IL AURAIT manqué de l’EPO à Olivier Rochus…

Julien Hoferlin, coach du joueur belge, a eu un écart de langage pas si innocent que cela.

Olivier Rochus a finalement été très proche de disputer un premier quart de finale en tournoi du Grand Chelem. Deux jours après son retentissant et formidable exploit face à Carlos Moya, quatrième joueur mondial et troisième tête de série, Olivier a dominé largement Dominik Hrbaty. Du moins, jusqu’à ce que le score indique 6-2 6-3 3-6 4-1 en faveur de notre compatriote. Par la suite, les jambes de l’Auvelaisien l’ont lâché et c’est finalement le Slovaque qui s’est imposé au terme d’un cinquième set durant lequel Olivier ne parvint pas à ravir le moindre jeu.

Après la rencontre, Rochus expliqua qu’il lui avait manqué dix minutes pour se hisser parmi les huit meilleurs joueurs de cet US Open 2004. Il n’avait pas tort : si son physique avait supporté un petit quart d’heure d’efforts supplémentaires, il aurait gagné cette quatrième manche et, donc, le match.

Plus tard, alors qu’on lui demandait de donner son avis sur la défaite de son protégé, Julien Hoferlin, coach et consultant télé de son état, a eu un écart de langage en avançant :  » Olivier a manqué d’un peu d’EPO « . Heureusement, le lendemain, le gouailleur liégeois faisait amende honorable et jurait, crachait qu’il avait toujours entraîné des joueurs propres. Ce qu’on ne mettra évidemment pas en doute.

Par contre, en balançant ce genre de propos face caméra, Julien Hoferlin laisse tout de même planer le doute sur ce qui se passe dans les vestiaires de tennis. Si cette idée lui est venue à l’esprit, c’est sans doute parce qu’il estime û comme le fit en son temps Christophe Rochus û que tous les tennismen ne sont pas 100 % propres. Ce qui est vraisemblable puisqu’il n’y a aucune raison que ce seul sport soit épargné par le dopage.

Cela étant dit, il nous faut revenir ici sur ce que nous écrivions il y a quelques mois, lorsque l’aîné des Rochus avait lancé son pavé dans la marre. A cette époque, nous avancions qu’à force d’entendre les Belges dire, en substance,  » les autres se dopent, mais pas nous « , on finira par se demander pour quelles raisons nos athlètes seraient plus fair-play que les autres.

Mais passons et revenons-en à Olivier Rochus. Lequel, il est vrai, a réalisé un bien joli tournoi. Exceptionnel ? Hélas, non ! On ne peut pas l’affirmer car, quand on passe si près d’un quart de finale, on ne peut se satisfaire d’avoir livré une très bonne prestation face à un joueur comme Moya mais on doit râler d’avoir laissé passer une occasion qui sera peut-être unique.

Pour ne pas rater l’éventuelle suivante, il serait bon que l’Auvelaisien travaille encore davantage son physique. A vrai dire, on est persuadé que s’il suivait l’exemple de sa copine Justine, voire même s’il acceptait de suivre la moitié de ce même entraînement, il parviendrait à tenir le coup plus longtemps qu’aujourd’hui.

On sait que, vu sa taille, Rochus doit se démener davantage qu’un autre pour terminer ses points. Il est donc primordial qu’il sculpte son corps à la manière de la Rochefortoise, qui a eu le courage de souffrir énormément pour pallier ses carences athlétiques.

Attention : on ne dit pas qu’Olivier ne travaille pas sa condition, loin de là même. Mais il ne peut nier qu’il peut encore en faire plus afin, effectivement, de rejoindre sa cons£ur dans le Top mondial. Car, avec le tennis qui est le sien û on rappellera d’ailleurs qu’Olivier et Justine ont commencé avec le même entraîneur, Jean-Pierre Collot, qui leur a façonné ce merveilleux revers û, le cadet de la famille Rochus peut viser haut et fort. Sans avoir recours à quelque substance interdite que ce soit.

par Laurent Gérard

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