» Il faut que ça SORTE « 

La compagne de Silvio Proto joue d’autant mieux son rôle de confidente qu’elle connaît bien les exigences du poste de gardien de but.

On savait déjà qu’elle était toujours derrière son mari. Pas du genre à rester à la maison pendant que celui-ci se débat dans la boue. Elle préfère se ronger les ongles dans la tribune à entendre les réflexions de supporters sur son amour…

 » Cela m’arrive de ne rien dire mais quand les supporters commencent à insulter le joueur plusieurs fois, je ne peux m’empêcher de me retourner et de leur dire qu’ils sont venus au stade pour supporter leurs couleurs et non pas pour leur lancer des insanités « , explique Barbara Livin, 21 ans, compagne de Silvio Proto depuis quatre ans et demi.

Et elle ne fait pas partie de ces femmes attirées par les footballeurs, par l’argent :  » On ne peut pas empêcher les réflexions du style û Elle est avec lui juste pour l’argent. Et quand ces mêmes personnes me demandaient comment se portait Silvio, je leur répondais û Je ne sais pas comment il va puisque je suis avec lui juste pour l’argent. Au début de sa carrière, cela me faisait un peu peur de savoir que beaucoup de filles couraient après lui mais on apprend à faire confiance. La réussite amène les convoitises et la jalousie. Et puis comme celle-ci ne vient pas de gens proches, cela ne nous touche pas « .

Ils se sont connus bien avant la célébrité, à l’Athénée Royal Pierre Paulus à Châtelet à 16 ans. Ils n’étaient pas dans la même classe mais partageaient le cours de math.  » Nous avions un professeur un peu porté sur la boisson « , ajoute-t-elle.  » Et nous ne manquions pas l’occasion de rigoler durant les cours « .

Depuis lors, ils ne se quittent plus et viennent d’emménager ensemble à Pont-de-Loup :  » Dès que Silvio a fini son match, il me rejoint. Je le suis partout que ce soit à domicile ou en déplacement. J’ai appris à apprécier le football. De plus, on se retrouve avec plusieurs femmes de joueurs à faire les trajets. Même si cela n’est plus la même chose depuis tous ces départs puisque je m’entendais très bien avec les femmes de Yannick Vervalle et Mickaël Murcy. Désormais je reste avec la copine du deuxième gardien Mickaël Cordier « .

Barbara, elle est comme cela. Elle ne s’encombre pas de jalousies ni de rivalité. Pas question de ne pas fréquenter celle qui partage la vie du concurrent de son cher compagnon. Pas question non plus de modifier son comportement parce que la notoriété commence à toucher le couple.

 » Lorsque Silvio a été retenu en équipe nationale, certains journalistes sont venus nous poser des questions du genre : -Qu’est ce que vous avez fait en vous levant ? Qu’est ce que vous avez mangé ce matin ? Comme si cette sélection avait bouleversé notre vie. On est resté les mêmes. Cela nous a servi d’avoir commencé notre aventure commune avant que Silvio ne soit connu car on franchit les étapes ensemble « .

Ex-journaliste, futur secrétaire ?

Désormais, Barbara termine ses études :  » J’ai d’abord effectué une année à l’ULB en journalisme. Je l’ai réussie mais je n’aimais pas trop. Je me suis lancée alors dans un graduat de secrétariat de direction à l’IESET à Tamines. Pour le moment, je suis en pleine session d’examen « , ajoute-t-elle. Ces études, elle s’y consacre dans le but de travailler car elle ne compte pas rester à la maison sans rien faire.  » Je ne suis pas du genre à sortir en ville, seule, pour faire les magasins. Je préfère me consacrer à une activité. Je désire travailler mais je suis consciente que ma carrière dépendra de celle de Silvio. En décidant de le suivre, je savais que j’étais prête à tout arrêter pour lui « .

Elle sait que la carrière de son futur mari ( » on se mariera un jour mais on a encore le temps « ) passera vraisemblablement par l’étranger. Ce qui est loin de la gêner :  » J’aime découvrir des cultures différentes. J’ai d’ailleurs une passion pour les langues. Depuis longtemps. A l’école, je me passionnais pour les langues et le littéraire. J’adore aussi les voyages. Nous n’en faisons pas assez mais on aime se ressourcer au soleil quand nos emplois du temps respectifs nous le permettent. Si on doit partir un jour s’établir à l’étranger pour sa carrière, ce sera une occasion de découvrir quelque chose de nouveau. On aura mal au c£ur de quitter la famille mais on ne partira pas non plus au bout du monde. Et avec tous les moyens modernes de communication, on saura garder contact « .

Elle s’interrompt car quelqu’un l’appelle sur son GSM. Avant même de découvrir le numéro, elle reconnaît la sonnerie spéciale attachée à son chéri. Il s’inquiétait de la tenue de l’interview. Car on ne peut pas nier la complicité qui unit ces deux-là. Ils se connaissent par c£ur et savent se jauger. La preuve ?

 » Je sais quand il a bien joué et quand ce n’est pas le cas. Je lui fais même quelques suggestions sur son placement ou ses sorties. Le poste de gardien focalise mon attention. Et je compatis plus facilement quand un de ceux-ci commet une bourde. Regardez Tristan Peersman : cela doit être difficile pour ce garçon-là ! Et si cela devait arriver un jour à Silvio, je ne sais pas comment il réagirait. D’où la nécessité de bien l’entourer dans les épreuves. Pour le moment, on arrive à faire la part entre le foot et le privé. On sait mettre une barrière et on aime cocooner seuls à la maison. On se parle beaucoup et je trouve que c’est important pour lui que je sois quelqu’un qui calme le jeu à certains moments. Comme quand il revient d’un match, fâché sur lui-même…  »

Stéphane Vande Velde

 » On s’est connu à 16 ans au cours de math d’UN PROF QUI BUVAIT TROP  »

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