HUELVA, LE GRAND DEFI

Le Recreativo tentera de faire bonne figure.

Des trois promus, l’Atletico Madrid est un club de grande tradition et Santander revient en D1 après une seule année de purgatoire. Pour le Recreativo Huelva, par contre, une période d’adaptation sera nécessaire, car c’est une absence longue de 24 ans qu’il faudra combler. « Pratiquement aucun de mes footballeurs ne possède une expérience de l’élite », constate l’entraîneur Lucas Alcaraz. « Ce sera sans doute notre principal handicap. Mais je ne m’en inquiète pas trop. Je juge les joueurs sur leurs qualités, pas sur leur vécu ».

L’entraîneur lui-même, âgé de 36 ans à peine, n’a guère d’expérience au plus haut niveau. Pourtant, il s’agit d’un personnage connu en Espagne, pour diverses raisons. Il est le fils de Felipe Alcaraz, un dirigeant historique du Parti Communiste et actuellement député au sein de l’ Izquierda Unida (la Gauche Unie). Durant son enfance, il a forcément été imprégné par la milieu de la politique. Il est aussi licencié en histoire. « Mes études me sont utiles dans le métier d’entraîneur », affirme-t-il. « Ne serait-ce que pour comprendre les réactions des gens et résoudre des problèmes surgissant dans le groupe ».

A ses yeux, le collectif prime toujours sur l’individu. Et pas seulement en football. « C’est valable aussi dans la vie de tous les jours, où l’intérêt général passe au-dessus de tout », dit-il.

Il tentera, à la tête des néo-promus, de poursuivre sur la lancée de la saison dernière. « C’est un défi d’autant plus beau qu’il est difficile. L’objectif de départ sera d’assurer le maintien, mais les succès recueillis ces dernières années par Alavés et le Betis Séville, d’autres néo-promus, doivent nous rendre optimistes ».

Avec la montée du Recreativo, il y aura quatre clubs andalous en D1. On aura d’ailleurs droit à une derby dès la première journée, avec la venue de Malaga à Huelva. On dénombre également quatre équipes andalouse en D2. La région d’Espagne qui produit le plus de jeunes talents cueille enfin les fruits de son travail au niveau des équipes Premières. « Les clubs ont beaucoup progressé au niveau de leur entourage », affirme Lucas Alcaraz. « Les entraîneurs andalous ont gagné en compétence et les dirigeants ont appris à mieux gérer les clubs ». (D.Devos)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire