JE PEUX COMPRENDRE LA COLÈRE DES SUPPORTERS DU STANDARD

Le Standard a encore une fois montré son instabilité contre le Club Bruges. C’est un peu l’histoire de sa saison. Face aux Bleu et Noir, on a vu le meilleur Standard, comme celui du match contre Anderlecht. Ses joueurs ont montré à ces occasions qu’ils étaient capables de se battre pour les premières places. Mais à côté de ça, quelle manque de constance.

JoséRiga est déjà le troisième entraîneur à Sclessin cette saison, et même lui a fait preuve d’instabilité dans ses choix. Il n’a pas toujours utilisé les mêmes lignes et, au final, sur les 6 matches joués, jusqu’ici, il n’y en a eu que deux, très bons, où l’équipe a mérité sa victoire (Standard-Anderlecht, Standard-Bruges).

A Bruges et Charleroi, le Standard a un peu joué de malchance. DeSart et Ezekiel ont loupé des occasions intéressantes et les décisions arbitrales n’ont pas toujours été en leur faveur. Avec un peu plus de réussite, les Standardmen pouvaient prendre 3 ou 4 points en plus et être toujours en course pour le titre.

Par contre, à Courtrai et contre Gand, l’entraîneur n’a pas été brillant. Il a fait le choix de laisser des joueurs sur le banc pour éviter un carton synonyme de suspension, ou de laisser DeCamargo et VanDamme sur la touche pour les faire souffler. Mais si tu gagnes contre Bruges mais que tu laisses filer les points contre Courtrai, à quoi ça sert ?

En play-offs, il faut utiliser le maximum de tes moyens, il faut laisser jouer tes meilleurs joueurs et trouver un onze type qui est habitué à jouer ensemble. Tu as eu 30 matches avant pour tout essayer et expérimenter. A Gand, le Standard était moins bien préparé tactiquement que son adversaire, et il en va là de la responsabilité de l’entraîneur.

Si tu prends chaque match au sérieux, il faut mettre les meilleurs. Et si l’un d’entre eux prend un carton fatidique, son remplaçant doit jouer, c’est simple comme bonjour ! Ces changements constants, c’est décevant pour les supporters du Standard. Sans compter qu’au final, ça te coûte des points.

Pourtant, avec des joueurs comme Carcela, Bia, Trebel, de Camargo, Ezekiel, le Standard a des capacités offensives comparables avec les trois équipes qui se battent actuellement pour le titre. Ça doit être frustrant. Je peux comprendre la grogne des supporters : ça va faire la deuxième saison où ils vont rester les mains vides.

Si tu compares avec le Charleroi de Felice Mazzu, là la ligne de conduite est stable depuis deux ans. Les décisions du coach carolo sont toujours logiques, et si on met en parallèle les qualités des noyaux respectifs, celui des Carolos est nettement moins bon. Pourtant, au final, ils font quasiment le même parcours que le Standard. Comme quoi, c’est la stabilité qui fait la différence.

Enfin, quand Riga dit qu’il n’est pas important comme entraîneur, je ne suis pas d’accord. Il ne faut peut-être pas dire que tu es Dieu, mais il ne faut pas sous-estimer ton rôle non plus. Même si c’est pour ôter la pression du groupe, un entraîneur doit être et rester un vrai leader. Riga est un gentleman, un type vraiment très gentil mais, comme entraîneur, il faut être solide et prêt à prendre ses responsabilités, et ne pas fuir à cause des critiques. Dans un club de pointe, les critiques, c’est le lot de tous les entraîneurs. Riga doit s’en accommoder.

RECUEILLI PAR JULIEN BROGNIET – L’ANALYSE DE MARC DEGRYSE

En play-offs, il faut utiliser le maximum de tes moyens, laisser jouer tes meilleurs joueurs et trouver un onze type qui est habitué à jouer ensemble.

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