« Inoubliable! »

Même s’il ne fait aucun doute que Kim Clijsters disputera encore des finales de haut niveau, son parcours à Indian Wells aura toujours une place particulière dans son tiroir à souvenirs.

Quel souvenir garderez-vous de ce tournoi?

Kim Clijsters : Quoi qu’il advienne dans le futur, Indian Wells 2001 constituera à tout jamais un formidable souvenir. C’est la première fois que je bats la numéro 1 mondiale. Je suis persuadée que ce tournoi sera très important pour moi en termes d’expérience et de confiance. Il y a eu le match contre Hingis, bien sûr, mais aussi celui contre Justine Henin. Et puis, en finale, j’ai livré, je pense, une très bonne partie.

Vous souvenez-vous d’autres tournois ou matches qui ont constitué des tournants?

Il y a probablement eu ma première rencontre face à Serena Williams, à l’US Open en 1999. J’avais mené 5-3 dans le troisième set en huitièmes de finale avant de m’incliner. Cela dit, j’étais encore une débutante et je ne me rendais pas tout à fait compte de ce qui se passait. Mais le premier vrai grand déclic remonte à la fin de la saison dernière lorsque j’ai enchaîné les tournois de Filderstadt et Leipzig. Là, j’ai battu plusieurs joueuses du Top (Tauziat, Kournikova, Sanchez, etc.) et je me suis qualifiée pour le Masters. Je pense que ces quelques semaines ont été très importantes.

Avez-vous l’impression d’être déjà parmi les cinq meilleures joueuses mondiales?

Non, sûrement pas. Ce n’est pas parce que j’ai battu la n°1 que je suis dans le Top 5. Je ne suis encore classée que dix-neuvième mondiale. Je vais faire mon maximum pour monter le plus haut possible mais ce n’est pas en une rencontre que l’on entre dans le groupe des meilleures joueuses de la planète. Il faut absolument que je garde les pieds sur terre.

Une de vos forces est le fait que vous ne donnez pas l’impression d’avoir peur de gagner, ce qui n’est pas le cas d’autres jeunes joueuses.

Je ne suis pas certaine que les jeunes joueuses ont vraiment peur de gagner. Simplement, elles deviennent un peu plus nerveuses lorsqu’elles approchent de la victoire. Il y a aussi le fait que les joueuses du Top sont capables de hisser leur niveau de jeu sur les points importants. C’est cela, l’expérience. C’est à force de jouer des matches de ce niveau que l’on finit par être capable de gagner des tournois et de battre des joueuses comme Hingis, Davenport ou les soeurs Williams.

Pensez-vous être en mesure de rééditer à Roland Garros les performances réussies à Indian Wells?

Je l’ignore. Je n’ai pas encore réussi de très grands résultats sur terre battue et, pourtant, il s’agit de la surface sur laquelle j’ai grandi et sur laquelle j’ai le plus joué. Mais il est vrai que je préfère des terrains un peu plus rapides même si je n’ai pas réellement de préférences. Je pense que je peux réaliser un bon tournoi à Paris mais c’est encore loin.

Avant Roland Garros, il y a Miami. Comme Indian Wells, le tournoi floridien est un tournoi mixte qui réunit les joueurs et les joueuses. Ce qui veut dire que vous avez l’occasion de suivre les matches de votre ami Lleyton Hewitt.

C’est très agréable de pouvoir être ensemble pendant quelques semaines mais n’allez pas croire que je ne regarde que ses matches. Mon coach, Carl Maes, me conseille toujours d’aller regarder les matches des hommes car, dit-il, il y a beaucoup de choses à en tirer. Il va sans dire que je vais voir ceux de Lleyton mais également ceux des autres compétiteurs.

Votre père est souvent à vos côtés sur le circuit. Que vous apporte sa présence?

Il a été un très bon joueur de football et il m’aide énormément à gérer la pression générée par les médias et les sponsors éventuels. Il me fait partager son expérience, ce qui est très positif pour ma carrière.

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