« Jacobs doit être notre Guy Roux »

Interview express et sans détours avec le secrétaire général du RSCA, qui cumule ce mandat avec celui de directeur technique de l’Union belge.

Que vous inspire la saison des Mauves ?

Philippe Collin : Elle a été marquée par un couac retentissant contre BATE Borisov et un accident de parcours face à Malines en Coupe. Pour le reste, nous sommes toujours en lice pour le titre alors que le Standard était donné grandissime favori. Ceci dit, nous essayerons quand même de faire mieux dans les épreuves de Coupe la saison prochaine.

Cette campagne sera, en principe, la troisième d’Ariel Jacobs comme T1. Le passé a démontré qu’elle a souvent été fatale au coach en place. Hugo Broos et Frankie Vercauteren peuvent en témoigner…

Ariel Jacobs commencera la saison et j’ose espérer qu’il la mènera à bonne fin. Je ne devrais peut-être pas le dire mais je souhaite très sincèrement qu’il s’inscrive dans la durée et qu’il devienne notre Guy Roux. De toute façon, le jour où il sera arrivé en fin de cycle comme entraîneur, nous mettrons tout en £uvre pour lui trouver un autre poste chez nous. Comme celui de directeur technique, pourquoi pas ? Jacobs est polyvalent. Il est entraîneur des A aujourd’hui mais il pourrait fort bien occuper des fonctions dirigeantes à plus ou moins long terme.

Qu’est-ce qui vous plaît chez lui ?

Jacobs fait l’unanimité. Il est à l’aise avec tout le monde et vice-versa. Par le passé, je n’ai pas toujours vérifié cette situation. Tel coach n’était jamais content du matériel humain mis à sa disposition et réclamait toujours de nouvelles têtes ; tel autre ne se souciait guère des jeunes, etc. Depuis que Jacobs est ici, c’est la sérénité à tous les niveaux. Je ne vois donc pas la nécessité de modifier quoi que ce soit. Hormis la structure du club, mais c’est un autre débat.

Justement, le RSCA va passer du statut d’ASBL à celui de SA. Un découpage, paru dans la presse, fait état d’une répartition des parts entre le président Roger Vanden Stock (51 %), Alexandre Van Damme (40 %) et Wouter Vandenhaute (9 %). Votre nom n’est pas cité.

Cette clé de répartition est fantaisiste et le club s’en est d’ailleurs distancié. Car qu’en est-il des administrateurs du club et de ses membres associés ? Quand Constant Vanden Stock a repris le club en main en 1971, il a demandé à une trentaine de personnes de se porter financièrement garantes, comme lui. Ce sont ces gens-là d’ailleurs qui élisent le conseil d’administration. Si tous ne prendront pas des parts, certains seront évidemment intéressés. En ce qui me concerne, je serai preneur, au même titre que Roger. Nous nous sommes mis d’accord sur les pourcentages respectifs il y a plus d’un an.

Le propos est de rester majoritaire ?

Tout à fait. Roger et moi sommes entrés au Sporting en décembre 1972. Depuis lors, sans forfanterie aucune, le club a tenu le haut du pavé grâce à la famille, dont je fais partie en tant que cousin de Roger. Après 37 ans de bonne gestion, il me paraît tout à fait normal de garder le contrôle. Je ne vais donc pas quitter un club où je suis actif depuis tout ce temps.

La SA était-elle une nécessité ?

Il fallait un changement de structure si on voulait augmenter le budget. D’autant plus qu’on aura besoin de sous très prochainement. Une cinquantaine de millions d’euros seront nécessaires pour l’agrandissement du stade et pour le remodelage du site de Neerpede. Mais ce n’est pas sous les sabots d’un cheval qu’on va les trouver.

par bruno govers

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