HANNU TIHINEN

Si Anderlecht aura été le champion de la régularité cette saison, la même constance est de mise en ce qui concerne Hannu Tihinen. Avec 2181 minutes à son compteur, il est le troisième joueur du RSCA à avoir comptabilisé le plus de temps de jeu, derrière Olivier Deschacht, 2250 et Vincent Kompany 2.199. Une linéarité qui se traduit aussi par la qualité de ses prestations : jamais un 8 ou un 4 mais toujours un 7 ou un 6.

Hannu Tihinen : C’est la meilleure saison de ma carrière. J’avais déjà savouré un titre avec l’HJK Helsinki, autrefois, mais celui-ci me donne davantage de satisfaction car j’ai le sentiment d’avoir évolué à un bon niveau d’un bout à l’autre du championnat. Mais je peux encore faire mieux. En Ligue des Champions, mon match au Celtic Glasgow me reste toujours en travers de la gorge, par exemple. Et à Bruges, je me suis fait berner comme pas permis sur la phase qui a permis à Rune Lange d’inscrire le seul but de la partie. Si j’avais été davantage inspiré sur cette phase, nous n’aurions pas dû attendre ce déplacement au Lierse pour être sacrés champions.

Anderlecht a comptabilisé à un moment donné 21 points d’avance sur Bruges. Il lui en reste 11 aujourd’hui. Comment expliquer ce fléchissement ?

Le Club avait connu la même chose il y a un an. A l’époque, un phénomène de déconcentration lui avait joué un mauvais tour. Chez nous, un constat similaire s’impose. Sans oublier un autre facteur : nous avons perdu Ivica Mornar à la trêve hivernale. Or, le Croate pesait de tout son poids sur les défenses adverses au premier tour. Je suis bien placé pour en parler car à l’entraînement, il m’est arrivé à l’une ou l’autre reprises d’avoir affaire à lui. Et ce n’est pas un client, croyez-moi. Il fait partie de ces joueurs que l’on préfère avoir avec soi que contre soi.

Vous faisiez partie des valeurs sûres cette année. Mais contrairement à Aruna Dindane ou Walter Baseggio, votre nom n’a jamais été mis en rapport avec un transfert ?

C’est peut-être mon rôle dans l’équipe qui le veut. De toute façon, je ne suis pas pressé de quitter le Parc Astrid, où je me sens bien. D’autant plus que les défis ne manqueront pas la saison prochaine : réaliser un doublé, pour lequel nous avons échoué de peu cette année, et effectuer un beau parcours en Ligue des Champions. Car ce 0 sur 9 en déplacement, sur la scène européenne, me laisse sur ma faim. (B. Govers)

B.Govers

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