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Iran

POINT FORT

Ce n’est pas un hasard si l’Iran est le pays asiatique le mieux classé. Fin septembre, la vingtième nation mondiale a en plus gagné un match amical contre l’Uruguay de Luis Suárez, Darwin Núñez et Federico Valverde, et a fait match nul contre le Sénégal de Sadio Mané et Kalidou Koulibaly (1-1). Ce n’est pas un hasard non plus si le chevronné Carlos Queiroz dirige l’équipe iranienne.

POINT FAIBLE

Il sera difficile de se concentrer sur le football, compte tenu des émeutes qui secouent le pays, mais le Mondial est aussi le podium idéal pour montrer que l’Iran a aussi des côtés positifs. Que l’équipe et le peuple sont unis. Le seul problème, c’est qu’à quelques exceptions près, la sélection de Queiroz ne déborde pas de qualités.

L’HOMME à SUIVRE Alireza Jahanbakhsh

L’Iran est en feu depuis que Mahsa Amini a été arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint les règles vestimentaires, avant de décédere dans des circonstances suspectes. Une partie de la population ne supporte plus les règles de la République islamique et descend dans la rue. L’équipe nationale n’a pas voulu se distancier de la société et est montée sur le terrain, revêtue de vestes noires, avant le match amical contre le Sénégal. «Ça en vaut la peine, même si ça me fait perdre ma place en équipe nationale», a déclaré Serdar Azmoun. Alireza Jahanbakhsh ne s’est pas retenu non plus.

«Nous serons toujours aux côtés de notre peuple», a écrit le joueur de Feyenoord sur son compte Instagram. «Il a supporté beaucoup de choses, sans jamais baisser les bras. Il faut traiter les gens avec respect. La violence est inexcusable. Je serai toujours du côté du peuple. J’essaie de partager ma joie avec lui à chaque but que j’inscris en équipe nationale. Et en ces temps difficiles, j’essaie de partager ses soucis.»

Après une première saison médiocre à Feyenoord, Jahanbakhsh remonte la pente. Il est à nouveau capable de faire la différence et semble atteindre le sommet de sa forme au moment du Mondial. Mais il n’est pas débarrassé de ses soucis. Peut-il retourner en Iran? Son avenir en équipe nationale est-il compromis? Le régime inquiète-t-il sa famille? L’attaquant a pourtant toutes les qualités requises pour participer au Mondial et marquer des buts, pour la plus grande joie du peuple dont il se sent si proche.

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Jamais parvenus à franchir le premier tour, les Iraniens essaieront surtout d’améliorer leur nombre de buts inscrits en un Mondial, toujours plafonné à deux.

Le retour de Carlos

Sélectionneur en 2018, Carlos Queiroz avait été remplacé par Marc Wilmots, lui-même relayé par Dragan Skocic. Finalement, c’est à nouveau Queiroz qui emmènera la Team Melli au Qatar.

1976

Nation forte du continent asiatique, l’Iran est pourtant en quête d’un sacre continental depuis 1976. La Team Melli n’a même plus disputé une finale de Coupe d’Asie depuis ce succès.

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