» Je peux être leader « 

Encore une saison-vérité pour Nuyens.

Sera-ce la saison de la vérité ? Nick Nuyens (30 ans) se lasse de cette question, même si elle s’impose. Depuis Kuurne-Bruxelles-Kuurne en 2006, l’Anversois n’a plus remporté de classique printanière d’envergure.  » Je n’ai absolument pas le sentiment de devoir réaliser quelque chose « , répond-il.  » Même l’équipe ne m’a pas placé sous pression durant la préparation du printemps.  »

Il ne court plus sous le maillot de Rabobank mais de Saxo Bank-Sungard.  » Je ne veux pas comparer les deux « , poursuit le coureur, qui habite désormais Berlaar.  » Tout ce que je peux dire, c’est que je me sens très bien dans ma peau, ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé. Saxo Bank m’offre soutien et confiance. Les stages collectifs m’ont également permis de m’entraîner davantage à l’étranger en hiver. « 

Nuyens est le leader absolu de l’équipe dans les classiques, jusqu’à l’Amstel Gold Race.  » Ce rôle n’est pas nouveau pour moi. Je l’ai connu chez Cofidis, où j’ai signé des résultats. Je sais donc que je suis capable d’être leader. Cette responsabilité ne m’effraie pas. On raconte beaucoup de choses à mon sujet. Quand d’autres ne gagnent pas, on le regrette. Quand c’est moi, j’ai échoué. Mais je sais que je ne suis pas un TomBoonen ni un FabianCancellara. La direction le sait également.  »

L’année dernière, Saxo Bank a accumulé les succès à cette époque.  » Mais Cancellara, MattiBreschel et StuartO’Grady sont partis « , relève Nuyens.  » L’équipe des classiques a beaucoup changé. Nous n’avons sans doute pas les plus grands noms mais notre noyau est suffisamment large et motivé. Montrer de belles choses avec cette équipe est un beau défi pour moi.  »

Ce mercredi, Nuyens dispute A Travers la Flandre, sa première course de la saison au pays, puisque son équipe n’a pas participé au week-end belge d’ouverture.  » J’ai faim de succès. Si c’était l’objectif poursuivi par Bjarne Riis, il est réussi.  »

Nuyens est un des rares sprinters qui participera au Prix E3 ainsi qu’à Gand-Wevelgem le week-end prochain.  » Je suis réaliste. Si, samedi, je participe à la finale à Harelbeke, il me sera très difficile d’être aussi compétitif le lendemain mais je peux aussi rouler au service d’un coéquipier. Si Harelbeke ne me réussit pas, j’ai une seconde chance à Gand-Wevelgem. Mais je me livrerai à fond à Harelbeke : c’est la course qui ressemble le plus au Tour des Flandres. « 

Avec l’Amstel Gold Race, le Ronde constitue le principal objectif de Nuyens ce printemps.  » Je veux toujours m’adjuger une grande classique « , poursuit celui qui a souvent pris la mesure de Philippe Gilbert durant ses premières saisons chez les pros.  » Certains progressent plus vite que d’autres. Je ne m’occupe que de moi-même. Je sens que j’ai bien travaillé et je veux au moins retrouver mon ancien niveau. J’espère que cela se traduira par un super résultat.  »

BENEDICT VANCLOOSTER

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