Jean-Marc Gheraille

Consultant sur Club RTL qui a cru vivre la 3e Guerre mondiale avec Anderlecht.

Comment es-tu devenu consultant pour l’Europa League ?

La saison dernière, je travaillais pour La Tribune sur la RTBF. Quand RTL a obtenu l’Europa League, Stéphane Pauwels s’est vite positionné pour s’en occuper. Il voulait créer un côté café du commerce et il a pensé à moi. Le but était d’instaurer un ton mêlant réflexions de connaisseurs et jugements mordants. Même Anne Ruwet n’est pas là pour jouer la potiche ! Nous avons vite trouvé nos marques lors de la première émission et nous n’avons plus rien changé.

Toi et Stéphane êtes considérés comme des grandes gueules. Comment se passe la cohabitation ?

Il arrive qu’on se fritte, que Stéphane prenne la mouche mais, quand c’est le cas, on s’explique comme des adultes, sans engueulade ! C’est justement le but recherché. Nous nous entendons très bien. Le rôle de Stéphane a de toute façon évolué. Il ne voulait pas faire le show ou snipper. Son premier objectif est de présenter l’émission.

On dit que l’Europa League est la compétition européenne la moins sexy. Ton avis ?

C’est la Coupe numéro 2 mais ce n’est pas une sous-Coupe ! (sic) Nous montrons des clubs belges et Genk a réalisé un parcours séduisant. Si nous avions eu le Standard ou récupéré Anderlecht, l’attrait aurait été encore plus grand. Les audiences sont satisfaisantes. Après la phase de groupes, nous retrouvons maintenant des clubs comme Chelsea ou Liverpool, avec des affiches qui pourraient valoir la Champions League.

Quelles sont les chances de Genk ?

Les Limbourgeois ont été merveilleux en termes de résultats et de jeu proposé. Mais ce n’est plus le Genk d’octobre-novembre. Les joueurs cherchent leur meilleur niveau. Stuttgart n’est pas un  » grand  » mais reste un club allemand. Genk n’est pas favori mais, qui sait, avec un Jelle Vossen en forme et une défense qui tient la route…

Avant, tu étais aussi consultant pour Va y avoir du Sport. C’est terminé ?

Quand je suis parti à la RTBF, j’ai dû quitter l’équipe et Frédéric Larsimont (Le Soir), un gars de ma génération qui a du franc-parler, a repris ma place. Entre-temps, je suis devenu chef des sports à Sud Presse. Cumuler les tâches n’est pas possible !

La personnalité la plus sympa ?

Enzo Scifo, même si cela semble un peu lèche-cul ! Il a une personnalité différente de l’image qu’il donne. Vu sa carrière, il pourrait se la péter mais c’est quelqu’un de simple. Nous avons appris à nous connaître quand il était consultant pour Sud Presse. Nous avons partagé beaucoup de réflexions sur le foot.

Ton reportage le plus étrange ?

En 2007, Anderlecht a disputé un tour préliminaire contre le Sheriff Tiraspol, en Moldavie. Or, la ville se situait dans une partie du pays qui estime ne pas dépendre du gouvernement. Nous avons dû traverser une frontière qui n’existe pas et gardée par des tanks. J’avais l’impression d’être Tintin en Syldavie ! Autre moment fort : le 11 septembre 2001, Anderlecht a affronté le Lokomotiv Moscou en Champions League. Le lendemain, il y avait des militaires armés partout et nous n’étions pas certains de pouvoir repartir. Certains se demandaient si la 3e Guerre mondiale allait débuter !

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