interview : Marcus Allbäck
Qui sera la star suédoise de l’EURO ?
Freddie Ljungberg, bien qu’il souffre souvent de petites blessures ennuyeuses. Je crois qu’il est actuellement touché à la main. Sa cheville et son dos lui ont aussi joué des tours dans le passé. Je sais ce que c’est car j’ai moi-même été victime de ce phénomène cette saison. C’était un vrai cauchemar. Je me demandais quand et comment j’allais en sortir. Heureusement, l’EURO m’a donné des ailes pendant mes convalescences. Je me suis vraiment fixé sur le Portugal et ça m’a considérablement aidé à surmonter les moments les plus difficiles. Anders Svensson reste sur une bonne saison à Southampton et Kim Kallstrom, de Rennes, est aussi un joueur-clef. J’attends beaucoup de l’Anderlechtois Christian Wilhelmsson. Il a le don de dribbler les défenseurs dans un mouchoir de poche.
Quelles sont les ambitions de la Suède ?
Je ne pense pas que nous serons champions d’Europe. Nous avons de saines ambitions et c’est très bien comme ça. Il y a deux ans, en Asie, nous avons prouvé que nous pouvions aller loin. Nous étions versés dans le groupe de l’Angleterre, du Nigeria et de l’Argentine. Ce n’était pas un cadeau. Certains étaient prêts à réserver leur vol retour avant même le début du tournoi mais nous nous sommes qualifiés pour la suite. Après le premier tour, tout est possible.
Qui sont vos favoris ?
La France a l’air prête. Avec un tel potentiel, elle ne peut être éliminée aussi vite qu’au Mondial. Elle ne commettra pas les mêmes erreurs. Je suis content de ne pas être dans son groupe, en tout cas.
Le Danemark figure dans votre groupe, lui. Que représente un derby scandinave ?
Cela vit, dans le chef du public comme des joueurs. C’est pareil quand nous affrontons la Norvège. Ce sont des matches qu’on veut gagner plus que d’autres encore. Ce sont des derbies.
Le football scandinave a la réputation d’être ennuyeux. Etes-vous d’accord ?
Il n’est pas évident d’attaquer et d’être spectaculaire tout le temps. Il faut avoir les joueurs nécessaires. Je ne me souviens pas de beaucoup de champions d’Europe qui ont cassé la baraque à tous les matches. Notre force réside dans notre défense. Nous n’avons pas d’attaquants de niveau mondial comme l’Espagne, la France et l’Italie. Thierry Henry n’a malheureusement pas la nationalité suédoise. Nous travaillons cependant beaucoup l’attaque, afin de produire un jeu plus séduisant.
L’Italie est dans votre groupe. Elle en est favorite ?
Je le pense. Elle déçoit rarement à l’EURO. Elle a de fantastiques défenseurs et des joueurs susceptibles de faire la différence dans l’entrejeu comme en attaque. Elle est solide dans toutes les lignes.
La Suède est-elle fatiguée ?
Non, mais je comprends que ce phénomène puisse toucher des nations dont les joueurs ont disputé la Ligue des Champions jusque dans ses derniers moments. Nous n’avons qu’un seul footballeur dans ce cas, Freddie Ljungberg, d’Arsenal.
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