Ils doivent partir !

Qui sont ces joueurs qui doivent se chercher un nouveau club…

Si, en matière d’arrivées, Anderlecht a terminé ses emplettes, les man£uvres sont loin d’être terminées au rayon départ. Fort de 32 éléments, le noyau devrait être ramené à 25 cet été encore. Un chiffre qui pourrait être atteint si tous ceux que les Mauves mettent actuellement en vitrine trouvent acquéreurs. Petit tour d’horizon.

DMITRI BULYKIN

Russe. Attaquant. Né le 20 novembre 1979. Loué au Fortuna Düsseldorf en 2009-10 : 9 matches, 1 but.

Des attaquants qui sont passés complètement à côté de leur sujet, Anderlecht en a connu une flopée. Mais le pompon en la matière, c’est assurément Dmitri Bulykin. Il avait été repéré par le responsable de la cellule scouting, Werner Deraeve, à l’occasion d’une joute européenne entre son club d’alors, Leverkusen et le FC Zurich, signant deux buts au passage.

Quelques mois plus tard, lorsque les Mauves étaient en quête d’une pointe susceptible de relayer à la fois Kanu et Matias Suarez, jugés inexpérimentés, le nom du Russe, sur une voie de garage chez les Rhénans, revint sur le tapis et l’affaire fut rondement menée pour un peu plus d’un million d’euros. On crut d’emblée à un coup dans le mille car une dizaine de jours à peine après sa présentation officielle, le 20 août 2008, le grand blond claqua deux des quatre buts face au FC Courtrai. Dans l’euphorie générale, un homme demeura toutefois mesuré : le coach Ariel Jacobs, qui estimait qu’il était beaucoup trop tôt pour encenser le joueur.

Le Diegemois savait de quoi il retournait car, quelques mois plus tôt, il avait assisté au même début en fanfare d’un certain Luigi Pieroni lors du derby face au Brussels avant que l’ex-international belge ne s’éteigne progressivement. Prêté l’été passé au Fortuna Düsseldorf, pensionnaire de D2 allemande, l’ex-joueur du Lokomotiv Moscou ne péta guère des flammes dans cet entourage : 1 seul et maigre petit but en l’espace de huit matches de championnat et un de Coupe. De quoi le renvoyer à la case départ où l’on veut bien sûr s’en défaire le plus rapidement possible. Le hic, c’est que le garçon est encore sous contrat au Parc Astrid jusqu’en 2012 et qu’il pèse plus d’un demi-million d’euros par saison. Des chiffres qu’il entend d’autant moins ramener à la baisse qu’il a le goût du luxe. La preuve par son acquisition récente d’une Porsche dernier cri. S’il pouvait passer la surmultipliée sur le terrain aussi, ce serait parfait. Mais c’est pas gagné !

SACHA IAKOVENKO

Ukrainien. Attaquant ou milieu offensif. Né le 23 juin 1987. Loué à Westerlo en 2009-10 : 29 matches, 10 buts.

Les inconditionnels mauves ont récemment lancé une pétition en sa faveur, afin de convaincre la direction de le garder. Mais le club n’y tient guère. Ce n’est pas qu’on y doute de ses qualités footballistiques mais c’est plutôt sa mentalité qui pose problème. Il est vrai qu’ Oleksandar Iakovenko, Sacha pour les intimes, ne se prend pas pour n’importe qui. Alors qu’il a pourtant encore tout à prouver du haut de ses 23 ans fraîchement sonnés…

Arrivé en janvier 2008 au Parc Astrid, où il joua les utilités durant des mois, les responsables eurent fort à faire pour le convaincre d’être cédé sur base locative à Westerlo l’été passé. Car le joueur lui-même estime n’avoir rien à envier à MatiasSuarez, comme il l’a affirmé dans ces mêmes colonnes. Si le joueur a sans conteste sa place dans le noyau élargi du Sporting, beaucoup, en haut lieu, doutent de ses capacités à faire banquette. Reste à voir, maintenant, où le gars atterrira, lui qui a fait une fois de plus la fine bouche en apprenant que la seule candidature franchement concrète émanait de Lokeren… alors qu’il se voyait déjà en haut de l’affiche.

HERNAN LOSADA

Argentin. Milieu offensif. Né le 9 mai 1982. Loué au SC Heerenveen en 2009-10 : 29 matches, 4 buts.

Apprécié de ses compatriotes argentins au Sporting mais aussi des autres éléments du noyau, Hernan Losada n’est jamais parvenu à faire la même unanimité au sein du staff technique, qui lui reprochait à la fois un manque de classe et surtout de régularité au plus haut niveau. Sans doute tous ces critiques avaient-ils vu juste : à l’occasion de son prêt à Heerenveen la saison passée, l’Argentin ne réussit pas non plus à convaincre son entourage.

S’il fut partie prenante dans 29 matches au total, l’équité commande de dire qu’il ne fut titularisé qu’à une quinzaine de reprises et que son total-buts se révéla mièvre aussi : 4 seulement. Des stats largement insuffisantes, qui poussèrent la direction du club hollandais à ne pas lever l’option. Le joueur est donc revenu au Parc Astrid, où il séjourne en transit dans l’attente d’un nouveau club.

Le Germinal Beerschot, où il avait abouti autrefois avant de rallier les Mauves de la capitale, est plus que jamais désireux de le récupérer. Le joueur avait refusé une première offre du club du Kiel la saison passée, persuadé qu’il pouvait viser plus haut. Après une expérience mi-figue mi-raisin dans le nord des Pays-Bas, qui sait s’il ne se laissera pas tenter ce coup-ci ?

JAN POLAK

Tchèque. Milieu récupérateur. Né le 14 mars 1981. Saison 2009-10 : 7 matches, 0 but.

Il y a un an à peine, tout le monde parlait encore de lui en termes de boss. A présent, le médian tchèque est prié de se trouver un nouvel employeur pour deux raisons. La première, c’est parce que durant sa longue revalidation, conséquence d’une rupture des ligaments croisés du genou, le Sporting a trouvé pour lui deux alternatives plus que valables en Bakary Saré d’abord, puis surtout, en Cheikhou Kouyaté. Deux garçons qui, opérant dans des registres quasiment similaires, ont permis aussi l’épanouissement de Lucas Biglia. Ce qui ne s’était guère vérifié auparavant, l’Argentin et le Tchèque empiétant sur les plates-bandes l’un de l’autre.

La deuxième, c’est que Jan Polak, qui n’a jamais caché que le RSCA n’était qu’une voie de passage pour lui, n’a pas voulu prolonger d’un an le contrat qui le lie au club jusqu’en juin 2011. L’année prochaine, il sera donc libre de mouvement, ce qui ne fait pas le bonheur de la direction qui a quand même dépensé 3,5 millions d’euros pour s’assurer ses services. Au Parc Astrid, on aimerait récupérer la moitié de cet investissement au bas mot. Le problème, c’est que l’ancienne dynamo de Nuremberg n’est pas prête à accepter n’importe quoi.

Il avait déjà refusé le Metallurh Donetsk et, dans un passé récent, il a décliné aussi une offre de Trabzonspor, en Turquie. Les Mauves ne doivent cependant pas désespérer car aux dernières nouvelles, Genoa et Naples seraient intéressés par ses services. Et une expérience dans le Calcio est de nature à le tenter, justement.

BAKARY SARÉ

Ivoirien. Milieu récupérateur. Né le 4 mai 1990. Saison 2009-10 : 18 matches, 0 but.

Contrairement aux autres joueurs repris dans cette rubrique et qui entrent tous en considération pour un transfert définitif, Bakary Saré, lui, devrait être cédé sur base locative. C’est que les Mauves ne veulent pas courir le risque de se blouser avec lui, comme il en avait été autrefois avec un certain Dieumerci Mbokani, lancé au Parc Astrid, mais qui a fait le bonheur du Standard.

Tout avait pourtant bien commencé pour le jeune Ivoirien, la saison passée, dans la mesure où il avait saisi à pleines mains la place devenue vacante dans la ligne médiane suite à la blessure de Jan Polak face au Standard, fin août. Tout au long du premier tour de la compétition, l’ancien pare-chocs du FC Bibo eut rang de valeur sûre dans le onze de base, avant de céder le relais à son rival mais néanmoins ami Cheikhou Kouyaté, devenu enfin opérationnel après deux fractures, au nez d’abord puis à la pommette. Au lieu de se faire violence, histoire de récupérer sa place devant la défense, Bouba eut tort de se laisser complètement aller au point de devenir ingérable.

Non content de brosser l’une ou l’autre séance de préparation, pour être rentré à la fine pointe de l’aube, il loupa aussi le 7e match des play-offs, contre La Gantoise, après avoir fêté un peu trop le titre conquis une semaine plus tôt au Club Bruges, avec lui dans les rangs. Pour le staff technique, c’était la fameuse goutte… d’eau. Du coup, le joueur est prié de se racheter une conduite ailleurs cette saison. Avant, qui sait, de rebondir pour de bon à l’ombre de Saint-Guidon.

SÉBASTIEN SIANI

Camerounais. Attaquant. Né le 21 décembre 1986. Loué à Saint-Trond en 2009-10 : 20 matches, 2 buts.

Issu de la Kadji Sports Academy de Douala où ont été formés, entre autres, Samuel Eto’o (FC Barcelone et Inter Milan) et Eric Djemba Djemba (Manchester United et Aston Villa), on ne peut pas dire que Sébastien Siani ait vraiment marché sur leurs traces. Jugé trop court par le staff technique, il a été prêté à Saint-Trond la saison passée. Où il n’a pas réussi, non plus, à faire son trou (10 matches à peine) car il y était barré à la fois par Ibrahima Sidibé et Céphas Chimedza. Au préalable, déjà, un prêt à l’Union Saint-Gilloise, pourtant pensionnaire de la D3, n’avait pas été frappé non plus du sceau de la réussite. Ce qui est quand même plus qu’inquiétant. On ne sera pas étonné, dès lors, que les candidats-acquéreurs ne se pressent pas au portillon pour l’instant.

par bruno govers – photos: reporters

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