Il faut quatre points sur six

Ce soir, Bruges se trouvera déjà quasiment au pied du mur en Ligue des Champions. A la suite de la défaite subie à domicile contre l’AC Milan, les Flandriens sont relégués à la dernière place de leur groupe alors qu’ils s’étaient mis à rêver après l’exploit forgé à San Siro.  » Il faudra prendre quatre points sur six au cours des deux derniers matches « , analyse GaëtanEnglebert.  » Et la rencontre de ce soir au stade Balaidos ne s’annonce pas comme une partie de plaisir. On a beau affirmer que cette équipe du Celta Vigo est à la traîne dans la Liga, cela reste une équipe espagnole et au niveau de la possession du ballon, elle est impressionnante. Sur le plan purement footballistique, c’est peut-être la meilleure équipe de notre groupe de Ligue des Champions. Ce soir, elle est aussi obligée de gagner et on doit s’attendre à souffrir. Mais on n’a pas le choix : on doit à tout prix ramener au moins un point, sinon on ne jouerait déjà plus que pour la troisième place. Ensuite, si l’on veut poursuivre l’aventure en Ligue des Champions, il faudra battre l’Ajax à domicile dans 15 jours. Mais chaque chose en son temps « .

Si Gaëtan Englebert était sur le banc lors de la venue de l’AC Milan au stade Jan Breydel, il avait dû suivre le match aller devant son téléviseur.  » J’aurais bien aimé accompagner le groupe, quitte à payer mon billet d’avion et ma chambre d’hôtel, mais le club a estimé qu’il était préférable que je reste à Bruges pour me faire soigner « , explique-t-il.  » C’est la seule raison « .

Ces dernières années, Bruges a souvent fait illusion en Ligue des Champions, mais au bout du compte, il a toujours manqué un petit quelque chose. On se souvient de l’échec de la saison dernière, lorsqu’un point aurait été suffisant à Moscou mais n’avait pas pu être obtenu. On se souvient aussi de cette défaite, lors de la saison précédente, contre l’équipe B du FC Barcelone alors que le Club semblait avoir tous les atouts en mains pour forger la qualification. Cette fois-ci, c’est la défaite à domicile face à un AC Milan réduit à dix pendant une heure qui laisse des regrets.

 » C’est facile après coup de reprocher à TrondSollied d’avoir joué pour la gagne « , estime Gaëtan Englebert.  » S’il ne l’avait pas fait, on lui aurait reproché un manque d’audace. Il faut être lucide : l’AC Milan a scoré en fin de match sur sa seule occasion, c’est la marque des grandes équipes. Cela s’est joué sur des détails, mais ce sont peut-être ces détails-là qui font encore la différence entre un bon club belge et le gratin européen. Ce serait dommage, évidemment, que l’exploit forgé à San Siro ne serve à rien, mais voilà : si l’on est capable de créer un exploit sur un match, il faut reconnaître que c’est encore tout autre chose de se montrer consistant sur une série de six matches. Anderlecht, dans son groupe, fait la même expérience. Quoi qu’il arrive, ne soyons pas négatifs : voilà deux saisons d’affilée que l’on retrouve deux clubs belges en Ligue des Champions. Notre qualification, face à Dortmund, avait été conquise à force de volonté et d’esprit de corps, car ne soyons pas dupes : en valeur intrinsèque, les Allemands nous étaient supérieurs. Cette qualification était très importante, car avec le large noyau dont nous disposons, une élimination aurait conditionné de façon négative toute la saison. Maintenant, pour réaliser un long parcours en Ligue des Champions, il faudrait rééditer ce genre d’exploit à plusieurs reprises. Et cela, c’est un fameux défi « .

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