JEAN-FRANÇOIS GILLET

Jean-François Gillet (36 ans) préfère ne pas évoquer l’intérêt du Standard. En revanche, il parle de Malines, le club qu’il quitte, en attendant sereinement la divulgation de la sélection pour l’EURO, puisque le sélectionneur a déjà dit qu’il le prenait.

1 Cette saison, tu as arrêté trois penalties à Anderlecht et il y a eu le 4-0 contre le Standard. Mais à part ça, Malines reste sur une saison morne, ponctuée par les PO2. Tes attentes ne sont-elles pas plus élevées ?

Je m’attendais à ce que ça aille mieux mais nous avons eu beaucoup de difficultés, sur le terrain comme en dehors. Des joueurs-clefs se sont blessés, comme Ibrahima Cissé et Seth De Witte, alors qu’Ivan Obradovic et Milos Kosanovic étaient partis. Plusieurs titulaires ont perdu leur place et Malines a entamé la rénovation de son stade. A mon arrivée, après la belle fin de saison passée, le club visait les PO1 mais confirmer est toujours difficile. J’ai vécu ça à Bari : après une année exceptionnelle, on risque de perdre ses bases.

2 Tu estimes mériter d’aller à l’EURO en numéro trois. Mais Matz Sels ne le mérite-t-il pas autant après avoir gagné le titre avec Gand et signé une belle campagne en Ligue des Champions ?

Je comprends que Koen Casteels et lui frappent à la porte de l’équipe nationale. Il est agréable de faire partie d’une équipe comme la nôtre. Mais j’ai joué seize ans en Italie et j’ai été à nouveau performant cette saison. Si le sélectionneur me choisit, c’est également pour assurer la continuité. Thibaut Courtois, Simon Mignolet et moi sommes ensemble depuis des années en équipe nationale et nous nous complétons bien. J’ai déjà disputé une dizaine de matches avec les

3 Ton ami Olivier Renard a vite renoncé à son poste de DT, reprochant à Malines son amateurisme. Les journaux écrivent maintenant que le club a attendu trop longtemps pour discuter de ton avenir. Est-ce de l’amateurisme ?

J’ai refusé la première proposition car elle ne correspondait absolument pas à ce que j’avais en tête. Franchement, je ne m’attendais pas à ça. Mais bon, chaque club a sa stratégie. J’ai aussi été surpris que le club attende aussi longtemps pour me soumettre une nouvelle proposition : jusqu’à la mi-avril. Je ne savais pas trop comment interpréter ce long silence. Il est difficile de dire si tout aurait été différent si j’avais reçu une belle offre en février mais ce n’est pas exclu car je me plaisais à Malines.

4 Tu y es arrivé grâce à Renard. L’entraîneur des gardiens, Philippe Vande Walle, et le second gardien, Anthony Moris, ont fait du covoiturage, ce que n’a pas apprécié Colin Coosemans, le numéro trois cette saison. Le club pratique-t-il trop le copinage ?

Vous pouvez être sûr qu’Olivier a bien analysé mon jeu à Turin et à Catane. Sinon, il ne m’aurait pas enrôlé. Je ne connaissais pas l’entraîneur, Aleksander Jankovic, alors que c’est lui qui décide qui joue. Il a pris sa décision sur base des performances sportives. Le reste n’est que du blabla. Quant au covoiturage, je ne vois pas où est le problème. Je ne pense pas que Phil se laisse influencer par des bêtises de ce genre.

Diables Rouges, en plus, et je possède donc une certaine expérience.

5 Les prestations de l’an passé n’ont-elles pas été gonflées ? Malines a disputé la finale des PO2 mais était neuvième du championnat régulier et avait tiré une poule assez abordable en PO2.

On se fie souvent aux dernières impressions. Mais, de fait, le championnat régulier était normal. Malines va devoir faire un gros effort pour rejouer les PO1. Pourtant, mon passage a été une expérience formidable. Je m’y suis bien amusé.

PAR KRISTOF DE RYCK

 » Malines va devoir faire un gros effort pour rejouer les PO1.  » JEAN-FRANÇOIS GILLET

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