» Je liste tous les joueurs britanniques du championnat belge « 

Carolo dans l’âme, Dimitri Massard est tombé amoureux de la culture anglaise il y a une vingtaine d’années. Une passion qui l’a amené à co-créer le Fan Club belge d’une formation inconnue de League One.

Dimitri a le sourire. Ce lundi matin, le citoyen de Gerpinnes a eu le plaisir de voir le résumé du match victorieux de son équipe de Gillingham contre Wigan. Cet amour sincère pour ce club de League One est né au tournant des années 2000, lorsque le Carolo commence à s’intéresser au foot anglais.  » Je suis tombé amoureux de la culture britannique quand ma femme a fait son Erasmus à Exeter : les pubs, les gens, le countryside, les Cornouailles… c’est magnifique !  » Dimitri se donne rapidement pour objectif de visiter les 92 clubs pros de la Perfide Albion. Un jour, alors qu’il est en route pour assister à un match de Charlton avec un pote, les deux compères se rendent compte que le temps passé dans les pubs va leur faire rater la rencontre. Alors, ils se rabattent sur Gillingham, un petit club de League One proche de leur dernier arrêt. Et là, c’est la révélation.

 » C’était terrible ! Le foot anglais tel que je l’imaginais : le stade au milieu de la ville, une ambiance extraordinaire, un fan shop interminable… On a directement su que ça n’allait pas s’arrêter là.  » De retour en Belgique, Dimitri laisse traîner sa souris sur plusieurs forums et finit par tomber sur un autre fan des Gills, avec lequel il fonde le Fan Club belge du Gillingham FC, par où sont notamment passés Tony Cascarino et les Belges Nico Vaesen et Franck Moussa.  » On y va quatre, cinq fois par an « , reprend le Gerpinnois.  » On a nos petites traditions : les retrouvailles avec les potes anglais dans le même pub, le départ ensemble au stade et après la rencontre, on va goûter des bières artisanales locales.  »

Un Dogue collectionneur

La famille de Dimitri n’est pas du tout footeuse. Son premier contact avec le sport-roi se fait donc sur Commodore Amiga 500,  » la PS4 des vieux « , se marre celui qui va définitivement s’attacher au foot dans les années 80 grâce à sa passion pour la collection. Lors d’une bourse de collectionneurs où il s’en va chiner avec son père près de Chimay, il tombe sur une pile de Foot 80, l’ancêtre de Sport/Foot Mag.  » Il y avait beaucoup de numéros qui parlaient du FC Liégeois, donc j’ai commencé à m’intéresser à ce club… jusqu’à ce qu’il vienne affronter l’Olympic au début des années 90. Le match s’est terminé sur le score de 6-3, une folie. C’est à partir de là que je suis devenu supporter des Dogues.  » En moyenne, Dimitri se rend au Stade de la Neuville quatre, cinq fois par an. La dernière fois, c’était en Coupe de Belgique contre Sprimont. Score final : 6-3.

Waseige dans la cave

Au moment de parler de son parcours de joueur, Dimitri se fait très bref –  » J’ai toujours adoré jouer, mais je suis mauvais, c’est comme ça ( sourire).  » Il se fait plus loquace sur son activité de lecteur.  » J’adore les numéros de début de saison « , glisse celui qui est abonné depuis trente ans.  » Mon petit jeu, c’est de partir à la recherche des joueurs britanniques des clubs belges. Ils sont rares, mais cette saison, il y en a l’un ou l’autre à Waasland-Beveren et à Zulte Waregem, notamment.  » Féru de la rubrique Cosmos et de tout ce qui touche au football international, il ne loupe jamais les chroniques de Bernard Jeunejean et Frédéric Waseige. Batteur dans un groupe, ce dernier est d’ailleurs déjà venu se produire… dans le garage de Dimitri.  » J’ai aménagé un petit espace à la manière d’un pub britannique et chaque année, avec des potes, on célèbre la Saint-Patrick en invitant un groupe de musique pour un concert privé.  »

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire