JAN KOLLER

Du haut de ses 2,02 mètres, Jan Koller (30 ans) est le plus grand joueur de la Bundesliga. L’ancien avant de Lokeren et d’Anderlecht ne rate pratiquement aucun match. Depuis son transfert à Dortmund, le Tchèque a joué 82 matches sur 85.

Quel est votre secret ?

Jan Koller : J’ai débuté tard. Tomas Rosicky a commencé à quatre ans alors que jusqu’à 20 ans, je n’ai pas eu d’entraînement digne de ce nom. Je jouais une fois par semaine, pour mon plaisir. Mes articulations restent jeunes. Je dois surtout me méfier des coups de coude.

Craignez-vous les duels ?

Pas du tout. Les blessures sont un risque du métier. Il ne faut pas trop y penser.

Le jeu du Borussia Dortmund ne dépend-il pas trop de vous ?

Cette saison, nous procédons souvent par longs ballons. J’ai généralement deux défenseurs dans mon dos mais les autres doivent en profiter. Ce serait plus facile de combiner davantage au sol. Je pourrais apporter plus car je ne suis pas seulement fort de la tête.

Cette saison, il y a énormément de blessés à Dortmund. Que pouvez-vous encore espérer ?

Je n’ai jamais vécu une situation aussi étrange : quinze blessés et l’élimination en Ligue des Champions, en Coupe UEFA et en Coupe d’Allemagne. Nous devons nous rabattre sur la Bundesliga. Heureusement, nous pouvons encore briguer un billet UEFA, voire le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Nous devons nous battre pour ça. Je suis plutôt optimiste car la plupart des blessés reviennent. Le retour de Dede est particulièrement important.

Pourquoi ?

Il récupère beaucoup de ballons et nous stimule offensivement. S’il peut rejouer dès le début du second tour, avec Flavio Concei-cão et Torsten Frings, nous pouvons créer quelques surprises.

Que pensez-vous du transfert éventuel de Miroslav Klose la saison prochaine ?

C’est un avant de classe. Il a une détente incroyable et est très fort de la tête. Il est le meilleur dans ce registre. Vratis-lav Lokvenc m’a aussi raconté qu’il était très bien humainement. Mais au second tour, j’espère rejouer aux côtés d’un Marcio Amoroso qui se retrouve. Il est bourré de classe, c’est un vrai buteur. Il a marqué quatre buts lors des quatre premiers matches et doit nous aider à remonter la pente.

A 53 ans, votre père était toujours dans le but. Combien de temps espérez-vous encore jouer ?

Jusqu’en 2008 comme professionnel. J’aurai 35 ans, l’âge idéal pour faire autre chose.

Vous êtes lié à Dortmund jusqu’en 2006. Et après ?

Aucune idée mais je retournerai sans doute en Tchéquie. J’ai un appartement à Prague. J’aimerais achever ma carrière dans la capitale ou dans ses alentours.

Pour renforcer ensuite Lotha, l’équipe de votre ville natale ?

Pourquoi pas ? Je jouerai jusqu’à ce que je tombe raide mort. (F. Vanheule)

F.Vanheule

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