Hereng :  » Je ne vais pas ouvrir une boulangerie « 

Philippe Hereng est l’une des victimes du nouveau contrat télé. Belgacom a décidé de retravailler avec Woestijnvis pour la production des cinq rencontres du samedi soir mais sans prolonger le contrat du journaliste.

Quel est votre sentiment après cette nouvelle ?

Je mentirais en affirmant que c’est fantastique mais je n’ai pas d’amertume. Les contrats télé foot durent trois ans. Donc, quand on commence une telle aventure, on est conscient que tout peut s’arrêter un jour. J’ai appartenu à Belgacom pendant six saisons et je pense avoir réalisé du bon boulot. Je suis désormais ouvert aux suggestions. Je suis le foot belge depuis quinze ans mais ce n’est la seule possibilité de reconversion.

Des pistes ?

Rien de bien concret. Je ne suis pas hyper pressé. Ce qui est certain, c’est que je ne compte pas ouvrir une boulangerie, hein ! J’ai 42 ans, le journalisme reste mon métier et ma passion mais je ne suis pas obnubilé par le foot. Je m’intéresse à beaucoup de sujets. C’est peut-être le moment de découvrir un autre univers.

Un retour sur BeTv, où l’on vous a connu avant votre passage sur Belgacom TV, est envisageable ?

J’ai lu que, dans un premier temps, la direction comptait se baser sur les forces vives déjà présentes sur la chaîne. Mais rien n’est jamais figé. Peut-être qu’à un moment donné, une ouverture se présentera. J’ai passé dix années là-bas et j’y ai noué quelques amitiés.

Comment jugez-vous le fait que ce soit Marc Delire qui ait été choisi comme fer de lance pour les téléspectateurs francophones de Belgacom TV ?

Il y a une logique structurelle. La quantité de travail sera moindre et Belgacom estime qu’il n’a plus besoin d’un autre journaliste à temps plein. Pour ce qui est du choix proprement dit, cela ne m’étonne pas. L’image médiatique de Marc est plus forte que la mienne. Son parcours à la RTBF y est pour quelque chose. Je ne vais pas entrer dans la polémique avec Marc et on restera bons amis. Sans vouloir péter plus haut que mon cul, je ne considère pas ça comme un échec personnel. Je ne compte pas me lancer dans une grande remise en question. Je sais que Woestijnvis et Belgacom étaient satisfaits de mon travail. Le scénario n’était pas idéal pour moi, c’est tout.

Bertrand Crasson estime que Belgacom a manqué de volonté dans les négociations pour les droits.

C’est difficile de juger. Quelle était la stratégie de Belgacom ? Leur montant était-il bien réfléchi ? Sur quels critères l’ont-ils défini ? Je n’ai aucune emprise sur ces éléments. C’est un jeu : parfois on gagne, parfois on perd.

PAR SIMON BARZYCZAK

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