» J’adore Eden, Georges aussi, mais… « 

Le T2 des Diables Rouges se réjouit de la ferveur retrouvée autour de l’équipe nationale belge tout en gardant son côté terre-à-terre.

Deux victoires consécutives en match officiel : les Diables Rouges n’avaient plus réussi pareille performance depuis 2005. A tête reposée, quel sentiment gardez-vous de ce six sur six ?

MarcWilmots : Un sentiment de fierté et de bien-être. C’est agréable de voir que le grand public s’identifie à nouveau à notre équipe nationale. J’ai été abordé à plusieurs reprises par des gens qui voulaient me féliciter. J’ai reçu des compliments, du style : – C’est super, la manière dont les Diables Rouges jouent actuellement ! Cela me touche, et c’est l’une des raisons pour lesquelles j’avais accepté de relever le défi avec Dick Advocaat. Sans cela, je ne serais peut-être plus entraîneur à l’heure qu’il est. Je suis amoureux de la Belgique, et rien ne me fait plus plaisir que de remettre mon pays sur la carte de l’Europe, à fortiori en période de crise politique grave. A Vienne, j’ai croisé un public jeune, qui en a marre de toutes les revendications séparatistes. Un public qui ne demande qu’à se réunir autour de son drapeau, et qui l’a encore démontré au stade Roi Baudouin : 35.000 spectateurs contre l’Azerbaïdjan ! J’ai vu des footballeurs qui osent jouer, qui vont vers l’avant. Cela ne date pas des deux derniers matches, c’était le cas dès que le système en 4-3-3 a été mis en place. Il y a cette volonté de défendre en avançant, pas en reculant. On est ambitieux et conquérant, on ne joue plus avec le frein à main. A chaque match, que ce soit en Autriche et contre l’Azerbaïdjan, mais aussi en Russie et contre la Finlande, on s’est créé au minimum cinq occasions franches. Lorsqu’on aborde un match avec cette conviction et quatre ou cinq joueurs à vocation offensive qui sont capables de planter un ballon au fond des filets, cela fait du bien. Cela me rappelle un peu l’équipe de 2002, où avec Mbo Mpenza, Branko Strupar, Gert Verheyen, Johan Walem, Bart Goor ou moi-même, on avait aussi de nombreux joueurs qui pouvaient marquer à tout moment. On doit prendre conscience que le chemin qui mène à l’EURO 2012 est encore long, mais un collectif et un état d’esprit ont été instaurés depuis une année. Un match de football, c’est un spectacle. Lorsqu’un humoriste se produit sur scène, il sait que s’il se donne à fond pour son public, il recevra un tonnerre d’applaudissements. C’est pareil pour un footballeur. Tout n’est pas encore parfait, loin de là. Contre l’Azerbaïdjan, on a encore pris un but sur phase arrêtée, notre péché mignon. Mais tout le monde commence à se rendre compte que, l’équipe nationale, ce n’est plus un projet à moyen ou à long terme : c’est un projet actuel. Maintenant, pour franchir un cap, il faut pouvoir reculer le seuil de la douleur, se faire mal. La pression est là. Si on est battu, on est obligé de reporter l’échéance à 2014. Mais on gère…

Donc on a un collectif à la belge, un bloc soudé, une bonne organisation, de l’enthousiasme. Avec, en plus, la touche technique qui n’était pas aussi présente dans le passé ?

Oui. Ce que l’on a déjà acquis, c’est un fonds de jeu, un système, qui fonctionne malgré une hécatombe de blessés. Cela signifie que les joueurs sont prêts à assumer leur rôle lorsqu’ils sont appelés. Ni Georges Leekens, ni moi, ne nous sommes jamais plaints de cette hécatombe. Nous sommes confrontés à un problème de luxe qui stimule la concurrence. Certains joueurs ont leur ego, mais lorsqu’on débarque en équipe nationale, il faut le mettre de côté. Ceux qui comprennent cela, iront loin. Les autres, malheureusement pour eux, éprouveront des difficultés à trouver leur place.

Vous songez à qui ?

A personne en particulier. Ce sont, simplement, des valeurs que l’on a parfois eu tendance à oublier. Robert Waseige m’a toujours répété que c’est le collectif qui doit mettre les individualités en valeur, et pas l’inverse. Je n’ai jamais oublié ça.

Gérer la richesse

La difficulté, pour Leekens et vous, ne consistera-t-elle pas à gérer cette richesse ?

Cette richesse doit, au contraire, permettre de tirer les Diables Rouges vers le haut. En incitant chacun à s’améliorer encore pour avoir sa place dans l’équipe. Lorsqu’on a l’impression d’avoir sa place assurée, on aura tendance à fournir peu d’efforts pour progresser. Tout le monde a envie d’en être, et c’est aussi une belle satisfaction. Ceux qui y sont, veulent y rester. Et ceux qui n’y sont pas encore, veulent prendre le train en marche, parce qu’ils se disent que s’ils le loupent, ils risquent de passer à côté de quelque chose de beau. Il y a un an, cet état d’esprit n’existait pas encore. Aujourd’hui, le  » moi  » a fait place au  » nous « , et cela vaut pour le staff technique autant que pour les joueurs. Lorsque tous les éléments sont réunis, il appartient à Leekens et à moi d’effectuer le choix définitif. En fonction de la forme du moment, des spécificités de l’adversaire et d’autres facteurs. On ne peut choisir que onze joueurs, et on doit garder en mémoire que la meilleure équipe ne se compose pas nécessairement des onze meilleurs joueurs, mais de ceux qui s’accordent le mieux ensemble. Il faut trouver un équilibre qui doit déboucher sur une harmonie. On choisit en fonction de la forme du moment, des spécificités de l’adversaire et d’autres facteurs. Si l’adversaire possède plusieurs joueurs d’1m90, on ne peut pas leur opposer une majorité de joueurs de 1m70.

C’est sur cette base qu’a été effectuée la sélection pour le match en Autriche ?

Il faut bien que le travail de scouting effectué en amont serve à quelque chose, non ? On a dix scouts qui sillonnent l’Europe, pour visionner nos joueurs mais aussi nos adversaires. Chaque détail a son importance. On savait que Franz Schiemer était très bon sur les coups de pied arrêtés, que Marko Arnautovic ne pouvait pas être laissé libre de ses mouvements. A partir de là, on doit choisir des joueurs capables de remplir leur rôle.

Tous les choix ont donné raison à Leekens…

Tout à fait. Mais, toujours, avec une priorité : l’équipe plutôt que les individualités. Pour le deuxième match, contre l’Azerbaïdjan, on a dû gérer la fatigue, car à Vienne on était monté très loin dans les tours. On n’a pourtant changé que deux joueurs, parce qu’on ne pouvait pas faire autrement : Kompany était suspendu, et Marvin Ogunjimi, blessé. Pourquoi changer une équipe qui a donné ample satisfaction ? Daniel Van Buyten, malgré une légère gêne, a tenu à remplir son rôle, cela témoigne de son état d’esprit et mérite d’être souligné après toutes les critiques reçues. Il faut aussi se dire qu’une équipe, c’est 18 hommes. Lorsqu’on a des joueurs de qualités sur le banc, susceptibles d’apporter un plus lorsqu’ils sont introduits au jeu, c’est une arme. Lorsqu’on lance Eden Hazard après une heure de jeu, lorsque la défense adverse est déjà bien fatiguée, cela fait mal. Cela me rappelle Wesley Sonck à la Coupe du Monde 2002. Il était très fâché d’être réserviste contre la Russie. Mais, lorsqu’il est monté, c’est lui qui a inscrit le 2-1. Lorsqu’on s’est revu, il m’a confié : – Surlecoup, je n’avais pas bien compris ce que tu voulais dire et après réflexion, je me suis effectivement rendu compte qu’on pouvait aussi devenir un héros en commençant sur le banc !

Le cas Hazard

C’est ce que Hazard doit encore comprendre ?

Peut-être. On parle beaucoup du cas Hazard, mais on oublie de parler de celui de Dries Mertens, un autre joueur aux caractéristiques similaires, qui réalisé une saison formidable aux Pays-Bas. Leekens et moi, avons essayé de refaire des Diables Rouges, une grande famille, au sein de laquelle on se sent bien. Il y a les onze titulaires, les sept réservistes, et même les joueurs dans la tribune. Kompany, suspendu contre l’Azerbaïdjan, aurait pu rentrer à Manchester : il a tenu à rester. Marouane Fellaini est passé saluer le groupe, Thomas Vermaelen aurait voulu le faire mais a été bloqué à Amsterdam. C’est significatif.

Y a-t-il un problème avec Hazard ou a-t-on créé une polémique autour de lui ?

A mes yeux, c’est surtout la presse qui en a beaucoup parlé. Pour moi, il n’y a pas de problème. Je peux comprendre que les gens s’interrogent : pourquoi le meilleur joueur de Ligue 1, le moteur de Lille en tête de L1 n’est-il pas titulaire chez les Diables ? A sa place, la concurrence est rude. Leekens et moi, avons estimé que pour le match en Autriche, les caractéristiques de Nacer Chadli et Moussa Dembélé nous seraient plus utiles. Il ne doit pas en faire une maladie : moi, j’ai dû patienter jusqu’à 27 ans pour devenir un titulaire en équipe nationale. Eden n’attendra sans doute pas aussi longtemps, mais il peut encore progresser. On ne peut pas se focaliser sur ses dribbles déroutants. A ce niveau-là, on doit attaquer et défendre. Allier force de pénétration et force de récupération. Et cela, pendant 90 minutes. Si on se relâche pendant dix minutes, cela peut être catastrophique.

Dans le football moderne, on ne peut plus se permettre d’avoir un électron libre débarrassé de ses tâches défensives ?

Non, c’est terminé. De surcroît lorsqu’on est un joueur de flanc : on ne peut pas se permettre de laisser monter son opposant direct. On doit être complet. Et puis, lorsqu’Eden déclare : – Je n’aime pas m’entraîner !, cela m’horripile. Tout le monde est placé à la même enseigne, on n’accorde aucun régime de faveur en équipe nationale. Kompany, aussi, doit s’entraîner. Il y a un an, Vincent a eu un petit problème avec nous. Aujourd’hui, il est transfiguré. On peut désormais lui confier des responsabilités. J’adore Eden, Georges également. C’est un gentil garçon, qui ne crée pas de problèmes. On connaît ses qualités, on sait qu’il est capable de forcer la décision sur une action qui n’appartient qu’à lui, mais on sait aussi qu’on peut encore en attendre plus. Dans l’état actuel, c’est encore un diamant brut. S’il débarque à Manchester City en déclarant : – Je n’aime pas m’entraîner !, il fera long feu. Kompany peut en attester. Je crois que, lorsqu’il a quitté la Belgique, Vincent n’avait pas encore compris cela non plus. A Hambourg, il s’est pris des claques. Aujourd’hui, à 24 ans, c’est un exemple à suivre pour Eden. Je pourrais aussi citer celui d’Axel Witsel : il attaque et il défend. Des pieds, de la tête. Son volume de jeu est phénoménal. Dans le football moderne, on ne peut pas réduire son match à trois ou quatre actions spectaculaires. Witsel est devenu un joueur complet. Il a beaucoup travaillé pour cela, après tout ce qu’il a vécu, et je suis heureux de le voir à ce niveau-là, car on lui en a fait baver. S’il poursuit dans la même voie, il deviendra un grand joueur. La mentalité y est, la rigueur y est, la simplicité y est. Il s’est remis en question. Tout ce qu’il a vécu l’a certainement aidé à mûrir. Idem pour Moussa Dembelé. Encore un que l’on a considéré, à un moment donné, comme un joueur hyper-talentueux mais lymphatique. Aujourd’hui, il puise dans ses réserves et éprouve du plaisir à venir jouer en équipe nationale. Son passage à Fulham l’a transformé. A l’AZ Alkmaar, il avait sans doute fait le tour de la question. Lors des deux derniers matches des Diables Rouges, et particulièrement à Vienne, il a été énorme.

Une théorie souligne aussi que Hazard a été baigné, depuis ses 14 ans, dans la culture française où l’on adore les gestes techniques, alors que la culture belge se base plus sur l’organisation et la solidarité…

Il y a du vrai. N’oubliez pas que, le championnat de France, je connais également. J’ai ressenti une grosse frustration, aux Girondins de Bordeaux, en constatant que sur base du talent individuel, on avait largement le potentiel pour remporter le titre, mais qu’au final, on a terminé 4e avec huit points de retard. A cause de nonchalance et d’autosatisfaction. En Allemagne, j’ai découvert la rigueur. Et c’est là que j’ai remporté des trophées. Lorsque j’ai disputé la finale de la Coupe de l’UEFA, avec Schalke 04, on a affronté un Inter Milan bien supérieur sur le plan de la qualité individuelle. Mais la rigueur, l’organisation et l’enthousiasme nous ont permis de l’emporter.

Ce que l’entraîneur a dans le ventre

Pourrait-on imaginer, chez les Diables, un quatuor offensif Chadli-Hazard-Dembélé avec Witsel en soutien et un pressing haut, à l’image de ce que l’on pratique au FC Barcelone ?

Que fait-on de Lukaku, alors ? On est riche offensivement, c’est clair. Les candidats pour un poste d’attaquant sont nombreux, et on ne peut en aligner que trois. Le même problème de luxe se posera dans l’entrejeu lorsque Fellaini reviendra. Qui devra-t-on enlever ? Sélectionner, cela revient à effectuer des choix. Le meilleur jouera…

A l’opposé du jeune talent Hazard, il y a le vétéran Timmy Simons…

34 ans bien sonnés, en effet. Je suis allé le visionner en Allemagne. Leekens m’a demandé s’il avait bien joué. Je lui ai répondu : – Il a joué 90 minutes et n’a pas faibli une seule seconde ! C’est significatif.

Là où la Belgique n’est pas riche, c’est dans le secteur des arrières latéraux. On est obligé d’y aligner des arrières centraux…

Des arrières centraux dans leur club, je tiens à le préciser. Je respecte les choix des différents entraîneurs de club : ils ont certainement de bonnes raisons d’aligner tel joueur en position axiale, plutôt que latérale. Mais cela ne signifie pas que le même joueur ne peut pas rendre service en équipe nationale sur un flanc. Vermaelen joue comme défenseur central à Arsenal, mais n’a pas maugréé lorsque Leekens lui a demandé de jouer à gauche. Idem pour Jan Vertonghen. Il y a quelques années, on disait de lui que sa meilleure place n’était ni à l’arrière central, ni à l’arrière latéral, mais un cran plus haut, dans l’entrejeu, où il a joué durant les Jeux olympiques de Pékin. Je ne suis pas loin de partager cet avis. Seulement, les circonstances ont fait qu’Ajax a eu besoin de se trouver un arrière central et qu’on a demandé à Jan de remplir ce rôle. Arrière gauche, ce n’est sans doute pas sa meilleure place mais il apporte une solution pour ce poste et y a déjà livré de très bons matches.

Et Sébastien Pocognoli ?

C’est aussi une possibilité. Il commence à assimiler les principes du défenseur latéral, dont la priorité reste de défendre. Ses débordements et ses centres resteront toujours des atouts, mais il a dû apprendre à les utiliser à bon escient, trois ou quatre fois par match, et pas en permanence.

Au but, Simon Mignolet fut le quatrième gardien en quatre matches. Aujourd’hui, on dit qu’on a un gardien pour dix ans…

La presse aime bien faire ce genre de prédictions. Pour le match à Vienne, on a estimé que Simon, qui joue dans le championnat d’Angleterre et est habitué aux ballons aériens, pouvait parfaitement convenir face aux grands gabarits autrichiens. Il a saisi sa chance. Dans la vie, et certainement en équipe nationale où les rendez-vous sont peu nombreux sur l’année, il faut saisir sa chance. Mignolet l’a fait, comme Witsel, comme Ogunjimi. Peu d’observateurs le plaçaient en tête de liste au centre-avant. Or, il a inscrit trois buts en deux matches. Si Leekens et moi avons pensé à lui, c’est parce qu’on a décelé chez lui des qualités de vitesse dans ses appels de balle, de disponibilité pour le porteur du ballon, de profondeur dans son jeu, de sacrifice pour le bien de l’équipe, de conservation de ballon, de sens du but, de marathonien en phase de récupération du ballon. Cela fait beaucoup de qualités, non ? Lorsqu’il a dû déclarer forfait contre l’Azerbaïdjan, beaucoup voyaient plutôt Tom De Sutter en pointe. On a opté pour Jelle Vossen. Toutes compétitions confondues, il a inscrit 22 ou 23 buts. C’est le meilleur buteur belge et on ne s’est pas trompé . Maintenant, il arrive aussi qu’on se trompe. Parce qu’au-delà de toutes les analyses des qualités du joueur, il y a aussi ce que Leekens appelle het buikgevoel. Ce que l’on ressent dans le ventre. L’intuition.

Une résurrection initiée par Advocaat

Et maintenant ?

On a un autre beau match qui nous attend le 3 juin, contre la Turquie. Je crois qu’avec l’enthousiasme actuel, on pourrait remplir quatre ou cinq fois le stade Roi Baudouin. J’espère que notre 12e homme nous portera vers une victoire qui ouvrirait de belles perspectives. Je sais aussi que, si par malheur on était battu 0-3, on reparlerait déjà de crise. Aujourd’hui, on recommence à spéculer alors qu’il y a trois mois, tout le monde considéraient les Diables Rouges morts. Après la Turquie, deux matches à notre portée nous attendent, en Azerbaïdjan et contre le Kazakhstan. On ira en Allemagne pour clôturer. Et, s’il le faut, pour gagner.

Ce renouveau des Diables, c’est Advocaat qui l’a initié ?

Tout à fait. Il a jeté les bases, a apporté de la rigueur, a pu se permettre de dire des choses qui ne seraient jamais passées avec un entraîneur belge. On l’a critiqué pour sa volte-face, mais je peux me mettre à sa place. Si j’avais, moi aussi, travaillé 18 heures sur 24 pendant trois ans pour un club russe, j’aurais aussi eu envie de rentrer. D’autant qu’il pouvait s’y occuper de l’équipe nationale… Il n’est pas obligé d’être présent tous les jours à Moscou, il peut encore passer beaucoup de temps auprès de sa famille, et la différence financière avec ce qu’il gagnait en Belgique est énorme. En plus, le nouveau président de la fédération russe est l’ancien président de Saint-Pétersbourg. Et il a été le meilleur sponsor de l’Union belge, puisqu’il a tout remboursé. Moi, je lui dis surtout merci.

Ironie du sort : si Advocaat n’avait pas débarqué, Wilmots n’aurait sans doute jamais fait partie du staff des Diables…

Exactement. C’est un étranger qui est venu me chercher, il faut dire les choses comme elles sont. Leekens a suivi la voie qu’Advocaat avait tracée. En y ajoutant, sans doute, une meilleure communication. Mais les principes footballistiques n’ont pas été chamboulés. J’avais côtoyé Georges lors de la Coupe du Monde 1998. Lorsqu’il est revenu à la fédération, pour prendre en charge les Diables, je lui ai remis les clefs de l’équipe.

Les rôles sont-ils parfaitement définis, entre l’entraîneur principal et son adjoint, ou formez-vous un vrai duo ?

Je crois pouvoir dire que, Georges et moi, nous ne faisons qu’un. Sur toutes les compositions d’équipe qu’il a couchées sur papier, il n’est arrivé qu’une seule fois, si mes souvenirs sont bons, où nous n’étions pas d’accord. C’est évidemment lui qui a eu le dernier mot. Mais nos échanges de vues sont constructifs et cohérents, et il me laisse une grande liberté de travail.

PAR DANIEL DEVOS – PHOTOS: REPORTERS/ HERCHAFT

 » S’il poursuit dans la même voie, Witsel deviendra un grand joueur. La mentalité y est, la rigueur y est, la simplicité y est. « 

 » On ne peut pas se focaliser sur les dribbles déroutants d’Eden. A ce niveau-là, on doit attaquer et défendre. « 

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