Il parle néerlandais, a épousé une Belge et acquis notre nationalité

Le médian du RWDM est arrivé en Belgique en 1993. Walter Meeuws et son adjoint, Danny Koekelcoren, avaient suivi Osijek-Belisce, en Croatie, afin d’observer l’arrière central de l’équipe locale mais ils reviennent finalement avec celui de l’autre club: Edin Ramcic, 1,86 m et 80 kilos. Né le 1er août 1970, Molenbeekois est musulman de Bosnie et débuta chez les jeunes au NK Iskra Bugojno, qui fut le premier club de Ranko Stojic. De 1991 à 1993, Ramcic joua au NK Istra Pula et au NK Belisce, en Croatie. Son premier manager fut Milan Ruzic. Gand déboursa cinq millions de francs belges afin de réaliser son transfert. Edin Ramcic parle couramment le néerlandais, a épousé Carine et obtenu la nationalité belge. Il a porté six fois le maillot de l’équipe nationale bosniaque avant d’accorder la priorité à ses obligations sportives en Belgique. A Gand, à l’époque de Trond Sollied, la direction et le coach proposent trois joueurs pour porter le brassard de capitaine: Edin Ramcic, Gunther Schepens et Frédéric Herpoel. Les joueurs élisent Ramcic.

« Pour moi, en tant qu’étranger, c’était une reconnaissance très importante, la preuve que j’avais apporté quelque chose à ce club, que ce soit sur le terrain ou simplement dans la vie de tous les jours », dit-il. Ses parents ne lui ont pas encore rendu visite à Gand en raison de problèmes de visas: « Quand je rentre à Bugojno, où l’économie tourne au ralenti, je ne connais presque plus personne. Je suis parti il y a dix ans, tout a changé. Mes amis et ma femme sont en Belgique. Avec Gand, j’ai joué en Coupe Intertoto à Zenica, en Bosnie: le stade était plein et ce fut émouvant pour moi. Quand je suis arrivé à Gand, la guerre sévissait encore en ex-Yougoslavie. Je ne parvenais pas à atteindre mes parents: quatre mois plus tard, ils apprirent via des amis que j’avais trouvé un club en Belgique ».

Il avait encore un contrat d’un an quand Vladimir Pavkovic finalisa son transfert au RWDM: « Si les Buffalos avaient exigé un gros prix de transfert, je ne serais probablement pas au RWDM. Le président Ivan De Witte et le manager, Michel Louwagie, m’ont laissé partir gratuitement en signe de remerciements pour services rendus à Gand. J’ai apprécié cette noblesse d’esprit et de coeur: cela m’a permis de signer au RWDM jusqu’en 2004, tout en ne gardant que des amis parmi les Buffalos ».

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