» J’ai déjà été bon avec ce n°10 mythique du Brésil ! « 

Oscar : 20 ans à peine et nouveau grand talent du foot brésilien qui veut se mettre en avant aux jeux de Londres puis à Chelsea où il vient de signer.

P ouvez-vous nous raconter votre jeunesse, avant que vous ne débutiez au FC São Paulo et rejoigniez ensuite l’Internacional Porto Alegre ? Oscar : Je joue au foot depuis que j’ai 7 ans. A 13 ans je défendais déjà les couleurs de São Paulo et j’y suis resté pendant 5 ans. Je me suis développé physiquement et j’ai engrangé pas mal d’expérience. En 2008, j’ai remporté le championnat brésilien avec São Paulo que j’ai quitté pour rejoindre l’Internacional en 2010. Depuis, nous avons gagné la Copa Libertadores ( la Ligue des Champions d’Amérique du Sud), le championnat de l’Etat du Rio Grande du Sud et la Supercoupe d’AmSud. J’ai aussi disputé la Coupe du Monde des clubs. J’ai été très heureux à l’Internacional et j’ y ai grandi.

Quel club vous a le plus influencé ?

São Paulo m’a formé en tant qu’adolescent pendant cinq années et j’y ai découvert le foot professionnel à 16 ou 17 ans. A l’Internacional, j’ai confirmé mes dispositions et j’ai même été appelé en Seleção, c’est dire… Les deux clubs ont contribué équitablement à ce que je suis.

Votre premier succès international date de la Coupe du Monde des -20 ans 2011 en Colombie. Est-ce le sommet de votre carrière jusqu’à présent ?

Non, le championnat sud-américain des moins de 20 ans a également été un grand moment. Avant la Coupe du Monde U20 en Colombie, j’ai déjà signé des gros matches à Porto Alegre et vécu une saison riche avec en apothéose notre victoire en Copa Libertadores. Mano Menezes m’a appelé en sélection et j’ai réalisé de bons débuts avec la Seleção.

Oui, d’accord mais en finale de la CM U20 contre le Portugal, c’est quand même vous qui marquez les trois buts…

Oui, c’était géant. J’ai entamé la finale sans avoir marqué le moindre goal depuis le début du tournoi et ces trois buts représentent quelque chose de très spécial. J’ai inscrit un hat-trick ( avant lui, le seul joueur à avoir inscrit trois buts dans une finale d’un tournoi FIFA se nommait Geoff Hurst, en 1966, ndla) et aidé le Brésil à conquérir ce titre important. C’était la cinquième victoire du Brésil dans ce championnat U20 !

On vous a souvent comparé à Kaká, Ganso et même Pato…

J’essaye de me faire un nom par moi-même. On me compare surtout à Kaká et Pato parce qu’on a débuté très tôt au plus haut niveau.

Quelle est votre ambition sous le maillot auriverde ?

Le rêve c’est de remporter la Coupe du Monde 2014 dans mon propre pays et de remporter des trophées importants en Europe. Ce sera mon ambition après les Jeux olympiques de Londres. C’est important que Londres se passe bien mais je suis convaincu que le Brésil disputera un bon tournoi. Nous en avons l’obligation car tout le monde au pays s’attend à ce que nous ramenions la médaille d’or !

Pourquoi le Brésil n’a-t-il jamais remporté le tournoi olympique selon vous ?

Le Brésil développe toujours un beau football mais perdre un seul match peut être fatal. On peut avoir de la malchance… Notre équipe ne doit avoir en tête que le fait de développer et d’imposer notre jeu. Mais nous n’avons pas davantage de pression que lors des autres olympiades. Tout a été mis en place pour que nous arrivions fins prêts. Et puis ce sera difficile pour tous, pas seulement pour le Brésil.

Sur le long terme, vous vous voyez comme le n°10 en Seleçao ou bien vous estimez pouvoir jouer à côté de Ganso ?

J’ai déjà eu l’occasion de porter le n° 10 du Brésil et de disputer quelques belles rencontres avec ce numéro. Tout le monde attend du meneur de jeu qu’il joue bien à chaque match et connaisse le succès. Nous opposer n’a pas de sens, tout ce qui compte c’est de représenter le Brésil dignement. Aux JO je pourrais évoluer à droite de Ganso, mais si ce numéro 10 mythique est toujours spécial, c’est secondaire par rapport à l’objectif collectif de développer un style superbe.

Parlez-nous de votre transfert.

J’espère que j’aurai du temps de jeu et que je jouerai de la même manière que je le faisais à l’Internacional. Mais je ne pense pas à cela. Mon esprit est à 100 % focalisé sur les Jeux.

Vous êtes encore jeune mais vous avez un solide vécu : vous avez perdu votre père à trois ans, vous êtes marié à Ludmilla et avez été au centre d’une bataille juridique entre vos deux derniers clubs. Quelle est votre philosophie de vie ?

Pas banal pour un jeune de 20 ans, hein ! J’ai beaucoup grandi sur les terrains de foot mais aussi en dehors. Et je veux continuer.

Quel est votre rapport au maillot auriverde ?

Le porter est un sentiment exceptionnel. Chaque joueur brésilien en rêve. Et je me sens comme ça à chaque fois que je suis appelé. Cela vous rend tellement heureux. Lorsque Mano Menezes m’a appelé pour les Jeux olympiques cela a été la même émotion. Je travaille très dur pour cela.

PAR SAMINDRA KUNTI

 » Porter le maillot auriverde est un sentiment exceptionnel. « 

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire