HELSEN ET BULTYNCK

Les deux hommes préparent avec dévouement les arbitres à leur tâche, mentalement et physiquement. Pourquoi a-t-on choisi deux Belges pour mener à bien cette mission délicate? C’est Alex Ponnet qui les a découverts. Werner Helsen a joué, notamment, à l’Union et à Assent, il a entraîné Westerlo et  » Tist » Bultynck s’est tourné vers l’arbitrage quand il a découvert ses limites, en catégories d’âge, au Cercle. Il siffle maintenant en D1!

Sur le plan climatique, la capitale de la Corée du Sud ne diffère guère de Tokyo, où nous nous trouvions trois semaines plus tôt pour le Workshop des 32 finalistes: doux et sec, le temps redevient subitement froid, signe annonciateur du printemps. Sur le terrain où les arbitres préparaient leurs tests physiques, pas l’ombre d’un brin d’herbe verte. Par contre, le sol est d’excellente qualité. Pierluigi Collina n’a pu prendre part aux exercices de relaxation organisés après le long vol des arbitres venus des quatre coins du monde et le jetlag inhérent. Il n’a pas davantage passé les tests, à cause d’un refroidissement assorti de fièvre.

Celle-ci est apparue clairement quand Werner Helsen a montré les chiffres du jour. Durant la finale de l’EURO 2000 à Rotterdam, le coeur d’ Anders Frisk a dépassé le cap des 200 pulsations/minute par moments alors que son adjoint, Leif Lindberg, n’a jamais atteint les 180. Les tests ont quand même effrayé tous les participants. Lever à six heures, rendez-vous au stade olympique peu après sept heures. Personne n’émerge. Markus Merk parcourt 3.340 mètres en 12 minutes, Jan Wegereef un rien plus que la distance-limite, 2700 mètres. Le Batave revient de blessure, il est vrai. Ensuite, place aux tests médicaux et le plus dur est passé.

Farah Addo, l’homme qui a remis à l’ordre du jour la suspicion de corruption lors de l’élection de Sepp Blatter à la présidence de la FIFA il y a quatre ans, est de la partie aussi. Ça nous fait penser aux difficultés financières que connaîtrait la FIFA. Quoi qu’il en soit, on n’a pas augmenté l’indemnité des arbitres, contrairement à celle des 32 nations participantes. On l’a même diminuée. Le Mondial ne les appauvrira quand même pas: outre une somme fixe de 22.500 dollars, ils perçoivent 200 dollars par jour de présence. Les juges de touche gagnent un peu moins. Werner Helsen est épaté par la motivation de ses élèves. L’Ecossais George Cumming, directeur du séminaire, a une réponse tout prête: -Who fails to prepare, then prepares to fail. Les bons arbitres le savent depuis longtemps.

Mick Michels,

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