Ici c’est Paris, ici c’est le PFG

Je devine votre petit sourire guidé par la pensée qu’à Sport/Foot Magazine ce ne sont pas les vacances pour rien. Quelle bourde ! PFG au lieu de PSG. Il n’en est rien.

Pour nous, Paris, c’est le PFG. Le Paris Football Gay. Un club de foot qui lutte contre l’homophobie, qui n’a pas un  » balle  » mais se sert d’une pour que le monde tourne plus rond. Le ballon c’est le seul truc qui les réunit avec le PSG. Pour le reste, un monde les sépare.

L’un vient d’être champion mais n’a jamais vraiment convaincu, ni charmé. Son opération séduction devait passer par le jeu. On l’attend toujours.

Le PSG c’est  » sur-hormonisé  » mais sans harmonie, le PFG c’est sous-estimé malgré l’estime qu’on leur doit.

Le PSG c’est mal élevé malgré le déjà regretté Tonton Carlo, le PFG c’est sous-payé malgré la richesse.

Le PSG c’est sur-médiatisé sans avoir grand-chose à dire. Le PFG, c’est sous-utilisé malgré son  » indispensabilité « . Car le vrai courage il est là.

Quand tu y entres, t’es direct in. Comingout immédiat. Non pas sur sa sexualité mais sur son implication.

LE PFG est déjà champion du monde des clubs. Sans jouer. Les intentions suffisent pour déclencher respect et élan vers le beau. Pour les résultats, ce n’est pas gagné. Le fondateur du club a lancé une enquête auprès des clubs de L1, L2 et Nationales. Seulement 13 ont répondu. Résultats ? 41 % des pro français sont homophobes.

Pire, dans les centres de formation, c’est la moitié qui n’accepte pas l’homosexualité. Peut-être un peu gênés, les gamins. Vivre dès l’adolescence jours et nuits entre futurs hommes…. Pour conclure 70 % affirment que l’homosexualité est un sujet tabou dans le milieu du foot.

Faudrait quand même oser en parler. La première fois que ce fut le cas au niveau national c’est quand une équipe, le Créteil Bebel, a refusé la rencontre. Cette équipe de musulmans pratiquants qui dans un lettre très polie a expliqué qu’il était inconcevable pour eux de partager un terrain avec un club qui défend une telle cause.

A l’époque, le seul footeux à prendre position, c’est VikashDhorasoo. Le p’tit Vikash joue alors au… PSG. Mais aussi avec une équipe de France en partance pour la Coupe du Monde. L’attention est sur lui et le p’tit coq sort l’ergot car son égo se confond avec sa conscience. Une porte s’ouvre ou plutôt s’entre-ouvre. Un joueur de Ligue 1 fait son comingout. Mais en restant anonyme.  » Si j’apparais, je suis mort dans le milieu.  »

En Premier League, paraît qu’ils sont huit. Mais là aussi, pas question de le revendiquer. Tous ont encore en mémoire le destin tragique de JohnFashanu. Le buteur nigérian finira par se suicider. Sa vie était devenue un enfer depuis qu’il avait révélé son paradis : son homosexualité. Même les supporters sont victimes. Ceux de Brighton&Hove Albion ont demandé à la fédé d’intervenir.

Leur souffrance ? Se faire chambrer quasi à chaque match. Pourquoi ? Parce que le club qu’ils supportent joue dans une ville réputée pour être la capitale  » gay  » de l’Angleterre. Du coup, des chants homophobes vomissent sur eux. Parfois, l’indigeste vient même du terrain, des adversaires.

Mais tout n’est pas noir au pays de la Rose. On se souvient de FreddieLjungberg et DavidBeckham faisant la couverture d’un magazine gay. Plus récemment, MattJarvis, joueur de West Ham en a fait de même. Depuis, dans la rue, on demande à sa femme ce qu’elle fait avec un homo.

Au niveau des clubs, c’est Arsenal qui a montré l’exemple en reconnaissant son premier club de supporters gays.

Porter ses couleurs et ses différences est un droit pour lequel nous devons nous battre. Un combat parmi tant d’autres mais bien plus important que les autres car les autres c’est nous. Que ceux qui en ont se lèvent, les mettent sur la table et affirment haut et clair :  » on ne négocie pas avec les fachos, les racistes et les homophobes « .

Sur la table, ce sont, bien sûr, les principes et les convictions qu’il faut déballer. Vous l’aviez, évidemment, compris…

Arsenal a montré l’exemple en reconnaissant son premier club de supporters gays.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire