JACQUES STAS

En tant que capitaine de l’équipe nationale, il se fait le porte-parole du groupe des joueurs.

Quel fut votre rôle en ce qui concerne le voyage en Israël?

JacquesStas: J’ai laissé chacun décider en son âme et conscience. Mais je voulais surtout qu’on prenne une décision collégiale. Soit on y allait tous, soit on n’y allait pas. Ron Ellis, en tant qu’ancien Américain, est un cas à part. Mais je ne voulais pas quatre joueurs complétés par des jeunes qui n’auraient pas osé refuser. Personnellement, je n’avais pas plus envie qu’un autre de me rendre là-bas. Mais je me devais, en tant que capitaine, de montrer l’exemple.

Auriez-vous souhaité une autre attitude de la part de la fédération belge ou de la FIBA?

Ce qui me laisse perplexe, c’est que lorsqu’on s’est enquis de la situation auprès de la FIBA il y a deux mois, on a directement reçu une réponse ferme: le match aurait lieu à Tel-Aviv et nulle part ailleurs. La FIBA n’a même pas pris le temps d’observer l’évolution de la situation au Proche-Orient, qui pouvait s’améliorer ou s’aggraver. En football, l’UEFA réexamine la situation tous les mois. Et, ces derniers mois, Israël a dû jouer sur terrain neutre. Pourquoi y a-t-il deux poids, deux mesures?

L’explication, on la connaît: c’est l’influence de la fédération israélienne et d’un club comme le Maccabi Tel-Aviv…

Peut-être. Mais nous sommes des sportifs, pas des militaires. Je ne vois pas pourquoi il faut nous envoyer dans des pays où il y a des conflits. Je m’étais déjà rendu à maintes reprises en Israël dans le cadre des compétitions de basket, précédemment. Nous étions toujours revenus vivants, mais il s’était toujours passé quelque chose pendant le séjour.

On a plus parlé de cela que de l’aspect sportif…

Effectivement. Lorsque nous avons disputé un match amical à Liège le lundi soir, personne ne s’y était intéressé. Mais lorsqu’on a appris que l’équipe hésitait à se rendre en Israël, j’ai dû accorder trois interviews à la presse écrite et deux à la presse télévisée. Parce que l’affaire avait pris une tournure politique.

Pour revenir à l’aspect sportif: qu’attendez-vous du match de ce soir contre la Roumanie?

Une victoire est impérative. Nous avons déjà disputé trois matches à Liège durant cette campagne et ils se sont tous soldés par des défaites. Le calendrier a voulu que nous accueillions d’abord les gros bras à domicile: l’Espagne, Israël et la Grèce. Ce soir, pour séduire les spectateurs et les sponsors, il convient d’inverser la tendance contre une équipe à notre portée. Lors du match aller à Bucarest, Virgil Stanescu nous avait fait très mal. Aujourd’hui, il évolue à Ostende et on le connaît mieux. La présence ou l’absence de Gheorghe Muresan peut évidemment influencer le rapport de forces.

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