interview : Maris Verpakovskis

Qu’espère la Lettonie de l’EURO ?

Participer est déjà fantastique. C’est la seule chose qui compte pour nous. Nous devons faire de notre mieux, développer notre jeu. Les supporters nous avaient déjà conseillé cette attitude pour les barrages contre la Turquie, qui était évidemment favorite. Elle nous a magnifiquement réussi. Il est plus facile de jouer quand on n’a pas de responsabilité. Chaque point pris sera un bonus. Rien n’est obligatoire. Nous sommes vraiment des outsiders. Nous voulons savourer ce tour final, montrer ce dont nous sommes capables sans jouer les touristes. Mais nous restons réalistes, surtout compte tenu de la force de notre groupe, avec l’Allemagne, les Pays-Bas et la Tchéquie.

La qualification vous a surpris ?

Et comment ! Un rêve fou s’est concrétisé. En entamant la campagne de qualification, nous n’imaginions pas atteindre le tour final au Portugal. Aucun Letton n’y songeait. L’entraîneur nous avait seulement demandé de faire de notre mieux à chaque match et d’être compétitifs.

Comment ont réagi vos compatriotes à la qualification ?

Ce fut incroyable et inoubliable. A cinq heures du matin, le ministre des Sports, le président de la fédération et des centaines de supporters nous attendaient à l’aéroport pour nous congratuler et partager notre liesse. C’était la folie. Après le match aller à Riga, la présidente de la Lettonie, Vaira Vike-Friberga, est venue nous féliciter en personne dans le vestiaire. Nous avions gagné 1-0 et c’était déjà un fameux pas en avant. Soit dit en passant, c’était le premier match de football auquel elle assistait de toute sa vie.

Qui sont les favoris ?

La France, le Portugal et l’Italie sont pour moi les équipes qui ont le plus d’atouts pour remporter le titre.

Les grands joueurs sont-ils trop sollicités ?

Certainement pas les Lettons. Et puis, les quelques coéquipiers qui évoluent à l’étranger jouent même trop peu.

Qui est la vedette de l’équipe ?

Il est difficile d’avancer un nom. Je conseille aux gens d’observer toute l’équipe car nous nous appuyons sur notre collectif. C’est là que réside notre force.

Qui a priorité, le club ou l’équipe nationale ?

Je procède par paliers. Je voulais d’abord le titre ukrainien avec le Dynamo Kiev. Maintenant, je me concentre sur le tour final du Portugal. La saison prochaine, je me focaliserai sur la Ligue des Champions. Pour moi, équipe nationale et club n’ont pas des intérêts contradictoires.

Vos buts en équipe nationale vous ont permis d’obtenir un bon contrat au Dynamo Kiev. Quelle en est l’importance pour vous-même ?

C’est une étape importante de ma carrière. J’ai été agréablement surpris par le professionnalisme et la qualité de l’ambiance qui règnent au Dynamo. Je suis certain que je vais encore y progresser beaucoup.

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