« Je ne sais pas où il s’arrêtera » (Preud’homme)

Michel Preud’homme assume un très grand rôle dans l’éclosion de Moreira qui, en janvier prochain, récoltera pas mal de points lors de l’élection du Soulier d’Or. Beaucoup de journalistes ont retenu son nom pour le deuxième tour de scrutin (qui concerne la première partie de la présente saison) aux côtés de Gert Verheyen, Wesley Sonck, Moumoni Dagano, etc. Preud’homme le connaissait (normal pour un ancien de Benfica) et quand Luciano D’Onofrio lui annonça que l’affaire était entendue avec le joueur, le coach des Rouches fut le premier à se frotter les mains.

« Moreira n’avait pas joué depuis un an », raconte Michel. « Il avait refusé une proposition de nouveau contrat de Boavista et était libre. Il n’était pas un inconnu au Portugal. Je l’avais notamment vu avec les Espoirs de son club. Il avait percé et avait fait son trou à Boavista qui, sans nouveau contrat, ne voulait plus le mettre en vitrine. J’ai hérité d’un joueur doté d’une formidable mentalité. Il a faim de ballon, écoute, a envie de succès, travaille, retient ce qu’on lui dit et ses progrès sont visibles au quotidien. Moreira a une énorme marge de progression: je ne sais pas où il s’arrêtera. Ce joueur est complet car il ne refuse jamais d’assumer sa part de travail défensif. Quand un technicien de sa classe se double d’un gros travailleur, c’est un atout. Je parle portugais et je peux lui expliquer exactement ce que j’attends de sa part. Beaucoup s’interrogent à propos de son adaptation aux terrains lourds. Je ne suis pas du tout inquiet à ce propos-là. Il fait évidemment plus chaud au Portugal qu’en Belgique. Mais le nord du Portugal est assez pluvieux. On y joue souvent sur de terrains très lourds et gorgés d’eau ».

« Je peux utiliser Moreira dans quatre secteurs: à droite, en pointe, à gauche et en retrait. Il se débrouille bien partout. L’homme n’est pas compliqué et est même désarmant de simplcité. Il ne vit que pour le football. Son volume de jeu va prendre de plus en plus d’ampleur mais lui aussi a besoin de temps. On ne devient pas un nouveau Tahamata d’un jour à l’autre. Moi, je ne les compare pas car les époques sont différentes. Moreira bosse: c’est son vrai et grand secret. Il mérite les bonnes choses qui lui arrivent pour le moment et ce n’est pas fini ».

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