» Je suis un produit de l’Ajax : j’ai acheté une maison à Amsterdam « 

Cette saison, l’Ajax semble renouer avec son passé. Mais il n’est pas le seul à vouloir profiter de la forme précaire du PSV : le club amstellodamois a retrouvé la tête avant de la céder une semaine plus tard à l’AZ. Une belle victoire (4-1) contre le PSV mais une défaite indiscutable contre l’AZ (2-0) une semaine plus tard. Si le chantier n’est pas encore fini, Marco van Basten a déjà apposé sa griffe.  » Van Basten est très calme. Il motive tout le monde avec peu de mots. C’est van Basten ! Quand il dit quelque chose, tout le monde l’écoute. Avec Henk Ten Cate, notre entraîneur en début de saison dernière avant son départ comme adjoint à Chelsea, je ne jouais que 10, 15 minutes par match. C’est Adrie Koster qui m’a véritablement lancé en me faisant confiance. Aujourd’hui, on dispose d’une équipe très forte au grand potentiel offensif avec des joueurs comme Luis Suarez, Miralem Suljemani, Klaas Jan Huntelaar. On sent que c’est le moment, après quatre ans de domination du PSV.  »

Lors de sa première saison en D1 néerlandaise, Jan Vertonghen avait été prêté six mois au RKC :  » C’est moi qui ai sollicité le prêt. J’avais 19 ans et besoin qu’un entraîneur croit en moi. Ce fut le cas avec Mark Wotte au RKC.  »

En six mois, il avait convaincu son employeur de le reprendre.  » A l’Ajax, j’ai appris que je pouvais faire des erreurs. On en a le droit mais il faut ensuite montrer qu’on fait tout pour les réparer. En Belgique, on a tendance à directement critiquer un jeune qui perd le ballon. Je me sens comme un jeune produit de l’Ajax. Un exemple : nous avons déjà discuté entre équipiers du fait que nous aimerions un jour jouer à l’étranger. Or, nous sommes déjà à l’étranger ! Cela démontre que je me sens ici comme chez moi. J’avais à peine 16 ans quand je suis arrivé. J’ai été placé dans une famille d’accueil où il m’arrivait parfois de pleurer. A l’école, je me trouvais dans la même classe que Tom De Mul, arrivé comme moi du Germinal Beerschot. C’est là-bas que j’ai fait la connaissance de ma copine actuelle. Maintenant, j’ai acheté une maison à Amsterdam. J’ai grandi à Tielrode, un petit village près de Tamise, et Amsterdam est à l’opposé de tout cela. J’aime rendre visite à ma famille mais je suis également content de rentrer sur Amsterdam. Pourtant, je n’étais pas du tout quelqu’un d’urbain. A 16 ans, je n’avais été que deux fois à Anvers ! Je trouve la Belgique plus calme. Les Pays-Bas vivent davantage. Tu es complètement plongé dans une vie culturelle pétillante, plus tournée vers l’Amérique que ne l’est celle de notre pays. Par exemple, j’écoute actuellement un groupe néerlandais de hiphop, The Oppositeset je vous le conseille. La mode et les media sont également différents. Il y a davantage de quotidiens à sensation ici. Et les premières fois que je suis venu à Amsterdam, j’ai ouvert grands les yeux devant tous ces coffee-shops et sex-shops. Après, on s’habitue. Les Amstellodamois ont une grande gueule et critiquent facilement mais cela m’a également permis de me fortifier. Désormais, quand on me critique, je relativise. Je suis le premier à savoir quand j’ai mal joué.  »

MATTHIAS STOCKMANS ET STéPHANE VANDE VELDE

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