Interview: Rafael van der Vaart

Qu’attendez-vous de l’EURO ?

Vraiment beaucoup. C’est une compétition de grande envergure et donc une scène idéale pour montrer ce que je vaux. En plus, c’est mon premier tournoi majeur, ce qui lui confère un piment spécial. J’espère que nous lutterons pour le titre.

C’est ce que vos compatriotes espèrent ?

Oui. Les Néerlandais sont vraiment très critiques. Ils exigent des résultats et un beau football. Je crois que pour les satisfaire tous, nous devons remporter le tournoi mais des choses pareilles ne se programment pas. D’ailleurs, si on observe nos concurrents, il faut être réaliste : nous pouvons tout aussi bien être éliminés au premier tour. L’Allemagne et la Tchéquie sont des adversaires redoutables, des équipes qui ne nous conviennent pas. Il ne faut pas sous-estimer la Lettonie non plus. Si nous sommes éliminés mais que nous avons livré le meilleur de nous-mêmes, je pense que nos compatriotes l’accepteront. Encore qu’à mon avis, si nous sommes éliminés, il y a bien plus de chances qu’ils nous passent au sabre !

Qui sont vos favoris pour le titre ?

La France, suivie de près par l’Espagne et le Portugal.

Les joueurs de l’élite ont-ils un calendrier trop chargé, selon vous ?

Peut-être en Angleterre, quand on joue en Premier League. Sinon, en général, je ne trouve pas que les footballeurs sont surmenés. Un professionnel doit pouvoir jouer deux, voire trois matches par semaine. Il est payé pour ça. L’entraînement est souvent plus intense qu’un match. Tout dépend aussi de votre position sur le terrain. Un médian qui occupe un poste de contrôle peut sans doute digérer plus de matches qu’un homme qui parcourt tout son flanc match après match.

Quel joueur néerlandais est-il susceptible de se distinguer, au cours des prochaines semaines ?

Un des jeunes. Ce sera peut-être moi, qui sait ? Les autres joueurs sont déjà très connus en Europe. Ces valeurs sûres ne seront pas des surprises, en tout cas.

Y a-t-il une grande différence entre jouer pour l’Ajax et l’équipe nationale ?

Je suis capitaine de l’Ajax, ce qui engendre une forte pression. En équipe nationale, je suis relativement nouveau et je ne dois pas porter le poids de l’équipe.

Votre club occupe-t-il la première place de vos préoccupations ?

Oui, je ne puis jouer en équipe nationale si je ne suis pas en pleine forme et si je ne suis pas performant avec mon club. Défendre les couleurs de son pays est mon grand rêve mais pas à n’importe quel prix. Jamais je ne prendrai le risque de me blesser ou d’aggraver un mal existant pour me produire en équipe nationale, avec la crainte de rester sur la touche pendant des mois.

Qui préférez-vous avoir à vos côtés en attaque : Ruud van Nistelrooy ou Patrick Kluivert ?

Contre l’Ecosse, j’ai joué avec Van Nistelrooy et ça s’est parfaitement déroulé. Face à l’Autriche, j’étais associé à Kluivert. Cette collaboration a été excellente également. Ce sont deux footballeurs fantastiques. Pour de tels joueurs, évoluer de concert n’est généralement pas un problème.

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