HERNAN CRESPO

Meilleur buteur du Calcio avec 26 goals dont deux seulement sur penalty, vous avez failli, à un but près, remporter le Soulier d’Or, une distinction qu’un « Italien » n’a toujours pas décrochée.

Hernan Crespo : C’est vrai que j’ai amélioré mon record personnel et que j’ai confirmé les progrès affichés au cours de chacune de mes quatre saisons à Parme où j’avais inscrit douze buts lors des deux premiers championnats avant de passer à seize et vingt et un buts. Mais, je le répète : je suis venu à la Lazio pour remporter quelque chose d’important, un trophée qui n’est pas individuel. Tant pis pour ce fameux « Soulier d’Or ». Le football est un sport collectif et moi j’aime exulter avec mes compagnons. Je ne veux pas être égoïste. Je suis évidemment heureux d’avoir remporté le titre de meilleur buteur mais je suis déçu de ne pas avoir enlevé le scudetto parce que c’était cela mon principal objectif.

Vous avez terminé la saison en boulet de canon. Votre résurrection a coïncidé avec l’arrivée de Dino Zoff.

Attention, le problème ce n’était pas Eriksson mais c’était toute l’équipe qui ne tournait pas. Quant à moi, j’étais blessé et cela explique mon mauvais début de saison. Ensuite, nous nous sommes repris et, comme la Juventus, nous avons aligné les prestations de bon niveau, ce qui aurait pu nous valoir le titre. Dommage, l’AS Roma a carburé encore plus fort. D’ailleurs, à quatre journées de la fin, nous avions plus de points que la saison dernière.

Votre président, Sergio Cragnotti, a déclaré que vous aviez fait cadeau du titre…

Non, nous n’avons fait aucun cadeau. La Lazio a dignement défendu jusqu’au bout le titre conquis l’année dernière. Nous l’avons prouvé en disputant un second tour exceptionnel.

L’heure est aux vacances mais…

Je vais essayer de profiter au maximum des quelques semaines de congé car dès le mois d’août un programme chargé nous attend. Il y aura en effet les tours préliminaires de la Ligue des Champions et le 15, l’équipe nationale disputera un match important en Coupe du Monde contre l’Equateur. Il n’y a rien à faire, on continue à parler de la surcharge du calendrier mais on ne réagit pas. Et nous, Sud-Américains, nous effectuons régulièrement l’aller-retour. Je ne me lasserai jamais de souligner l’absurdité de cette situation puisque les rendez-vous continuent à se multiplier. (ESM)

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