interview : Michael Owen

Quel joueur anglais faut-il suivre plus particulièrement au Portugal ?

Même s’ils sont jeunes, les joueurs-clés de l’équipe ne manquent pas d’expérience. Je pense à David Beckham, Paul Scholes, Steven Gerrard ainsi qu’à moi-même. Mais je m’attends aussi à un brillant tournoi de Wayne Rooney.

Quelles sont les ambitions anglaises ?

L’Angleterre est et reste une des grandes nations du football mondial. Il est grand temps que nous répondions aux attentes et que notre potentiel se traduise en succès concrets, même si les blessures de plusieurs titulaires nous handicapent depuis un moment. L’entraîneur doit remanier la défense, à cause de ça. Nous aurions pu aller plus loin au Mondial 2002, d’ailleurs, mais c’est une autre histoire.

Quels sont vos favoris ?

La France, l’Italie, le Portugal.

Les joueurs disputent-ils trop de matches, selon vous ?

Foutaises ! Regardez la qualité du championnat anglais. Avec la Liga et la Série A, la Premiership est le meilleur championnat du monde alors que ses clubs disputent généralement plusieurs matches par semaine, sans trêve hivernale. Les stades sont archicombles, les meilleurs joueurs mondiaux s’y produisent chaque semaine. Des joueurs fatigués réaliseraient-ils de telles prouesses ?

L’équipe nationale ou Liverpool ?

Jouer pour son pays est un honneur incomparable mais je n’y pense pas quand j’enfile le maillot rouge de Liverpool.

Liverpool a-t-il toujours été votre club favori ?

Gamin, j’étais supporter d’Everton. Mon père y jouait et même après, nous avons continué à recevoir des billets pour les matches. Gary Lineker était mon idole. Quand j’ai moi-même percé, j’ai reçu des offres de Manchester United, Sheffield Wednesday, Wrexham, Liverpool et Everton mais j’ai choisi Liverpool car je me suis senti immédiatement chez moi à Anfield. L’ambiance y était très familiale. Comme je recevais beaucoup de billets pour les matches, j’étais aussi très populaire auprès de mes camarades.

Tout est allé très vite pour vous. Vous y attendiez-vous ?

Gamin, je jouais toujours avec des garçons plus âgés. Malgré ma petite taille, je parvenais toujours à m’imposer. Ma vitesse compensait le reste. J’ai été sélectionné pour la School of Excellence de la fédération anglaise. Ce fut mon tremplin.

Vous souvenez-vous encore de vos débuts en équipe nationale ?

La presse s’y est beaucoup intéressée car j’étais le plus jeune joueur du 20e siècle à être repris en équipe nationale : j’avais 18 ans et 50 jours. Je n’avais encore disputé qu’un seul match en û 21 ans. La promotion était donc rapide. Le résultat du match a été décevant : le Chili nous a battus 2-0.

Jouer parmi l’élite aussi tôt ne risque-t-il pas de vous rassasier très vite ?

Je ne pense pas. Je ne me satisfais pas de ce que j’ai réussi jusqu’à présent. Quoi que j’aie pu atteindre jusqu’à présent, je ne suis pas rassasié. Je reste vraiment motivé par l’envie de gagner et de gravir d’autres échelons.

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