INADMISSIBLE

Je me permets d’attirer votre attention sur les méthodes inadmissibles que les agences Dexia de Nivelles et Tubize appliquent pour racoler de jeunes clients au détriment de l’esprit et de la morale sportifs. Ils promettent de rémunérer des enfants (de 10 à 17 ans) en fonction de leurs résultats.

Le texte de la publicité est le suivant :  » Chers amis sportifs, vous avez entre 10 et 17 ans. Nous avons que vous êtes déjà motivés à 100 %… on aimerait vous motiver à 200 %.. C’est pour cela qu’à l’ouverture d’un compte à vue, nous vous offrons 2,5 euros pour une victoire à domicile, 1 euro pour un nul à domicile, un sac de sport, trois ballons d’entraînement et un ballon de match pour l’ouverture de neuf comptes à vue « .

Croyez-vous qu’ils aient besoin d’une telle action pour être motivés ? De telles pratiques n’entraîneraient-elles pas une dérive de la motivation des enfants pour le sport en tant que tel au profit du droit à l’argent ? Même si légalement rien n’interdit cette pratique, moi, en tant que parent responsable, je trouve cette publicité immorale et indigne des valeurs que je tente d’inculquer à mes enfants.

J’ai fait part de mon indignation et de ma révolte au président et au membres du comité ainsi qu’aux parents du CS Nivellois en leur disant que cette publicité allait à l’encontre de la morale sportive qu’ils essayent d’inculquer aux jeunes et d’appliquer au sein de leur club, à savoir : respect, éducation, entraide, valeurs morales et cela même lors des challenges que les coordinateurs sportifs mettent en place.

Dès lors, comment est-ce possible qu’un club prônant de telles valeurs puisse distribuer un tel courrier ? Devons-nous nier tous nos principes afin de recevoir quelques ballons ? Situation d’autant plus difficile à admettre que, depuis plusieurs semaines, un sponsor nous demande une liste de matériel et qu’il est prêt à investir une certaine somme d’argent pour l’octroi d’une partie de ce matériel sans rien réclamer en retour. Si nous acceptons ce genre de cadeau, la motivation des jeunes ne risque-t-elle pas de dériver vers d’autres pôles que le sport ? La cohésion que les entraîneurs essaient d’obtenir au sein de leur équipe serait-elle renforcée par un gain d’argent ? Que se passera-t-il quand un jeune, pas en forme ou malade, compromettra la victoire éventuelle ? Les joueurs n’en viendraient-ils pas à préférer un tel plutôt qu’un autre parce qu’il est meilleur ? L’esprit sportif et le fair-play seraient-ils encore d’application si une telle dérive se produisait ?

Nous ne pouvons pas accepter de telles pratiques qui prônent l’élitisme et vont à l’encontre de la démocratisation d’un enseignement quel qu’il soit.

Robert Croissiaux, Nivelles

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire