» J’aime le foot quand il ressemble à un ballet « 

Producteur de cinéma, le président de Lille veut voir du spectacle dans son stade et veut faire de son club un acteur majeur sur le plan européen.

Le président de Lille, Michel Seydoux (64 ans) est un homme à part. Issu du monde du cinéma, où il est producteur, par le biais de sa société Camera One, et administrateur de Gaumont et Pathé, il est entré dans le football il y a dix ans, s’emparant de la présidence en 2002. En neuf ans, il a fait du LOSC un acteur majeur de la Ligue 1. Rencontre avec un monsieur qui fait rimer football et spectacle.

Vous avez commencé à Lyon en intégrant le conseil d’administration avec votre frère, Jérôme mais qu’est-ce qui vous a poussé à finalement opter pour Lille ?

Michel Seydoux : Ce sont des rencontres. Je m’occupais d’une télévision, Pathé Sport, qui cherchait à acquérir les droits de certains sports. J’ai rencontré Luc Dayan, qui avait la charge du basket français, et qui venait de devenir président de Lille. Il avait besoin de partenaires. Je me suis dit que j’allais mettre un petit chip, comme on dit dans le monde du jeu. Et de fil en aiguille, je suis devenu majoritaire car certaines personnes décidaient de sortir du capital du LOSC. Est-ce que je me suis laissé embrigader dans le système ? Peut-être mais j’avais sans doute envie de cette expérience.

Pourquoi ?

Il me semblait que pas mal d’ingrédients étaient réunis à Lille. On avait une grande métropole, un club qui avait connu ses heures de gloire dans les années 50 et qui avait les moyens de se développer. C’était un beau challenge d’entrepreneur. C’est comme cela que je l’ai vu car je connaissais mieux le monde entrepreneurial que footballistique. Ma logique consistait à me dire qu’une grande métropole devait avoir un grand club.

Comment avez-vous été accueilli par le monde du foot ?

Au début, j’ai dû faire mes preuves. Le monde du foot est un monde fermé, avec ses codes. Il a fallu que je les apprenne et que je fasse ma place. Mais je suis arrivé à un bon moment : c’était une époque où le foot français évoluait vers des présidents qui n’occupaient plus cette fonction comme deuxième métier. J’ai été un des premiers à considérer qu’on devait s’occuper d’un club de foot comme d’une entreprise complète, avec l’acquis du monde du spectacle d’où je venais. Les trois premières années ont été un peu rudes. Ce fut compliqué de faire comprendre qu’on pouvait appliquer ces règles entrepreneuriales au monde du foot. Aujourd’hui, je suis plutôt bien vu…

Vous êtes un des seuls businessmen du foot à avoir intégré le hasard du résultat dans votre vision…

On peut essayer d’être le plus prévoyant possible pour que le hasard ne soit pas trop dangereux. Une entreprise est réglée par les équilibres financiers et j’ai essayé d’appliquer au LOSC ce que j’avais appris du monde de l’entreprise, à savoir tenter d’avoir des comptes équilibrés, quel que soit le résultat. Et cela limite finalement le risque au seul accident industriel, qui, en football, est une descente en L2. Moi, j’ai eu la chance de prendre un club  » formaté Ligue 2 « , qu’on a développé avec une certaine régularité et profondeur. On a essayé de développer tous les axes en même temps. L’axe sportif est certes le moteur de l’entreprise mais il faut veiller à ce que les infrastructures grandissent en même temps.

Quand on parle de foot business, cela hérisse les supporters…

Mais cela n’a pas été tout rose. Au début, les supporters considéraient que j’étais un capitaliste de passage et que je ne m’intégrais pas dans la fibre naturelle. Je me souviens d’un match dans l’ancien Grimonprez-Jooris où on avait perdu en Coupe face à Saint-Etienne. Un supporter m’avait interpellé et m’avait demandé de retourner à mes affaires. Je lui avais dit que j’allais essayer de faire mon travail et que j’espérais qu’un jour il allait pouvoir me remercier. C’était surtout pour le calmer. Je voyais bien que cela ne servait à rien d’argumenter car ce supporter devait sortir toute la haine qu’il contenait en lui. Cinq ans plus tard, ce même supporter est venu me trouver pour admettre que j’avais raison. – Ma femme m’a obligé à venir vous dire merci, a-t-il conclu. Vous savez, dès le début, je me suis considéré comme propriétaire d’une fausse propriété dans la mesure où un club de foot est une institution qui appartient à la sociologie régionale. Moi, je ne suis responsable que de la marche de l’entreprise et je dois parfois poser des choix que ne comprennent pas les supporters.

Comme ?

Vendre des joueurs têtes-de-pont. Mais si on voulait grandir, cela faisait partie du plan de fonctionnement. Tant qu’on n’était pas un club majeur, il fallait céder les bons joueurs pour pouvoir grandir. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment une priorité.

Si aujourd’hui, vous êtes admis à Lille, c’est parce que vous avez remporté des trophées ou que votre vision a été acceptée ?

Il y a plusieurs phénomènes. On a prévu et expliqué ce qu’on allait faire et on a fait ce qu’on a dit. Les gens ont pris confiance dans la qualité du management de l’entreprise. On est dans le Nord et on sent qu’ici, les gens ont besoin de sécurité. Pas d’aventuriers. Ou alors un aventurier pragmatique et raisonnable. Ce que j’essaie d’être. Si je dois juste prendre un exemple, je dirais que depuis que je suis arrivé, je n’ai eu que deux entraîneurs : six ans avec Claude Puel et quatre avec Rudi Garcia.

Est-ce que l’identité du Nord est importante dans le modèle lillois ?

Oui car ce serait extrêmement prétentieux de dire que ce modèle peut être répété partout. Si votre entreprise ne ressemble pas aux gens, si elle n’est pas ancrée dans la sociologie locale, vous êtes complètement en décalage. Vous ne faites pas le LOSC à Marseille, ni l’OM à Lille. J’ai bien intégré les paramètres spécifiques de la région. Le Nord est une région discrète, avec ses règles et ses réussites cachées. Ici, il faut être discret et efficace. Mais, quand je parle du Nord, j’inclus également la Belgique. Pour moi, Lille est une ville du nord de l’Europe car je n’aime pas le côté national. Je suis très Européen.

 » Avec Hazard, on est dans le talent absolu « 

Vos résultats actuels coïncident avec l’éclosion d’Eden Hazard. Vous appréhendez un LOSC sans lui ?

On a appréhendé un Lille sans Bastos, un Lille sans Keita, un Lille sans Abidal mais on a toujours su s’en remettre. Celui qui se dit qu’Eden Hazard fera sa carrière à Lille se trompe. Ou alors c’est un fan de Lille qui ne voit pas le monde comme il existe. Une perle de ce style-là terminera dans un des plus grands clubs du monde. Pour le moment, nous avons une relation faite de droiture et d’honnêteté avec lui et nous continuerons comme cela. Le jour où il considérera que le LOSC ne lui offre plus ce qu’il est en droit d’attendre, il partira. Quoi qu’il arrive, le LOSC restera un club essentiel dans sa carrière.

Ce sera cet hiver ou la saison prochaine ?

Cela fait deux ans qu’on parle d’un départ et il est toujours là. Il a fait des déclarations en disant qu’il était temps pour lui de partir mais cela fait partie de l’activité de communication du monde du football.

Vous dites que le LOSC s’en remettra mais Hazard, c’est quand même deux titres de meilleur espoir et un de meilleur joueur de Ligue 1…

Hazard est irremplaçable et on sait très bien qu’il ne sera pas remplacé. Nous, on essaye simplement de réfléchir pour savoir comment on va rester aussi performant. Messi aussi est irremplaçable.

A combien estimez-vous son prix ?

Je ne parle pas du virtuel. Il n’y a pas de prix fixé d’avance. Là, on est dans le talent absolu et le prix d’un talent absolu dépend de l’offre et de la demande.

Vous vous attendez à ce que ce soit le transfert sortant qui rapporte le plus dans l’histoire du LOSC ?

J’espère, oui.

Vous pensiez qu’il allait atteindre ce niveau-là ?

Jean-Michel Vandamme, alors responsable de la formation, m’avait informé qu’on avait un talent extraordinaire. Après, il faut savoir gérer de façon intelligente ce talent. Et Eden a réussi cela et il a encore une marge de progression exceptionnelle. Dans sa catégorie d’âge, je pense qu’il doit s’agir du plus grand talent reconnu. Mais je reste aussi persuadé que si Eden joue bien, c’est parce qu’il est entouré par d’autres bons joueurs. Vous le mettez dans un désert, son talent ne servira à rien. J’insiste beaucoup sur une cohésion d’équipe. Si un garçon comme Joe Cole est venu, ce n’est pas seulement parce qu’on avait décroché un titre, c’est aussi parce qu’il y avait un style de vie, une ambiance et un style de jeu.

L’arrivée de Cole, c’est inespéré pour le LOSC ?

C’est le résultat d’un discours. Le plus dur fut de lui faire traverser le Channel. Un Anglais reste un îlien particulier. Une fois arrivé à Lille, il a été impressionné par notre centre d’entraînement de Luchin. Il pensait qu’on était un club de troisième catégorie, avec quelques bungalows au milieu de la forêt. Et puis, la qualité de l’accueil et le discours du coach ont fini par le décider.

C’est rassurant de voir que le LOSC peut attirer de tels joueurs ?

Oui car on est toujours en recherche de notoriété.

 » L’arrivée d’investisseurs au PSG est stimulante pour les autres clubs « 

Pour construire le LOSC, est-ce que vous vous êtes inspiré du succès de Lyon ?

On s’est inspiré de beaucoup de modèles. On a essayé d’être des pique-assiettes. Notre modèle de spectacle et d’inspiration commerciale est américain. On a regardé comment fonctionnaient les stades outre-Atlantique. Ensuite, on a surtout étudié les modèles anglais et italien. Et alors qu’on travaillait, il y avait en France un phénomène : Lyon. Or, il se fait que j’étais assez proche de Jean-Michel Aulas et on discutait assez souvent de nos clubs respectifs. Cependant, on n’a jamais cherché à imiter Lyon mais bien à s’inspirer de ce qui marchait là-bas. On a aussi regardé ce qui fonctionnait à Marseille, à Rennes, à Auxerre. Nos vestiaires pros ont été faits par le même architecte que ceux de Bordeaux car on y retrouvait une certaine fonctionnalité et intelligence.

Lille a réussi à intégrer le top français. Combien de temps lui faudra-t-il avant de passer le palier européen ?

Dix ans. Il a fallu dix ans pour construire le club et je pense qu’il faudra ce laps de temps pour arriver à intégrer le gotha européen.

Le gotha, cela signifie le top 10 européen ?

Non, il faut être raisonnable. Je pense davantage au top 30 européen. Mais pour cela, il faudra être régulier, dépenser mieux nos euros, et puis je pense que le stade aura un impact important sur la notoriété. L’écrin est essentiel. Un grand acteur ne joue pas dans un petit théâtre et un grand chanteur ne chante pas dans un petit cabaret. On a la chance d’inaugurer notre nouveau stade l’été prochain et si on ne se loupe pas, il devrait nous aider à franchir ce palier.

Sur le plan français, votre but est de remplacer Lyon ou Marseille ?

Non, je pense que Lyon restera un acteur majeur du foot français. Le PSG est en train de prendre un nouvel élan. Marseille est la marque française la plus connue et la quatrième ville française, c’est Lille. Pour se positionner, une métropole, c’est important. Nous, on a une zone de chalandise très grande. On a la plus belle position géographique de l’Hexagone, en étant au carrefour du nord et du sud de l’Europe, avec des moyens de communication très développés. Le but est donc de s’ancrer dans ce big four français.

Pourtant, votre budget n’a rien à voir avec celui de Marseille, ni avec celui de nouveau riche du PSG qui risque d’écraser tout sur son passage…

L’arrivée d’investisseurs au PSG est stimulante et une domination éventuelle du club de la capitale ne me fait pas peur. A nous d’être capables de trouver des moyens pour répondre à cela. Lille est le quatrième budget de France. On a commencé en 2002-2003 avec 17 millions. Aujourd’hui, on en est à 80. La progression est déjà significative.

Vous ne craignez pas un scénario à la bordelaise qui a dominé le foot français pendant deux ans avant de s’écrouler ?

La régularité est la question la plus compliquée à résoudre dans le foot. Il faut essayer de se tromper le moins possible. On espère éviter ce piège mais cela ne nous a pas empêché d’imiter Bordeaux en prolongeant de nombreux contrats comme eux à l’époque. Je ne pense pas qu’il y ait une règle magique pour rester au sommet. Je veille simplement à ce que le LOSC soit à l’heure aux rendez-vous fixés, toujours avec ce mélange de respect et d’ambition.

 » Le foot français n’avait pas intégré qu’une entreprise vit de ses clients, pas de ses résultats « 

Est-ce que venir du monde du cinéma vous a aidé ?

Oui, beaucoup : dans les deux cas, on découvre des talents. On peut dire que les joueurs sont des acteurs, l’entraîneur un chef d’orchestre ou un metteur en scène, et les autres gens du club des techniciens. Et il faut que toute cette organisation de spectacle puisse s’exprimer, une fois le rideau levé, en oubliant toute la machine autour.

Quelles sont les ressemblances entre le monde du spectacle et celui du football ?

Ce sont deux émotions différentes mais complémentaires. L’émotion du cinéma vient après. Elle est digestive alors que celle du football est immédiate. Elle se partage. La balade en bus à impériale après le titre est un moment lors duquel j’étais ému aux larmes. Le retour des regards des gens m’a marqué et je garderai cette émotion gravée en moi jusqu’à ma mort.

Vous insistez toujours dans vos interviews sur la prépondérance du spectacle sur les résultats ?

Oui car pour moi, le spectateur peut accepter une défaite si la manière y était. Quand vous avez vu un très beau film, même s’il était triste ou émouvant, vous allez retenir qu’il était beau. Dans le football, il y a des scénarios dramatiques mais s’ils sont très bien joués, l’amertume de la défaite est moindre. Deuxième chose : pour que les gens reviennent au stade, il faut qu’ils soient contents. On ne peut pas gagner tous les matches mais on peut essayer d’offrir la manière. C’est très important cette relation entre ce qu’on leur offre et la raison pour laquelle ils sont venus. Au début, les premiers matches de Lille n’étaient pas spectaculaires. On gagnait petitement. Puis, on a progressé et on propose aujourd’hui du football plus joli à regarder. Et je crois que c’est dans cette voie-là qu’il faut aller. Barcelone est populaire dans le monde entier car il propose du beau football.

Le spectateur ne se tournera que vers des équipes spectaculaires ?

Je pense. On entre dans une société de consommation où les plaisirs sont multiples. Chaque week-end, le spectacle football est mis aux enchères entre la sortie avec des amis, le restaurant, le théâtre, etc. Je n’aime pas regarder le foot à la télévision car j’aime sortir du cadre quand je regarde un match. J’aime quand le foot est bien joué, qu’il ressemble à un ballet et que la tactique a été appliquée à la lettre. On en a fait l’expérience à l’Inter Milan récemment. Lille était sans doute techniquement meilleur mais tactiquement moins bon. Et là, j’ai apprécié la tactique de l’Inter même si j’étais furieux du résultat.

Vous vous rendez compte que ce discours est très discordant dans le monde du football…

Oui mais je dis souvent que je suis un saltimbanque. Mon rôle n’est pas d’apporter aux gens des mauvaises nouvelles mais des bonnes. Cet été, j’étais en bateau, dans une petite île au large de Rome et de Naples, et je suis allé acheter du pain. Le seul boulanger de l’île me regarde et me lance – Calcio ecampione di Francia. J’ai trouvé cela magique de voir que Lille existait aux yeux de ce monsieur, dans le trou du cul du monde. Je suis immédiatement retourné à mon bateau pour lui offrir un t-shirt du LOSC (il rit). Ça, c’est ce qu’on apporte. On a un rôle d’ambassadeur. On change la dimension d’une métropole, en l’exportant autrement.

En défendant le foot spectacle, vous changez la mentalité française façonnée par le football organisé et défensif de France 98 ?

Je ne suis pas le seul à parler de la sorte mais je reste persuadé que si on a gagné le titre la saison dernière, c’est parce qu’on a développé du beau jeu. Et ce football a un pouvoir d’attraction fort. Nous sommes passés de 7.000 à 14.000 abonnés. Un 4-3 est plus spectaculaire qu’1-0. Un but, c’est anormal dans un match puisqu’il découle, soit d’un exploit, soit d’une erreur. Et c’est cette émotion-là que les gens veulent ressentir. Je m’aperçois que les choses changent, que certaines équipes, comme le PSG, développent du beau jeu. Le foot français s’est amélioré depuis deux ans. Peut-être a-t-on entraîné les autres dans notre sillage…

Mais la Ligue 1 reste malgré tout le championnat le plus ennuyant ?

Je pense que le foot français était un football économique. On estimait qu’un seul but suffisait pour gagner le match et que les trois points excusaient tout. On n’avait pas intégré qu’une entreprise vit de ses clients, pas de ses résultats. La seule façon de revenir sur les autres championnats majeurs, c’est par le jeu. Tout le monde va vous dire que pour avoir du jeu, il faut de l’argent. Là, c’est le serpent qui se mord la queue. Pour moi, il faut commencer par le début. Le début, c’est de faire du spectacle. Et quand vous en avez, vous attirez des spectateurs, des sponsors, et vous améliorez les droits de diffusion.

Quels sont les autres problèmes du foot français ?

Nos stades sont obsolètes mais là aussi, cela commence à se régler. Quand je suis arrivé à Lille, on m’a proposé un stade de 30.000 places. J’ai dit que c’était peut-être bien pour une ville de province mais pour une métropole comme Lille, quatrième ville de France, ce n’était pas assez. Je me suis bagarré pour avoir une enceinte de 50.000 places.

Est-ce que vous rejoignez le camp de ceux qui attendent impatiemment le fair-play financier ?

(Il grimace) J’ai un vrai problème avec cela. Je comprends la démarche de Michel Platini mais on est dans un monde de libre entreprise avec un système de championnat ouvert où la régulation est compliquée à faire. Les moyens de contrôler le fair-play financier me paraissent faibles. Le seul système avec fair-play financier intégré, ce sont les ligues fermées, avec salary cap, licences et moyens égaux pour chaque club. Mais ce système de ligue fermée est politiquement impossible en Europe.

Vous prônez une ligue fermée ?

Non mais pour que le mot fair-play financier prenne son sens, il faudrait une uniformité de moyens ou de structures. Comment voulez-vous comparer un club dirigé par les socios comme en Espagne, un club appartenant à un groupe d’assurances comme en Allemagne, ou à un magnat du pétrole et un club comme Anderlecht ou Lille ? Pour moi, la meilleure solution reste celle appliquée en France avec la DNCG, à savoir veiller à ce qu’un club qui s’engage dans un championnat puisse aller au bout et qui, chaque année, doit faire les efforts nécessaires pour pouvoir continuer l’aventure.

C’est un peu à cela que veut arriver Michel Platini ?

Mais non ! Comment voulez-vous empêcher les dettes des clubs riches ? C’est à l’image de la société. Les gens riches peuvent avoir des dettes. C’est monstrueux mais les pauvres ne peuvent pas en avoir car ils ont du mal à emprunter de l’argent. Un club comme le mien n’aura jamais de dettes car les banques ne veulent pas lui octroyer d’emprunt. Si on dit à Manchester ou au Real qu’ils ne peuvent plus avoir de dettes, ils ont du capital pour transformer leurs dettes. Ils ont des moyens que nous n’avons pas. La demande de régulation est légitime mais l’application me paraît compliquée. Et j’ai peur que les clubs concernés se servent tellement du système D que ce fair-play financier relève plus de l’effet d’annonce que d’autre chose.

PAR STéPHANE VANDE VELDE – photos: imageglobe

 » Au début, les supporters considéraient que j’étais un capitaliste de passage. « 

 » Hazard est irremplaçable et il ne sera pas remplacé. « 

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