» J’ai aidé Bruno Venanzi À reprendre le Standard « 

On raconte que vous avez poussé Bruno Venanzi à reprendre le Standard et que vous l’avez même aidé financièrement.

CHRISTOPHE HENROTAY : Ça a toujours été un rêve pour Bruno de reprendre le Standard. On se voyait régulièrement, on partait en vacances ensemble. C’est d’ailleurs en vacances, à l’Île Maurice, qu’il m’a dit : je vais racheter le club. Je lui ai alors conseillé, dans un premier temps, d’intégrer le Standard, d’analyser les choses, de voir où il mettait les pieds. En devenant vice-président, il a pu, par après, trouver un accord avec Roland Duchâtelet, ce qui lui avait été refusé jusque-là. Sur une période de six mois, on l’a aidé d’une certaine manière. Mais je n’ai pas racheté le Standard comme on a pu le dire. Vous savez, quand Herman a vu que Bruno rachetait le club, que Daniel devenait son conseiller et que j’allais évidemment les aider puisqu’ils sont tous deux mes amis, il s’est dit :  » Là on est dans la merde.  » Bruno avait tout pour faire quelque chose d’extraordinaire avec le Standard. Finalement, les choses se sont passées différemment. C’est lui le propriétaire et il faut respecter ses choix, quels qu’ils soient.

Êtes-vous responsable de l’arrivée d’Olivier Renard comme directeur technique du Standard ?

HENROTAY: On s’est rencontré en Roumanie et après avoir passé du temps avec lui, j’ai pensé qu’il correspondait au profil recherché par Daniel et son président. Daniel, qui le connaissait bien, a fait le reste pour qu’il intègre le club et qu’il ait un contrat qui lui convenait. Je ne lui en veux pas et je n’ai pas de raison de lui en vouloir. Daniel, c’est différent. Il doit probablement avoir un sentiment de trahison mais le temps et une bonne conversation entre eux deux arrangeront certainement les choses. Peut-être aurait-il dû y avoir une meilleure communication entre Daniel et lui afin d’éviter une situation de rupture. Je pense que dans ce milieu, la loyauté c’est hyper important.

Quel est, aujourd’hui, l’état de vos relations avec Bruno Venanzi ?

HENROTAY : Elles sont bonnes.

Votre influence était-elle trop grande sur Van Buyten, ce que la direction du Standard vous reproche ?

HENROTAY : Tout le monde connaît ma relation avec Daniel et ce n’est pas un secret qu’il me demande souvent conseil, mais je n’étais pas conseiller du président. Ce rôle, il l’a assumé seul. À mon avis, vous faites référence aux interviews qu’il a données dans les journaux juste avant son départ. Si c’est le cas, oui, évidemment que nous en avons parlé. Et oui, je l’ai conseillé et guidé dans sa démarche. Mais en aucun cas je ne l’ai influencé pour que cela nuise au Standard ou à son président. Je pense que Daniel avait des choses à expliquer, et ça été son choix de le faire de cette manière.

Selon la direction du Standard, l’interview est truffée de mensonges.

HENROTAY : Daniel est réservé, il n’aime pas s’étaler dans les médias. Mais à un moment donné, quand le vase était trop plein, il a estimé que ses valeurs étaient bafouées et qu’il devait parler. Je pense qu’il ne s’est pas senti soutenu par le club mais bien poussé vers la porte de sortie. Mais, je le répète, tout ceci concerne uniquement Daniel Van Buyten et le Standard.

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