Jan Mosselmans

Le rédacteur en chef d’Eleven juge la progression du média et dévoile ses projets.

Vous êtes installés dans le paysage audiovisuel depuis un an et demi. Quelle cote donneriez-vous à Eleven ?

6/10. Atteindre notre maturité après une période si courte serait exagéré. Nous commettons encore des fautes et nous ne voulons pas nous endormir sur nos lauriers. Mais nous avons créé un beau projet en peu de temps : 4 chaînes en deux langues, qui émettent 7 jours sur 7 avec un portefeuille de droits conséquents. La qualité est notre objectif et c’est pour ça que nous avons commencé à produire nos magazines. Lancelot Meulewaeter, l’un de nos journalistes, vient de se rendre à Séville pour rencontrer Nicolas Pareja, l’ex-capitaine d’Anderlecht. Ce type de reportage s’inscrit dans un ancrage local et belge, une démarche que nous développons. Nous avons encore une marge de progression et des projets.

Comme ?

Améliorer le graphisme et la clarté. Par exemple, depuis la semaine dernière, les chaînes ont été renommées Eleven sports 1 (foot) et Eleven sports 2 (foot et autres sports : NBA, etc.) Autre chantier : notre site web. Parfois, les deux chaînes sont accaparées par des affiches de foot, ce qui nous empêche de diffuser en direct d’autres rencontres ou d’autres disciplines. Ces rendez-vous vont trouver un canal de diffusion sur notre site.

Quid des commentaires ?

Nous avons encore un grand pas à effectuer pour améliorer la qualité mais nous progressons. Nous avons misé sur un style et c’est un ancrage qui prend du temps. L’émotion est notre fondement. On explique à nos commentateurs que, s’ils prennent du plaisir, le spectateur le ressentira. Si le match se traîne avec un pénible 0-0, on va tout de même se poser les bonnes questions : les équipes connaissent-elles un jour sans ? Les attaquants sont-ils neutralisés par les défenses ? Mais on ne va pas commencer à sortir les calculettes. Nos consultants apprécient de ne pas devoir analyser des lignes de course sur une tablette. L’une de nos plus belles réussites, c’est Silvio Proto. Il a préparé ses matches de Série A comme s’il commentait seul et il a sorti deux ou trois anecdotes de vestiaire, tout en témoignant d’une excellente connaissance du championnat. Sa complicité avec le journaliste était évidente.

En 2017, verra-t-on la Pro League sur Eleven ?

La direction a formulé ses intentions. Les acteurs qui ont les droits ne nous voient pas d’un bon oeil. La Pro League veut mieux commercialiser ses produits : nos propositions vont dans ce sens. Mais Eleven continuera à exister même sans le foot belge. Et ça ne freinera pas nos ambitions.

 » Même sans les droits du foot belge, Eleven continuera de grandir  » JAN MOSSELMANS

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