GUNTER VERJANS

L’été dernier, Gunter Verjans (31 ans) a quitté St-Trond pour le Casino Bregenz, où Regi Van Acker avait besoin de son expérience dans l’entrejeu. Le Limbourgeois n’a pas encore connu beaucoup de joies avec la lanterne rouge de la Bundesliga autrichienne, où il a signé pour trois ans. Début novembre, il a été opéré de la cheville gauche, suite à un rude coup reçu des £uvres de Markus Kiesenebner contre l’Austria Vienne.

Un fameux coup dur ?

Gunter Verjans : Absolument. J’ai été taclé par derrière, il avait les deux pieds en avant. Ma jambe d’appui a été balayée alors que je jouais le ballon. Mon ligament s’est complètement déchiré. Or, il s’agissait du ligament reliant le tibia au péroné. On a placé une vis afin d’accélérer la guérison. J’ai été opéré le 10 novembre et on enlèvera cette vis avant la Noël. En principe, je pourrai alors recommencer à solliciter ce pied.

Vous espérez être prêt pour le second tour ?

C’est mon objectif. Ce sera difficile mais le 19 février me paraît suffisamment éloigné.

Jusqu’à présent, cette saison n’est faite que de soucis et de contretemps !

Oui mais il faut tenir compte des circonstances. Nous avons signé une saison exceptionnelle il y a un an et du coup, on attend plus de nous. Le club a recommencé la préparation trop tard. Sept titulaires sont partis. Il a fallu intégrer neuf joueurs dès le début. Ce n’est pas évident. En plus, certains étaient en méforme, d’autres sont revenus tard de vacances. Nous avons en plus disputé les quatre premiers matches contre des candidats au titre et nous avons donc raté ce début de parcours. Depuis lors, nous courons après les événements.

Vous n’avez que trois points de retard sur Salzbourg et le Sturm Graz. Ce n’est pas une mission impossible ?

En effet. Il y a quelques semaines, notre situation paraissait sans issue. Mais il y a progrès. Nous avons retrouvé notre rage de vaincre. Les joueurs se battent les uns pour les autres, l’ambiance est excellente. On ne peut adresser de reproche à personne. Seuls les points doivent suivre. Nous devons aussi être honnêtes envers nous-mêmes : nous n’avons pas assez de qualités pour nous maintenir facilement dans le ventre mou. Nous ne sommes pas pour autant la plus mauvaise équipe de la D1 autrichienne. Hormis le Rapid et l’Austria Vienne et Graz AK, les autres se valent. D’autres facteurs, comme la forme du jour et la chance, déterminent le résultat. Notre goal-average est éloquent, à ce propos. Nous devons généralement marquer deux buts pour arracher un point. Il y a un problème. Depuis quelques semaines, nous essayons de garder le nul.

Etiez-vous satisfait de votre niveau ?

Oui, même si végéter en bas de tableau n’est pas marrant. J’espérais vivre une saison tranquille dans le milieu de classement. Donc, je ne peux pas être content. Cela va mieux depuis quelques semaines. Le championnat autrichien est d’un niveau comparable au belge. Bregenz se bat plus car il a moins de talent. Globalement, l’engagement prédomine. Cela me convient car j’ai vécu ça pendant des années à St-Trond. Tactiquement, le niveau est un rien inférieur. Enfin, le Club Bruges n’a pas vraiment fait une promenade de santé contre l’Austria Vienne, n’est-ce pas ?

Van Acker n’a pas été sacrifié sur l’autel des résultats. Un choix pertinent ?

Juste. C’est un bon entraîneur, qui sait conserver son équipe sur les bons rails. Je ne le dis pas parce qu’il est belge mais il est fort sur le plan tactique. C’est un atout énorme. La pression a été forte pour lui mais il la gère bien. Sans lui, nous ne serions pas aussi près des autres clubs. Il mérite le crédit que lui accorde la direction.

En attaque, vous dépendez beaucoup de la production de Gunther Schepens, qui a déjà marqué sept buts.

Schepens est un pion très important. Il atteint un rendement élevé. Il marque presque autant que Stefan Jensen, notre avant-centre néerlandais. C’est éloquent ! Pour éviter la relégation, nous dépendons des quatre ou cinq éléments chevronnés de l’équipe. Ce sont eux qui doivent nous entraîner dans leur sillage et mener à bien la saison. S’ils baissent les bras, c’est fini.

par Fréderic Vanheule

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