» Hazard n’est pas ASSEZ SÛR de lui « 

Pendant un mois, le plus belge des Hollandais a pris ses quartiers à Bruxelles pour commenter le Mondial sur la VRT. C’est à regret que l’ancien avant d’Anderlecht quitte notre capitale et referme le chapitre de  » la plus belle Coupe du monde « , qu’il ait vue.

Pendant un mois, Jan Mulder a pris son pied à Bruxelles. Il s’est installé dans un chouette hôtel de la Place de la Monnaie, à quelques centaines de mètres de la Grand-Place et de son ancien quartier-général,  » Chez Stans « , dans la rue des Dominicains. Un endroit qui, de 1965 à 1972, lorsqu’il accumula les buts et collectionna les titres avec Anderlecht, était un peu devenu sa deuxième maison.

Jan Mulder : J’ai vraiment passé un très bon mois. Pendant des dizaines d’années, je suis revenu à Bruxelles comme un étranger aux souvenirs lointains. Cette fois, je me suis à nouveau senti comme faisant partie intégrante de cette ville et j’en suis très heureux. Bruxelles est redevenue ma ville. Le centre a tellement changé, il est beaucoup plus beau. Je m’y sens à nouveau comme chez moi.

Comment décririez-vous votre rôle de consultant ?

Il est inévitable qu’un consultant voit le jeu avec les yeux d’un entraîneur. C’est bien mais c’est surtout funeste parce qu’on se met alors à croire en des trucs comme Aujourd’hui, nous n’avons pas concédé la moindre occasion à l’adversaire. Et là, on a tout faux. Ne rien concéder à l’adversaire, c’est le début de la fin. Il faut qu’il y ait de l’espace, tant pour la beauté du jeu que pour gagner. En football, on pense souvent que si on ne concède pas d’occasion, on est solide et à l’abri de tout. Mais non ! Se replier, c’est une erreur !

Mais le Brésil a beaucoup laissé jouer l’adversaire et ça n’a pas fait son bonheur !

Parfois, ça foire. Mais souvent, ça fonctionne. Il ne faut jamais changer ses standards, il faut les améliorer. Dans un des matches, à 1-0, l’entraîneur a enlevé un attaquant. PaulVanHimst, assis à côté de moi, m’a dit : J’en aurais ajouté un. Il faut toujours un peu bluffer, utiliser l’ivresse de la victoire. Mais on préfère casser le rythme. On n’en sort pas. Et on dit que je suis un romantique. Mais ce n’est pas vrai : je suis réaliste, j’ai toujours joué pour gagner. Avec un football ultra défensif, on peut gagner par hasard, pas grâce au système. Les néoromantiques, ceux qui se gavent de codes comme 5-3-2 ou 4-3-3 prennent beaucoup plus de risques. Parce que sur un terrain de football, ça n’existe pas, ça change tout le temps.

Aux Pays-Bas on dira que si l’équipe a atteint les demi-finales, c’est grâce à cette organisation.

Elle aurait pu aller beaucoup plus loin en jouant autrement. L’Argentine était faible, il fallait la prendre à la gorge. Le football est un jeu simple dont les principes de base ont été bafoués par la plupart des équipes, sauf l’Allemagne. Elle a joué de façon positive, elle a investi dans les triangles et les combinaisons jusqu’au rectangle adverse. C’était beau à voir et c’est mortel. D’autres ont investi dans le jeu défensif, dans les clean sheets. N’importe quoi ! Le football, ça se joue à partir de la ligne médiane.

Pourquoi l’Allemagne pratique-t-elle différemment ?

Jusqu’en 2000, les Allemands jouaient de façon très sobre également. Le déclic s’est produit grâce à une nouvelle génération de joueurs. Ce sont les joueurs qui permettent de changer de style. Des gars comme Götze ou Özil, ça motive les gamins, ils s’identifient à eux. Jamais à un système. Les consignes tactiques rendent les joueurs plus mauvais. Le mérite de Löw et de Klinsmann, c’est d’avoir donné une chance à ces garçons habiles plutôt qu’à des costauds. Ils ont rompu avec l’image du football allemand. Aujourd’hui, c’est fantastique. Malheureusement, le football hollandais a également fait fi de son image. C’est devenu ultra défensif, du catenaccio des polders !

Vous appelez-ça de l’eau stagnante.

C’est invraisemblable. Et le pire, c’est que ça n’a pas payé.

 » Messi n’a jamais été lui-même au Mondial  »

Il y a un an, vous aviez davantage confiance en la défense belge qu’en la défense hollandaise. Vous estimiez que Bruno Martins Indi ne pouvait pas tenir Messi en Coupe du monde. Les Pays-Bas vous ont-ils surpris ?

Oui ! Il faut dire que Messi n’était pas lui-même dans ce tournoi. Il s’est contenté de quelques éclairs. Il semblait dépité, un peu fatigué. Il subissait les matches. Cela fait cinq ans qu’il joue à fond, il a besoin de repos, tant physiquement que mentalement. C’est pour cela que les défenseurs hollandais ont réussi à le contenir. D’autant qu’ils étaient cinq ! J’ai ouvert de grands yeux en voyant jouer VanPersie contre l’Argentine. Il revenait chercher des ballons derrière ! Il s’est tué à courir comme un malade mais pas là où il devait être. Car je l’aime bien. Mais il s’est époumoné aux quatre coins du terrain dans le seul but de ne pas concéder d’occasion à l’adversaire. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour le bien du système. Robbenétait en forme, il s’est hissé dans la catégorie d’un Messi. Il a été décisif, tourbillonnant, convaincant. Une toute grande prestation. Il a également donné l’impression qu’il était désormais insensible aux blessures. Parce que, depuis ce but inscrit à Wembley en finale de la Ligue des Champions, il est bien dans sa peau. Et parce que, au Pinkpop festival, MickJagger a crié : Où est Arjen Robben ? Robben était sûr de lui, Van Persie est passé un peu à travers. Il ne brille jamais vraiment dans les grands tournois, il joue toujours en deçà de ce qu’on attend d’un gars de ce statut.

Van Gaal est-il un bon entraîneur ?

Les gars le suivent. Ses entraînements sont agréables, variés. Il a eu une carrière fantastique. Mais le jeu qu’il a montré en Coupe du monde…

Quelle note lui attribuez-vous en matière de coaching ?

Sept mais il aurait pu avoir neuf s’il avait joué à fond contre l’Argentine. Il ne faut jamais se sous-estimer, surtout quand on peut compter sur des gars comme Robben, Van Persie ou Sneijder. C’est dommage. Il dira que les Pays-Bas sont arrivés loin et c’est vrai. On n’attendait rien de cette équipe mais elle pouvait quand même montrer un peu plus que ce qu’elle a montré dans chaque première mi-temps. Cette discipline de fer dans l’art de manier l’ennui, c’était noble. Mais ce n’est pas comme ça que je vois le football.

 » Des Biglia, il y en a treize à la douzaine  »

Et l’Argentine, vous l’avez trouvée bonne ?

Mauvaise. Elle ne pouvait pas mieux faire. Il y a, dans cette équipe, des gens qui n’ont pas leur place. Des Biglia, il y en a treize à la douzaine. Ce sont des gars qui n’apportent rien. Tout ce qu’il fait va à l’encontre de ce que je veux voir. A Anderlecht, malheureusement, il était le meilleur mais, à l’époque déjà, on voyait qu’il ne pouvait pas élever son jeu à un niveau international parce qu’il manque de vitesse et d’envergure. Il ne peut pas isoler quelqu’un devant le but comme Kroosou délivrer une passe lumineuse. C’est toujours téléphoné. Le garçon est sans doute très sympathique mais ce n’est pas un grand joueur.

La Belgique aurait-elle pu battre l’Argentine ?

Oui. Elle non plus n’a pas assez osé. Il fallait y aller à fond, sans avoir peur. Je ne dis pas qu’il fallait jouer toutes voiles dehors mais il ne fallait pas non plus mettre les onze joueurs devant le but. La Belgique ne l’a pas fait mais pendant trois jours, ses joueurs ont répété qu’ils ne jouaient pas contre Messi mais contre l’Argentine. En attendant, ils ne parlaient que de Messi. Ils ont joué avec le frein à main, ils étaient trop prudents, trop modestes. C’est aussi dû au fait que leur meilleur joueur ne les tirait pas vers l’avant. Hazardest un joueur de classe mondiale mais il ne l’a pas fait.

C’était ça la différence entre la Belgique et les Pays-Bas, qui pouvaient compter sur Robben ?

Je ne comprends pas bien ce qu’il a manqué à Hazard. Il a fait ce qu’il pouvait, on ne peut rien lui reprocher dans ce domaine. Il n’est pas assez sûr de lui. Parfois, il était absent mais on ne pouvait pas dire qu’il ne se battait pas, au contraire : il travaillait comme un fou. C’est un joueur que j’apprécie en général mais cette fois, celui qui m’a le plus plu, c’est Origi. Quel bon joueur ! »

Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Son style ! Sa technique. Il plonge là où on ne l’attend pas. Et il a des changements de direction très courts, un peu comme VanBasten.

Liverpool vient de l’acheter pour 13 millions d’euros.

Combien ? C’est incroyablement peu ! Ridicule ! Origi sera un tout grand joueur. C’est chouette que Wilmots l’ait repris et aligné. L’Angleterre a emmené le jeune Walcottmais il n’a pas joué une minute. Quel péché !

 » Le problème de Lukaku, c’est lui-même  »

Et Januzaj ? Aurait-il dû jouer davantage ?

Oui ! Contre l’Argentine, je m’attendais que ce soit lui qui entre, plutôt que Chadli. La Belgique a entamé le tournoi à un rythme trop lent. Elle attendait trop de son premier match. Elle était stressée, ses joueurs étaient nerveux. Elle avait pourtant moins de raisons que les Pays-Bas de jouer avec retenue. Contre les Etats-Unis, elle s’est envolée et, pour la première fois de ma vie, j’ai pris du plaisir à voir jouer Kompany. Jusque-là, il ne me disait rien mais face aux USA, c’était bon.

Il y a un an, après mûre réflexion, vous étiez arrivé à la conclusion que Lukaku s’imposerait au plus haut niveau. Cette Coupe du monde vous fait-elle changer d’avis ?

Non mais lors du premier match, il était le plus nerveux de tous les Belges. Il a dit qu’il n’avait pas été bien approvisionné mais les cinq fois qu’il a reçu le ballon contre l’Algérie, il n’en a rien fait. La Belgique n’a pas tout à fait joué à son niveau et Lukaku certainement pas. Si la Belgique a moins bien joué, c’est parce que Lukaku n’était pas dans un grand jour plutôt que l’inverse. Un attaquant c’est important dans une équipe. Il doit se déplacer pour obliger ses partenaires à lui donner le ballon. Je ne dis pas qu’il s’est caché mais il avait l’air un peu découragé. C’était dans la tête, pas dans les jambes. Ce n’est cependant pas pour ça que je change d’avis à son sujet : je le considère toujours comme un joueur fantastique. D’autres grands joueurs ont échoué lors de cette Coupe du monde. Lukaku n’est pas Pelé mais c’est un très bon attaquant.

Manque-t-il de technique de base ?

On exagère souvent à ce sujet. Quand il est en forme, sa technique s’améliore. Mais il faut qu’il soit dans le coup. Il est très sensible au climat qui l’entoure et c’est lui qui doit le créer. Il doit pouvoir être content de lui. Cette fois, il a eu besoin de l’équipe mais l’équipe peut aussi avoir besoin de lui. Son problème, c’était lui-même. La question est maintenant de savoir combien de temps il faut continuer à l’aligner. On dit que, si on le retire, on va le casser mentalement. Mais si on le laisse trop longtemps, c’est Origi qu’on casse mentalement.

Vous arriveriez à faire ce genre de choix, vous ?

Non ! C’est terrible ! Je ferais très souvent comme Ferguson à Manchester United : jouer à pile ou face.

 » Le spray reflète le manque d’autorité des arbitres  »

Auriez-vous changé de gardien avant les tirs au but ?

(il rit) C’est quelque chose que je n’ai pas compris non plus contre l’Argentine : pourquoi Van Gaal n’a-t-il pas refait le même coup ? Ne serait-ce que pour intimider l’adversaire ? J’aurais voulu voir ce que ça donnait.

A-t-on assisté à un autre Mondial que celui auquel vous vous attendiez ?

Oui, ce fut une grande fête, d’une grande beauté, dans des stades magnifiques. Même à Espagne – Australie, un match qui ne représentait plus rien, il y avait une telle ambiance que les Espagnols étaient motivés. J’ai aussi vu de très beaux buts (rêveur).

Est-ce que l’ambiance était bonne grâce à la qualité du football développé ou l’inverse ?

L’un ne va pas sans l’autre. Il y a eu beaucoup de moments dramatiques, de renversements de situations. Mais le jeu est devenu plus dur, les arbitres étaient plus tolérants. Ce que Defours’est permis, le risque d’une double fracture de la jambe que certains ont pris… Et tous ces coups de coude, ces coups au-dessus de la cheville, les pieds en avant. C’est devenu une habitude, ce ne sont pas les entraîneurs qui demandent cela. Ces vilaines fautes sont devenues très dangereuses. Lors de la finale, Javier Mascherano aurait mérité l’exclusion à 3 reprises. Haro sur l’arbitre sur toutes ces phases. C’est un mauvais exemple pour la corporation. Et pour tous les joueurs mal intentionnés ! Ces vilaines fautes sont devenues très dangereuses. J’aime beaucoup Defour et je le trouve très sympathique mais un seul match de suspension pour ce qu’il a fait, c’est scandaleux. Surtout si on compare avec l’agitation provoquée par une petite morsure de Suarez… On peut envoyer quelqu’un à l’hôpital pour un an sans problème mais pas se comporter comme un gamin. Ce qu’a fait le Colombien dans le dos de Neymar, c’est un attentat.

Par contre, le spray des arbitres, ça marche.

Vous voyez comme les joueurs sont obéissants : ce sont des tueurs, des casseurs de jambes mais ils respectent la ligne. Des gars comme DavidLuiz sont des amateurs d’art. Ce qui est fou, c’est que même le quatrième arbitre porte un spray à la ceinture. C’est une belle trouvaille mais c’est un peu superflu. C’est une preuve que l’arbitre est faible, manque d’autorité. S’il n’avait pas sa mousse à raser, il laisserait tout faire. Qu’on donne plutôt une carte jaune voire une rouge à celui qui ne respecte pas les distances. Après une semaine, tout le monde obéira. Aujourd’hui, les joueurs savent que les arbitres ne sont pas assez sévères.

 » Scolari est un entraîneur défensif. Un bûcheron, un boucher  »

Qu’avez-vous pensé de Neymar ?

Il m’a bien plu. C’est un dribbleur, il provoque et il a une bonne mentalité. Quand il reçoit le ballon, le jeu devient plus léger. Une espèce de Suarez, en mieux. Avec un bon dentiste (il rit).

Le Brésil avait-il tellement besoin de lui ?

Disons que, s’il avait joué en demi-finale, l’Allemagne n’aurait gagné que 5-0. Mais c’est vrai que le Brésil dépend beaucoup de Neymar. Cette équipe ne m’a pas plu du tout. Par moments, elle essayait de jouer court, à la brésilienne, mais ça n’allait pas plus loin. Oscar est tellement timide. Il n’y avait pas de Zico ni de Socrates dans cette équipe, personne capable de délivrer une bonne passe. Ça courait, ça dribblait mais il n’y avait pas de talent. Et Scolari est un entraîneur défensif, un bûcheron, un boucher. Il ne m’avait déjà pas convaincu en 2002, lorsque le Brésil était devenu champion du monde. Trop négatif. Il n’a pas cherché à sélectionner des joueurs de talent comme Wilmots l’a fait avec Origi et il a continué à croire en des gars comme Hulk et Fred, aussi mauvais soient-ils.

Qui vous a déçu ?

L’Angleterre, sauf au premier match. Et hormis cette rencontre, l’Italie n’était pas bonne non plus. Balotelli est quand même un type bizarre. Tu le voudrais dans ton équipe, toi, si tu étais entraîneur ? Moi pas, jamais ! La seule chose qui m’a plu chez lui, c’est sa réaction dans une interview à De Volkskrant. Il y parlait de Bruxelles, la ville de sa copine. Belle ville, lui a dit WillemVisser, le journaliste. Tu trouves ? a répondu Balotelli. En tant que Bruxellois, j’ai apprécié. Je n’en voudrais pas comme joueur mais il a de bons côtés. Le jeu des Pays-Bas et de la Belgique m’a un peu déçu aussi. La grosse déception, c’est l’Espagne mais on le sentait venir. Xaviet Iniesta sont au bout du rouleau. Pendant cinq ans, avec Messi, ils ont livré le meilleur football du monde. Je n’ai jamais autant apprécié le football qu’au cours des cinq dernières saisons, avec Barcelone. Même DiStefano et Maradona n’étaient pas aussi impressionnants chaque semaine. Pour moi, Messi est meilleur que Maradona, même techniquement. Mais le plus grand, c’était Di Stefano. Question de rayonnement. Messi, ce n’est pas… Ginola, tu comprends ?

 » Le Chili pratique le jeu que j’aime  »

En cours de tournoi, vous avez dit que la meilleure équipe, c’était le Chili. Et que seule l’Allemagne pourrait l’arrêter. Mais ce sont les Pays-Bas qui l’ont éliminée.

Le Chili pratiquait le jeu que j’aime, plus encore que la Colombie. Ces garçons respiraient la joie de jouer, un peu comme quand nous étions gamins et que nous jouions dans la prairie. Moi, je ne demande qu’une chose : qu’on aille de l’avant. Le Chili le faisait, avec Vidal et Sanchez. On sentait qu’ils avaient envie. Face au Chili, les Pays-Bas n’ont pratiquement pas concédé d’occasions. Tactiquement, ce fut leur meilleure rencontre. C’est le seul match pour lequel je féliciterais Van Gaal mais je ne lui céderai pas davantage de terrain.

Que signifie la victoire de l’Allemagne pour l’avenir du football ?

Quand nous étions jeunes, nous voulions tous être Pelé ou le Brésil. Aujourd’hui, les gamins de huit ans voient jouer Özil, Müller ou Kroos, un type majestueux. Le meilleur joueur de l’Allemagne. Le Real lui offre 12 millions d’euros net par an. De l’argent bien investi. Tu sais qui a été le premier à lui faire confiance ? Louis ! Par contre, il n’aimait pas Benzema. Kroos a été plus déterminant que Khedira. Comme Barcelone, les Allemands combinent jusqu’au rectangle. L’Allemagne joue un football magnifique et Kroos en est le point d’ancrage.

Quels sont les attaquants qui vous ont séduit ?

Robben, Neymar et un peu Suarez. Sanchez aussi. Mais surtout Robben.

Quelle place attribuez-vous à cette Coupe du monde au classement de tous les temps ?

C’est le plus beau Mondial de l’histoire. Dans tous les tournois précédents, la moitié des matches ne valait rien. On a également inscrit des buts magnifiques. Je me suis rendu chaque jour au studio en sifflotant. Un jour, je devais être là à 17 heures. Je suis arrivé à mon hôtel à 14 heures et j’ai vu GeertDeVlieger analyser un match des Grecs à partir de rien, dessiner une heat map dans un studio quasi vide. C’était si beau que j’en avais les larmes aux yeux. J’aurais voulu être là.

Pendant un mois, on n’a parlé que de vous dans les médias flamands. Vous n’en aviez pas marre ?

Si, un peu. Je me hais. Mais je me suis fait gâter aux frais de la princesse pendant un mois et, quand j’ai vu que ça marchait, je me suis dit qu’on frôlait l’overdose. Je donne une dernière fois tout pour la Belgique, je me détruis complètement en tant que personnage public. Mais bon, c’est moi qui l’ai voulu.

Pas de regret de ne pas être resté chez vous à tailler votre haie ?

Pas le moindre. La semaine dernière, j’ai parlé avec FrankdeBoer. Je lui ai demandé s’il parvenait à se motiver pour un stage en Autriche en pleine Coupe du monde. Il m’a répondu que c’était difficile. Je ne suis qu’un simple consultant. Le football est toute ma vie et Bruxelles aussi. Cela va me manquer. Je me sentais si heureux. Je pourrais parler de football sans jamais m’arrêter.

PAR GEERT FOUTRÉ – PHOTOS BELGAIMAGE

 » J’aime beaucoup Defour et je le trouve très sympathique mais un seul match de suspension pour ce qu’il a fait, c’est scandaleux.  »

 » Treize millions pour Origi ? C’est trop peu. Ridicule !  »

 » Pour moi, Messi est meilleur que Maradona. Mais le plus grand de tous reste Di Stefano.  »

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