Hervé Gilbert (RTBF)

Journaliste menacé par le frère de Pietro Allatta

Tu présenteras le magazine de soirée durant les Jeux Olympiques : en quoi consistera-t-il ?

Nous prendrons l’antenne dès 18 h 30. Le plateau sera un décor virtuel en arc de cercle évoquant une place de village. La consigne sera de montrer un maximum de résumés et d’images pour que le public ne rate aucun moment fort de la journée : médailles, records, etc. Il y aura des reportages et des rubriques sur les Belges. Ce sera l’un des seuls moments où nous pourrons proposer des interviews puisque le reste de la programmation est consacré au direct. Autres séquences : un made in London où nous mettrons en évidence un cliché londonien (la conduite à gauche, le chapeau melon…) et des capsules où nous testerons un sport moins connu (lutte gréco-romaine,…). Anne-Laure Macq, Eby Brouzakis et moi prendrons place autour d’une grande table. Benjamin Deceuninck nous donnera un coup de main. Il aurait dû partir à Londres mais vu que Vincenzo Ciuro a été engagé par Belgacom, il reste sur place.

Anne-Laure Macq n’a pas d’expérience en sport. Qu’est-ce qui justifie sa présence ?

Elle s’est révélée dans On n’est pas des pigeons. Elle apportera un autre regard, sans être la potiche de service ou le clone de Khalilou Fadiga. Le but est qu’elle attire l’attention du grand public. Quant à Eby, c’est une volonté de la chaine. Il a réussi avec brio les tests. Notre rédaction télé n’est pas illimitée. C’est normal de chercher des solutions en interne. On doit renforcer cette habitude. Par exemple, cela ne me déplairait pas de retourner travailler en radio.

La personnalité la plus accessible ?

Usain Bolt lors du Mémorial Van Damme : chaleureux, disponible, un vrai discours…

La personnalité la moins sympa ?

Blanka Vlasic. Je lui avais demandé ce qu’elle pensait de l’accueil de Bruxelles et on voyait clairement qu’elle n’en avait rien à faire. Même constat quand j’avais voulu savoir quel message elle souhaitait adresser à Tia Hellebaut après sa grossesse. Sa réponse ? Rien !

Un reportage qui t’a voulu des ennuis ?

L’affaire des paris truqués que j’avais traitée avec Samy Hosni. Certaines personnes impliquées ne me portent plus dans leur c£ur. Nous étions en train de filmer devant la maison de Pietro Allatta quand son frère a ouvert la porte de ma voiture et a menacé de s’en prendre à moi si on n’arrêtait pas la caméra !

Ton reportage le plus étrange ?

Un portrait du boxeur Carmelo Ballone. Il s’entraînait dans un hangar où il gelait à pierre fendre. C’était encore pire que dans Rocky IV !

Le truc le plus fou qui t’est arrivé ?

Lors d’un Antwerp-Standard, Aliyu Datti est monté au jeu et a renversé la tendance. Quand nous l’avons interviewé après le match, nous avons aperçu un supporter anversois en train de courir vers nous. Or, quelques semaines avant, nous avions été poursuivis sur le parking par des fans locaux qui voulaient nous casser la gueule ! Finalement, le supporter en question est simplement tombé dans les bras de Datti et a commencé à pleurer !

PAR SIMON BARZYCZAKV

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