» Je suis assez tonique « 

Arrivé à Charleroi sur les conseils de son manager, Christophe Hutteau, Sébastien Chabbert n’a pas hésité longtemps :  » J’étais en vacances à Bali. Je me suis dit que je préférais un club de D1 belge à un de Ligue 2 française. Je connaissais Charleroi parce que j’avais effectué ma rééducation à Capbreton avec Majid Oulmers. Mogi Bayat me connaissait du temps de Cannes. Il avait suivi ma carrière et il croyait en moi. Il m’a dit que Charleroi constituait la meilleure solution pour rebondir. Il est dur en affaires ? Oui mais dans le milieu, il n’est pas le seul ( il rit). Il est là pour faire tourner un club. J’ai également rencontré le président Abbas Bayat le lendemain de ma signature.  »

En choisissant Charleroi, Chabbert, qui dispose d’une année de contrat et de deux ans en option, espère rebondir. Mais, combien de joueurs ne sont-ils pas venus chez nous avec le secret espoir de retourner en Ligue 1 française sans y parvenir ?  » Je n’ai pas peur car j’ai 31 ans. Si je peux faire une belle carrière en Belgique, tant mieux. Moi, je veux me faire plaisir et faire mon chemin. J’arrive sans a priori et sans idées préconçues. Quand on sort d’une saison difficile, la seule chose qui importe, c’est de retrouver du plaisir. « 

Après un mois de préparation, Chabbert a découvert les vicissitudes de notre compétition. Et il a fait connaissance avec la rudesse des attaquants comme en témoignent ses deux contacts rugueux avec Joseph Akpala et avec un football belge, selon lui trop méconnu des Français.  » On m’avait vendu une équipe qui procédait par longs ballons et qui allait au combat. A Charleroi, j’ai découvert une formation composée de joueurs habiles techniquement, qui essayait de jouer au football. On m’a dit que le Sporting avait lâché, la saison dernière, au niveau de l’état d’esprit. Pour le moment, je constate que tout le monde est prêt à tirer l’équipe vers le haut. Si on fait l’amalgame entre qualités techniques et envie, cela peut donner une belle potion. J’avais un certain doute après la préparation. Je me disais que cela n’était jamais très bon de gagner tous ses matches amicaux car on rentre alors dans une spirale de victoires qui peut entraîner une confiance excessive. Contre Bruges, on avait un bon esprit.  »

Les trois cartons rouges ont fait tache.  » L’entraîneur a félicité ceux qui avaient terminé la deuxième mi-temps car on n’avait pas encaissé à 8 contre 11. Il a tenu un discours juste en disant qu’on devait se concentrer sur le prochain match et qu’il verrait individuellement les personnes concernées par les exclusions. J’apprécie cette franchise. Stéphane Demol n’est pas quelqu’un de forcément très expressif mais qui dit les choses au bon moment. On voit qu’il a une grande envie de réussir et qu’il va se servir de son expérience de joueur pour nous faire évoluer. Il s’investit à fond dans sa tâche.  »

A Charleroi, Chabbert a pu faire la connaissance des problèmes récurrents comme le manque d’infrastructures.  » Certains font de l’état du terrain d’entraînement à la reprise un manque de professionnalisme. Mais c’est un détail. On s’est finalement entraîné sur un des meilleurs terrains de Belgique à Tubize .  »

A 31 ans, Chabbert sera un des vétérans d’un groupe réputé pour choisir ses matches.  » Ce sont des erreurs de jeunesse. Certains aiment trop le jeu. Parfois, quand on est dans un jour sans, il faut apprendre à jouer défensivement, sans chercher le beau jeu. « 

Il aura surtout la lourde tâche de succéder à une des idoles des supporters, Bertrand Laquait.  » Je savais ce qu’il a réalisé, ici, à Charleroi. Je ne suis pas là pour faire oublier Laquait mais pour prendre la continuité.  » Le tout avec son expérience et ses qualités :  » Je suis assez tonique et on m’a toujours dit que j’avais de bonnes jambes. Mes points forts ? L’anticipation et les sorties aériennes.  »

Bertrand Laquait

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