Jeunes et Belges

OK, la semaine prochaine, il y a des matches internationaux. Lundi soir un match amical contre la Tchéquie et vendredi en Estonie. Il n’empêche que la saison s’achève ce soir à Ostende, par un duel entre le club côtier et Genk. L’enjeu : une place en Europa League. Pour les Limbourgeois, c’est la fin d’une très longue saison, entamée le 14 juillet en Europe contre Podgorica. Son match au littoral sera le 65e de la saison, un record en Europe.

La non-désignation d’Albert Stuivenberg parmi les trois nominés à l’élection de l’Entraîneur de l’Année est surprenante. Elle est sans doute liée à l’absence de son équipe des PO1 mais, malgré tout le respect que nous éprouvons pour le travail de Felice Mazzù, ce que le Racing a montré sous la direction du Néerlandais est impressionnant.

Un football offensif, une pression élevée, beaucoup de mouvements, des pions qui, aussi importants soient-ils individuellement, pouvaient être remplacés sans problème. Même en l’absence d’Alejandro Pozuelo, l’équipe a poursuivi sur sa lancée. Stuivenberg a une solution à chaque problème. Il faut dire que sa direction l’a bien aidé. Genk a eu plus de talent que sous Peter Maes après le Nouvel An, grâce à Mathew Ryan, Sander Berge, Jean-Paul Boëtius, Siebe Schrijvers et Ruslan Malinovsky, guéri de sa blessure.

Samedi, on a cité Charly Musonda Jr comme possible renfort. Nous gardons davantage en tête son selfie avec Cristiano Ronaldo que son excellent début avec le Betis. Nous serions enclins à dire : qu’on lui donne vite un bon entraîneur !

 » Nous vivons dans une société qui veut constamment du changement « , a déclaré Arsène Wenger, samedi, après sa septième FA Cup, un record. Hier, le conseil d’administration d’Arsenal a décidé, en présence de l’Alsacien, de prolonger son mandat. Certains veulent placer un directeur au-dessus de lui, ce à quoi il s’oppose. A Genk, les relations de Maes avec les décideurs posaient problème. Stuivenberg semble moins en souffrir. Si Wenger parvient à se trouver dans cette exigence et reste – il a déclaré en avoir encore très envie -, il signera un nouveau contrat de deux ans et, en juillet, il entamera sa 22e saison chez les Gunners.

Le Standard et le Club Bruges ne peuvent qu’en rester rêveurs. Les deux clubs savent depuis longtemps qu’il leur faut un nouvel entraîneur mais ils prennent leur temps. Car ils savent que la succession d’Aleksandar Jankovic et de Michel Preud’homme est une affaire délicate. Les Rouches ont approché Preud’homme mais c’était trop tôt. A Bruges, le plaidoyer de Vincent Mannaert en faveur de Francky Dury n’a pas été entendu. Waregem s’est donc étonné que les rumeurs persistent pendant des semaines alors qu’il avait reçu des signaux différents.

Dans le cadre de notre dossier sur les transferts, nous avons souvent été en contact avec les agents des joueurs, ces dernières semaines. Ils s’attendent tous à un été chargé, durant lequel les Belges seront très convoités. Des clubs de la seconde partie du classement demandent des sommes élevées pour leurs talents. Deux millions pour Jordi Vanlerberghe, 3,5 millions pour Mats Rits… Il faudra attendre les soldes d’été pour que des clubs intéressés, comme Anderlecht ou le Club, mordent à l’hameçon.

Il n’est pas surprenant qu’Anderlecht ait engagé Sven Kums suite au départ de Youri Tielemans. Les Belges sont nécessaires, compte tenu des adaptations en cours. Jusqu’à présent, un noyau devait compter huit joueurs ayant évolué au moins trois ans en Belgique avant leurs 23 ans et en coucher six sur la feuille de match. A partir de la saison 2018-2019, les règles seront plus strictes : trois des huit joueurs du noyau et deux des six présents sur la feuille de match devront avoir atteint ces trois ans avant l’âge de 21 ans. Les clubs ont deux périodes de transferts pour s’y plier.

par Peter T’Kint

Albert Stuivenberg a trouvé une solution à chaque problème à Genk.

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