Grosses POINTURES

Le pays hôte risque d’être bousculé par six invités indélicats. Six Belges s’expriment sur ces pays qu’ils connaissent si bien.

ANGLETERRE Nico VAESEN

« J’ai l’impression que l’Angleterre peut atteindre les demi-finales « , pense le gardien Nico Vaesen, toujours sous contrat à Birmingham City.  » Le match d’ouverture, contre la France, sera décisif pour le moral. Les journaux mettent déjà la pression, craignent le pire pour une équipe qui n’a pas été capable de forcer quelque chose contre le Japon (1-1). Mais la sélection revenait d’une semaine de stage en Sardaigne. La seule chose qui me surprenne chez Sven-Göran Eriksson, c’est qu’il n’emmène que quatre attaquants et a sélectionné énormément de médians, un secteur dans lequel il va devoir opérer des choix « .

Le titulaire du but est connu. David James, le numéro un de Manchester City, est devenu le numéro un d’Angleterre, y succédant à David Seaman comme il l’avait fait à City. Mérite-il cette place ? Vaesen :  » Je pense que oui. Le temps de Calamity James, qui commettait parfois des bêtises, est révolu. On ne sait jamais avec lui, il est toujours susceptible de passer à côté du ballon mais il a été régulier lors des derniers matches internationaux. Ian Walker et Paul Robinson jouent pour des équipes qui sont reléguées, Leicester et Leeds. C’est éloquent. Robinson rejoint Tottenham. On verra dans les années à venir s’il émerge ou non. Nigel Martyn reste sur une excellente saison à Everton mais ne voulait plus de l’équipe nationale. C’est pour ça que Walker est repris. Les grands clubs ont des gardiens étrangers. Ce poste ne constitue pas un problème mais on ne peut pas dire que l’Angleterre ait énormément de choix « .

Dans l’axe de la défense, Eriksson ne peut compter sur Rio Ferdinand, suspendu, ni sur le duo GarethSouthgateWesBrown. Tous deux blessés, ils se sont rétablis in extremis mais ne sont pas suffisamment en forme pour briguer une sélection. Vaesen :  » Comme Manchester United, l’Angleterre va souffrir de l’absence de Ferdinand. Cependant, avec SolCampbell (Arsenal), et JohnTerry (Chelsea), elle possède derrière deux garçons qui savent organiser une défense. Ils ont joué en Ligue des Champions et sont rapides, parfaitement capables de rattraper un adversaire. Eriksson a adjoint Ledley King à sa sélection, comme back up éventuel, et Gary Neville peut également évoluer en défense mais normalement, Campbell et Terry forment le meilleur tandem. A gauche, Ashley Cole (Arsenal) est une certitude. Des quatre défenseurs, c’est aussi celui qui joue le mieux, parce qu’il est dans une équipe qui pratique un excellent football. Eriksson a aussi Wayne Bridge, de Chelsea, sous la main, mais je miserais plutôt sur Cole. A droite, Gary Neville est un bon défenseur, sans plus. Son frère Phil peut éventuellement occuper ce poste aussi « .

Dans l’entrejeu, Eriksson préfère un losange, au sein duquel le capitaine, DavidBeckham, n’a plus de rôle central. Fait marquant : les quatre ou cinq joueurs qui peuvent prétendre à une place dans l’entrejeu évoluent tous dans l’axe dans leur club.

Vaesen :  » Contre le Japon, FrankLampard a évolué devant la défense mais en Angleterre, tout le monde sait que Nicky Butt a les préférences d’Eriksson. Seulement, Lampard a livré une saison très brillante à Chelsea, à une autre position. On peut donc difficilement l’écarter. C’est pareil pour StevenGerrard, très fort à Liverpool, également dans un autre registre qu’avec l’équipe nationale, où il doit prendre en charge le flanc gauche. Je me demande si ça ne va pas avoir une influence négative sur son rendement. Défensivement, Butt est meilleur que Lampard, c’est un vrai aspirateur, et il sera plus efficace dans le système pratiqué. Eriksson doit donc trancher entre Lampard, un homme qui cherche des solutions footballistiques et veut être impliqué dans le jeu, et PaulScholes, et non entre Lampard et Butt. Mais la presse a une autre vision des choses. Le reste des médians est plutôt là pour compléter le noyau. OwenHargreaves a déjà souvent joué sous Eriksson et le fera encore mais est un rien trop court pour commencer. Je vois plutôt KuronDyer dans le rôle de réserve : il peut être utile pour renverser un match. Il est très rapide et aura des occasions. Joe Cole a énormément de talent mais n’est pas titulaire à Chelsea et ne parvient pas à être régulier. Il aurait vraiment besoin d’être aligné chaque semaine pour s’épanouir mais être repris dans la sélection est déjà bien pour lui « .

Pour animer son attaque, Eriksson n’a donc appelé que quatre joueurs : MichaelOwen, Wayne Rooney et DariusVassell (blessé aux ischio-jambiers) sont rapides, tandis que EmileHeskey est un brise-glace. Vaesen :  » Owen et Rooney vont être titularisés mais je me demande si ces deux petits avants vifs sont bien complémentaires. Ils n’ont d’ailleurs pas joué souvent de concert. J’ai l’impression qu’Heskey va rapidement être lancé dans la bataille, dès que la situation deviendra délicate, s’il faut forcer quelque chose contre la Suisse ou la Croatie « .

Les Anglais attendent beaucoup de Rooney, qui effectue ses débuts dans un tournoi à un âge très tendre, à l’instar d’Owen en 1998. Vaesen :  » Ils ont tout pour être un danger permanent pour l’adversaire mais la pression qui pèse sur leurs épaules ne cesse de croître, ce qui est inquiétant. Si Rooney réalise un petit quelque chose pendant l’EURO, il sera déifié. Sur ce plan, je trouve que l’approche de son manager David Moyes, à Everton, est recommandable. Il l’a écarté de temps à autre, l’a beaucoup protégé, l’a même fait évoluer à une autre position, à droite et à gauche, ce qui ne peut qu’être profitable à son évolution. Il a émergé en fin de championnat et inscrit plusieurs beaux buts. Rooney a des qualités et peut-être va-t-il les étaler maintenant mais ce ne sera pas facile. Owen est suffisamment mûr pour porter le poids de l’attaque, désormais. Il est Mister Liverpool, comme Gerrard. A eux deux, ils peuvent choisir leur nouveau manager de club… C’est suffisamment éloquent ! J’attends beaucoup de ces deux hommes au Portugal « .

FRANCE Philippe LÉONARD

Présent sur les terrains de L1 française depuis 1996, Philippe Léonard, 30 ans, a joué avec plusieurs Bleus, affronté ou côtoyé les autres. Pour lui, cela ne fait pas l’ombre d’un doute : la phalange de Jacques Santini a la cote de royal favori.

Même si les clubs tricolores ont pris part à deux finales européennes, les stars de l’étranger tiennent toujours le haut du tableau dans la sélection bleu-blanc-rouge : quand aura lieu le passage de témoin entre les générations ?

Philippe Léonard : Il y a deux extra-terrestres en équipe de France : Zinédine Zidane, le meilleur joueur au monde, et Thierry Henry, l’attaquant numéro 1 de la planète. Pour le reste, et vu la qualité du travail effectué dans les centres de formation en France, la différence entre les valeurs affirmées, jouant à l’étranger, et ceux qui montrent le bout du nez en L1 n’est pas si énorme. La relève est assurée à l’horizon. Cela se fait petit à petit. Je ne citerais que deux noms : Jean-Alain Boumsong d’Auxerre a prouvé qu’il serait utile au centre de la défense. William Gallas, de Chelsea, y a déjà pris ses marques. A gauche, Jérôme Rothen de Monaco a marqué des points avec Monaco. Il n’y aura pas de baisse de qualité si quelques pièces maîtresses des Bleus tiraient leur révérence après l’EURO 2004.

A part William Gallas, la défense n’est plus de prime jeunesse : est-ce que cela peut être un facteur handicapant ?

Non, non, c’est un atout. Ils ont l’habitude de gérer la pression, de doser leurs efforts, d’assumer leurs responsabilités. Fabien Barthez est indiscutable dans la cage française. Son retour à Marseille est une réussite. Ce gardien de but fait la différence dans tous les domaines : jeu au pied, sur sa ligne, sorties aériennes, interventions au sol, réflexes, personnalité, etc. Grégory Coupet, de Lyon, s’affirme de plus en plus mais n’a pas encore atteint la plénitude de Fabien Barthez. Marcel Desailly commandera une dernière fois cette défense. Il n’a pas toujours joué à Chelsea où Claudio Ranieri lui mesurait parfois sa confiance et, au bout du compte, paradoxalement, cela lui aura permis de garder de la fraîcheur pour le Portugal. Desailly fera tout afin de quitter l’équipe de France sur un dernier coup d’éclat et de faire taire la critique à son propos. Même s’il peut jouer dans l’axe, Lilian Thuram est évidemment très fort sur le flanc où Willy Sagnol, du Bayern Munich, sera son successeur. William Gallas a signé une belle saison à Chelsea et forme un sacré duo avec Desailly. Bixente Lizarazu est un superbe arrière gauche. Défensivement, je le trouve supérieur à Roberto Carlos. Le Français se consacre d’abord à son travail de récupération et, quand il a pris le dessus sur son opposant, sa pression offensive devient de plus en plus forte. Le Madrilène ne songe qu’à attaquer et ne soigne pas son travail défensif aussi bien que Liza.

Le jeu français ne dépend-il pas trop de Zidane dans la ligne médiane ?

Quand Zizou n’est pas là, tout le monde en mesure encore plus l’importance. Aucune équipe ne pourrait se passer de l’apport d’un tel joueur. Il survole son époque tout en gardant sa simplicité, sa gentillesse. Excentré, il s’amuse, distribue, invente, plonge, libère le couloir pour Lizarazu ou Henry. A droite, Robert Pires lie bien la sauce dans son secteur où ses impulsons font du bien. A Marseille, il n’avait pas encore atteint ce niveau de jeu et cette présence. Pires a appris à s’extérioriser, à vaincre sa timidité, à étoffer ses atouts athlétiques à Arsenal. Cet entrejeu se base aussi sur la hargne et la solidité de deux chiens de garde : Claude Makelele et Patrick Vieira. On ne passe pas facilement ces deux molosses. Et quand un attaquant adverse y parvient, il tombe sur un rideau défensif bien tiré. La ligne médiane française est à l’image du football de ce pays : complète. Elle recèle toutes les qualités, est riche en technique mais brille aussi par son arsenal physique. La France gagne souvent ses batailles dans ce secteur où la concurrence et les complémentarités ne manquent pas.

Vous avez joué avec Thierry Henry et David Trezeguet à Monaco : sont-ils actuellement au top ?

Oui. Henry n’a jamais cessé de m’épater et personne n’est capable de l’égaler pour le moment. Il adore reculer, se décaler, revenir même plus bas que la ligne médiane avant d’exploser comme une bombe. Même s’il part avec cinq ou six mètres de retard, Thierry est le premier sur la balle. Ses accélérations sont phénoménales et il n’égare pas souvent la balle. A Monaco, il me disait simplement : -Tu allonges les ballons et ça ira, je fais le reste. Je m’amusais à le lancer en profondeur. Henry part de la gauche, grille ses adversaires mais en garde sous la pédale pour marquer ou délivrer une passe décisive. David Trezeguet est différent. C’est un renard des rectangles. Il a un sens du placement exceptionnel. David devine toujours où la balle va atterrir si un gardien ou un arrière ne la négocie pas comme il se doit. Le finisseur de la Juventus n’est pas un joueur de fioritures. Il n’y a pas de gestes inutiles dans sa manière de jouer. Cela va au fond des buts le plus simplement du monde. Mais si cela doit passer par une mine, David l’enverra avec toute la poudre nécessaire. A deux, ils forment le duo offensif le plus complet du football actuel. Mais, là aussi, Jacques Santini pourra varier les plaisirs avec des joueurs comme Louis Saha, Sylvain Wiltord. Ludovic Giuly, etc. Il n’y a que du beau monde dans cette équipe désireuse de conserver sa couronne européenne mais surtout d’effacer le souvenir douloureux de sa dernière Coupe du Monde.

ESPAGNE Erwin LEMMENS

Après trois saisons à Santander, Erwin Lemmens a pris le risque de franchir un palier en optant pour un club à la réputation mieux établie, l’Espanyol Barcelone. Les résultats, malheureusement, ont laissé à désirer : le club catalan s’est battu toute la saison contre la relégation et s’est sauvé lors de la dernière journée. Notre compatriote a failli perdre sa place de titulaire lors de l’arrivée de Luis Fernandez, mais après quelques matches sur le banc, il a su convaincre l’entraîneur français de ses capacités et a terminé la saison de très belle manière.

Qui voyez-vous comme titulaire au but espagnol : Iker Casillas ou Santiago Canizares ?

ErwinLemmens : Lors de la plupart des matches amicaux, le jeune gardien du Real Madrid a commencé comme n°1. Il est rapide, costaud, solide sur ses jambes et conserve toujours un calme olympien. Mais il a mal terminé la saison : il s’est retrouvé dans une équipe madrilène en pleine déliquescence et en a subi les conséquences. Je ne serais pas étonné si Santiago Canizares retrouvait une place de titulaire. C’est un gardien un peu spécial, qui adore le show sur le terrain, mais aussi en dehors. Il change fréquemment de look et on apprécie sa personnalité ici. Il est l’un des symboles de l’équipe nationale. C’est un gardien très expérimenté, qui a livré une excellente saison et qui a remporté à la fois le titre et la Coupe de l’UEFA.

Parmi les défenseurs retenus pour l’Euro 2004, on retrouve trois joueurs du Real Madrid alors que l’arrière garde des Merengues a souvent été montrée du doigt…

Cela peut paraître paradoxal, mais je ne me fais pas trop de soucis pour la défense espagnole. Ivan Helguera est un joueur extraordinaire, qui peut se montrer intransigeant. Au Real Madrid, il est souvent assis entre deux chaises, mais ses qualités ne peuvent pas être mises en doute. Des gens comme Cesar ou Marchena sont aussi d’excellents défenseurs. Le gros point d’interrogation concerne le poste d’arrière gauche, où aucune solution ne se dégage formellement. Puyol, qui doit parfois y glisser, évolue le plus souvent en position centrale à Barcelone. Et Ruben Bravo est barré par Roberto Carlos dans son club.

L’entrejeu est souvent fort fourni…

Le tandem de demis récupérateurs de Valence, formé par David Albelda et Ruben Baraja, est peut-être le meilleur d’Europe. Ces deux joueurs pourraient trouver en équipe nationale un prolongement à la période de grâce qu’a vécue Valence en cette fin de saison. Leur efficacité n’est plus à démontrer. A gauche, Vicente est un autre joueur de Valence. Inaki Saez pourrait miser sur ce trio afin de conférer certains automatismes à son entrejeu. Juan Carlos Valeron, le meneur de jeu de La Corogne, c’est la classe à l’état pur. Une technique et une vista comme on en voit peu sur les terrains européens. Et que dire du travail de Xavi, un véritable métronome ?

L’Espagne est tellement riche dans ce secteur qu’elle n’a pas pu trouver de place pour Gaizka Mendieta…

L’ancien joueur de Valence est brûlé depuis un certain temps. En fait, il s’est enterré lorsqu’il est parti à l’étranger. A partir du moment où il végétait en Italie, il a dû faire une croix sur ses ambitions internationales.

En attaque, l’Espagne baigne dans un luxe inhabituel, au point de pouvoir laisser Diego Tristan et Mista à la maison…

L’Espagne avait, effectivement, souvent pâti de l’absence d’un buteur spécifique lors des tournois précédents. Inaki Saez semble vouloir reconstituer l’ancien tandem du Real Madrid : Raul et Morientes, deux potes. Morientes a explosé à Monaco cette saison. Un blâme pour le Real, qui n’avait pas jugé utile de le conserver ? Je n’irai pas jusque-là, il y avait déjà trop de joueurs offensifs dans la formation merengue. Raul, inutile d’encore le présenter : c’est la grande classe, mais à l’image de son équipe, il a vécu une fin de saison difficile. Il a aussi fort tendance à reculer dans le jeu, on ne peut pas le considérer comme un véritable attaquant de pointe. Pour les avant-postes, il y a aussi Fernando Torres, le jeune buteur de l’Atletico Madrid, et Albert Luque, qui évolue un peu plus à gauche à La Corogne. Je ne suis pas étonné par l’absence de Diego Tristan. Il a rarement été titulaire cette saison au Deportivo, où il a été barré par Walter Pandiani. Le choix de laisser Mista à la maison peut se discuter. Avec Valence, c’est vrai qu’il a brillé, mais c’est un joueur qui revient de loin. Il avait éprouvé beaucoup de difficultés à s’imposer lors des saisons précédentes, et n’a éclaté que cette saison-ci alors qu’il avait failli être transféré.

Quelle est la principale force de l’équipe nationale espagnole ?

Elle forme un véritable bloc, très difficile à déstabiliser. C’est là que réside son point fort, davantage que dans les individualités, pourtant présentes. Je la vois aller très loin lors de l’EURO 2004. Je ne dis pas qu’elle remportera le tournoi, mais elle n’échouera plus en quarts de finale, comme trop souvent par le passé. C’est une équipe très solide, qui aura l’avantage de jouer pratiquement à la maison. Beaucoup d’Espagnols franchiront la frontière pour aller encourager la Seleccion. Le talon d’Achille, comme toujours, résidera dans l’état de fraîcheur. Pour les Espagnols, les Championnats d’Europe et les Coupes du Monde clôturent toujours une très longue saison. Ils ont dû disputer de nombreux matches avec leur club : la Liga, mais aussi toutes les rencontres amicales et les tournées rémunératrices à l’étranger. Ils sont sur la brèche pendant 11 mois et c’est ce qui explique pourquoi, régulièrement, ils manquent de jus pour aborder les échéances avec l’équipe nationale.

Le sélectionneur, Inaki Saez, n’est pas très connu…

Il ne jouit peut-être pas d’une grande renommée à l’étranger, mais en Espagne il est réputé. Il s’est longtemps occupé des sélections de jeunes, avec lesquelles il a obtenu d’excellents résultats. Il a connu la plupart des internationaux actuels lorsqu’ils étaient encore adolescents et c’est un avantage. C’est un homme très calme, habitué à la pression.

HOLLANDE Thomas BUFFEL

« Les Pays-Bas sont dans un groupe fort, avec la Tchéquie, l’Allemagne et la Lettonie. S’ils se qualifient, tout sera possible, puisque tout dépendra de la forme du jour « , dit Thomas Buffel.  » Il n’y a pas discussion au sujet du gardien. Edwin van der Sar jouera. Ses qualités sont indiscutables. SanderWesterveld devrait devenir le numéro deux. Cet EURO n’est qu’un bel adieu pour Ronald Waterreus. Les Ajacides ont tenté de faire sélectionner MaartenStekelenburg mais l’entraîneur a privilégié l’expérience « .

En défense, il n’y a qu’une certitude, Jaap Stam.  » A la construction, il y en a de meilleurs mais la défense a besoin de lui. Pour les autres postes, le choix est vaste. Comme contre nous, il peut placer WilfredBouma à côté de Stam mais JohnHeitinga est bien dans l’axe aussi. Philipp Cocu jouera. Si l’entrejeu est en losange, il occupera le dernier poste. Si l’équipe procède en 4-3-3, Cocu peut glisser en défense avec Stam. Bouma est un défenseur central mais au début, il a joué sur le flanc. Il manque d’expérience. Heitinga a émergé à l’Ajax cette saison alors que le club avait transféré ZdenekGrygera et JulienEscude. C’est un défenseur solide qui s’engage dans les duels et il a un bon tir à distance. Je n’ai plus vu jouer Frank de Boer depuis son transfert en Ecosse mais contre nous, à Bruxelles, il a souffert. Nous nous étions créé beaucoup d’espaces et les avions pris régulièrement de vitesse « .

A gauche, il faut choisir entre GiovanniVan Bronckhorst et BoudewijnZenden, un avant reconverti.  » Giovanni reste sur une bonne saison à Barcelone, même si Mbo Mpenza l’a surclassé lors du premier match contre nous. Il peut avoir des problèmes face à un ailier droit rapide mais il a un bon bagage footballistique. Il est normalement médian mais les Néerlandais ont l’habitude de faire reculer des joueurs. Contre un adversaire plus défensif, Zenden est capable de tenir ce poste, bien qu’à Barcelone, Giovanni monte beaucoup. Tout dépend des choix en attaque. Si les Pays-Bas n’alignent qu’un avant-centre, Zenden et Michael Reiziger peuvent en faire davantage sur le plan offensif. Mais alors, EdgarDavids devra combler les brèches « .

Quant au défenseurs :  » Leur bagage est un atout car ils trouvent vite l’homme démarqué et savent adresser des tirs précis. Une équipe qui attaque a besoin d’une dernière ligne capable de bien jouer au football « .

L’entrejeu est un fameux puzzle. Trois médians et trois attaquants (cinq médians en possession du ballon) ou un losange ?  » Je pense que ce sera un quatuor, surtout pour le premier match contre l’Allemagne « .

Contre la Belgique, au premier match, Cocu, Davids, ClarenceSeedorf et PatrickKluivert ont joué. Il y a dix jours, on a aligné Cocu, Seedorf, Zenden et WesleySneijder. Mark Van Bommel était absent et ne jouera pas l’EURO non plus, puisqu’il est blessé.  » C’est dommage car c’est un bon médian défensif, doté d’un bon tackle et qui passe bien de l’attaque à la défense. Il joue en un temps. Donc, reste Cocu, avec Davids et Sneijder. Ou alors Cocu et Davids un cran en arrière. Le problème, c’est que souvent, les Néerlandais montent mais oublient de se replier en perte de balle. Davids est trop petit pour le médian défensif. Sneijder a un très bon tir, des deux pieds, et il est très mobile mais peut-être est-il encore un peu vert pour des adversaires comme l’Allemagne et la Tchéquie. Seedorf constitue peut-être la solution. Suite au forfait de Van Bommel, PaulBosvelt constitue une option mais je pense que l’entraîneur doit chercher des joueurs qui se placent au service les uns des autres plutôt que d’aligner les meilleurs « .

Le choix est difficile en attaque aussi. Beaucoup de noms mais peu de complémentarité. Dick Advocaat peut opter pour des ailiers, et alors il a le choix entre AndyVan der Meyde, MarcOvermars ou ArjenRobben, ou pour un quatuor médian et deux avants-centres, PierreVan Hooijdonk, RoyMakaay, Patrick Kluivert ou RuudVan Nistelrooij. Buffel :  » S’il aligne des ailiers, il n’aura qu’un seul avant-centre mais je ne pense pas qu’il le fera. Il a trop de bons attaquants pour ça, il décevrait trop de gens. Quel est le meilleur duo ? Derrière les avants, Seedorf est l’homme de la situation car son tir de la deuxième ligne est fantastique et souvent surprenant. Rafael Van der Vaart est plutôt l’homme des actions individuelles, il a souvent été blessé depuis deux ans. Pourquoi ? Peut-être parce qu’il a éclos trop tôt. En paie-t-il le contrecoup ? Robben est un pur ailier, un homme qui doit avoir de l’espace et un adversaire. C’est un opportuniste, pas un meneur « .

Quel duo est complémentaire pour Buffel ?  » Ils ont essayé la paire Van Nistelrooij-Kluivert une douzaine de fois, sans succès. A mes yeux, ce sont des joueurs identiques, statiques, Kluivert plus encore que Van Nistelrooij. Ils veulent avoir beaucoup de ballons dans les pieds. Van Nistelrooij apprécie davantage les services du flanc. Ils ne sont pas très rapides. Il faut chercher des joueurs qui se complètent. Jusqu’à présent, Van Nistelrooij n’a pas vraiment émergé en équipe nationale car il a l’habitude d’évoluer au centre et d’être servi par les flancs. Il sait choisir le bon moment et est redoutable. Dans un duo d’attaque, il dépend du centre et doit ensuite parachever l’action lui-même. Une combinaison Van Nistelrooij-Van der Vaart n’est pas un gage de rapidité mais elle peut fonctionner si l’équipe évolue dans le camp de l’adversaire. Makaay est le plus complémentaire dans un duo, me semble-t-il. Il est plus mobile que Kluivert et exploite mieux les brèches. Je crains que le thème ne reste problématique car tous évoluent de manière égoïste. Dans ces conditions, il est difficile de trouver le bon duo. Théoriquement, il faudrait que l’un d’eux évolue un rien en retrait ou sur le côté pour pouvoir combiner mais ça arrive très rarement « .

En conclusion :  » Les Pays-Bas ont beaucoup de bons footballeurs mais pas d’équipe. Il y a trop d’individualistes en attaque. Trouver la meilleure combinaison n’est vraiment pas évident et je m’attends à un tournoi difficile « .

ALLEMAGNE Bart GOOR

« Sa victoire 7-0 contre Malte a fait du bien à l’équipe nationale d’Allemagne. Elle lui a rendu confiance et fait taire les critiques qui se sont élevées suite à sa raclée 5-1 face à la Roumanie « , explique Bart Goor (31 ans), qui évolue en Bundesliga depuis 2001.  » On ne peut pas vraiment dire qu’elle joue bien pour le moment. La défense ne brille pas par sa stabilité. Elle encaisse trop de buts. L’entrejeu manque nettement de capacités footballistiques et devant, on cherche toujours un vrai finisseur « .

 » En Roumanie, la Mannschaft a touché le fond « , poursuit le capitaine des Diables Rouges.  » Rudi Völler a eu raison de rappeler ses joueurs à l’ordre à sa façon û en gueulant. Il faut voir comment la nouvelle génération va se manifester au niveau international. J’ai l’impression que les Allemands n’attendent pas grand-chose de cet EURO. Pour l’instant, il est très difficile d’estimer leur valeur exacte car on n’a guère de points de comparaison. C’est ce qui les rend si dangereux. Il ne faut pas oublier que l’Allemagne reste une véritable équipe de tournoi. Comme elle est dénuée de pression, elle va entamer l’EURO en véritable outsider. Elle part quand même avec moins de certitudes que d’habitude « .

Goor constate que beaucoup d’internationaux allemands ont évolué nettement en deçà de leur niveau ces derniers mois.  » Or, ce sont les piliers qui doivent montrer l’exemple. Oliver Kahn a traversé une période particulièrement pénible, au Bayern comme en équipe nationale mais il sera prêt. L’attention et la pression lui donnent un kick. Il aime être au premier plan. Quand il encaisse des critiques, il en rit. Il est blindé. Pourtant, il n’est plus invincible. Rudi Völler ne prendra pas d’autre gardien. Kahn est et reste le titulaire incontesté dans le but « .

Michael Ballack a été la cible des critiques aussi.  » On le considère comme une figure de proue et la pression qui pèse sur ses épaules l’étouffe. Il doit distribuer le jeu, marquer et en plus, combler les brèches. C’est trop pour une seule personne. Ballack est un remarquable footballeur : il est fort de la tête, il a une brillante technique des pieds, un bon tir à distance, un parfait jeu de position. Mais on ne peut lui demander de porter tout le poids de l’équipe. Il n’est certainement pas un leader. Il préfère rester à l’arrière-plan. Pour être un chef, il faut oser assumer des responsabilités. Ballack a besoin du soutien de Bernd Schneider sur le terrain. Passer le premier tour ne sera pas évident pour l’Allemagne. Je considère les Pays-Bas comme des candidats à la victoire finale, alors que la Tchéquie dispose également d’un solide ensemble. Je n’ai pas la moindre idée de la valeur réelle de la Lettonie mais elle ne doit pas avoir une mauvaise équipe si elle s’est qualifiée pour le tour final. L’Allemagne devra sans conteste s’appuyer sur sa force de caractère. Elle demeure un adversaire très difficile à battre. Elle ne manque jamais d’abattage ni de force dans les duels. Elle se donne à fond jusqu’au coup de sifflet final. Seul son bagage footballistique risque de lui poser problème « .

Völler ne peut plus compter sur l’expérience de Carsten Ramelow (30 ans), qui a joué la finale de la dernière Coupe du Monde et était assuré d’une place de titulaire. Le médian défensif du Bayer Leverkusen a raccroché, las des critiques incessantes de la presse allemande sur ses prestations en équipe nationale.

 » C’est une perte pour l’équipe « , commente Goor.  » Un pion important la quitte. Comme Jens Jeremies, il est sous-estimé. Dans l’intérêt de l’équipe, il a souvent évolué à des positions qui ne lui convenaient pas mais on l’a quand même jugé là-dessus. La défense va devoir tâtonner. Jens Nowotny et Christian Wörns devront organiser le compartiment défensif mais, alors qu’avant, ils montaient régulièrement dans le jeu, ils vont devoir se brider car la défense prend trop de buts. PhillipLahm et Andreas Hinkel sont tous deux de bons éléments mais plutôt en termes d’avenir. Comment vont-ils réagir quand ils seront jetés dans la fosse aux lions ? Conserveront-ils leur calme en toutes circonstances ? Nous ne connaîtrons la réponse que dans quelques semaines. L’EURO constituera une excellente école pour eux, en tout cas « .

La sélection définitive recèle une surprise de taille, avec le choix de Thomas Brdaric, de Hanovre. Avec Fredi Bobic (Hertha BSC), Kevin Kuranyi (VfB Stuttgart) et Miroslav Klose (Kaiserslautern), il doit animer la ligne offensive et marquer.

 » Ce ne sera pas une mission facile « . Goor ne dissimule pas ses doutes.  » Depuis le départ d’ Oliver Bierhoff, nul n’a vraiment repris le rôle de buteur. Bobic, le vétéran, a certes marqué des buts décisifs pendant les matches de qualification mais il doit plutôt être considéré comme un joker. L’Allemagne mise manifestement sur Kuranyi, qui a péniblement terminé la saison. Normalement, il demande beaucoup le ballon, qu’il maîtrise parfaitement. Il est rapide pour un homme de sa taille et tire de tous les angles. Il court bien dans les espaces libres mais il est encore très jeune. Il faut donc bien le soutenir. Un Bobic en forme est parfait dans ce rôle mais il a longtemps été dans le trou, à cause des problèmes qu’il a eus chez nous avec Hans Meyer. Mentalement, il est suffisamment fort pour surmonter un passage à vide et l’EURO va certainement lui donner des ailes. Bobic aime à faire ses preuves. C’est un avant-centre typique, qui reste dans le rectangle. Il n’est pas un tout grand footballeur mais il est constamment à l’affût et est redoutable, surtout de la tête. Klose a connu une saison calme. Je ne sais pas s’il va rééditer ses exploits d’il y a deux ans « .

Goor ne pense pas que Brdaric jouera beaucoup.  » Il évolue dans une équipe de contre alors que l’Allemagne domine le jeu. Il faut donc voir comment il pourra s’exprimer dans ce contexte mais intrinsèquement, c’est un bon joueur, qui mérite sa sélection. Il est très mobile et a le sens du but à Hanovre « .

L’EURO constitue un tournant :  » L’Allemagne est versée dans une poule terrible et ça la sublime, ne serait-ce que parce qu’elle va affronter les Pays-Bas, son éternel rival. La Mannschaft parvient généralement à se ressaisir et à signer des résultats au moment de vérité. Pour elle, un bon tournoi, ça veut dire atteindre au moins les quarts de finale. Sinon, les observateurs ne lui épargneront pas leurs critiques « .

ITALIE Jean-François GILLET

Le gardien de Bari, loué à Trévise (Série B), est convaincu que l’Italie va livrer un brillant EURO. La Squadra Azzurra est sa favorite, avec la France :  » A cette différence près qu’une nouvelle génération émerge en France alors que l’équipe transalpine n’a guère changé depuis le dernier Mondial « .

Le sélectionneur, Giovanni Trapattoni, a pourtant mené de grands changements. Onze joueurs qui étaient en Asie ne sont pas repris mais seuls deux d’entre eux pouvaient prétendre à une place de titulaire : le capitaine Paolo Maldini n’a pas voulu revenir en équipe nationale tandis que Filippo Inzaghi n’était pas suffisamment rétabli d’une récente opération. Il n’y aura sans doute qu’un seul joueur de base de Milan, champion : un défenseur, Alessandro Nesta.

Le revers essuyé contre la Corée au Mondial a failli coûter sa tête à Trapattoni mais il a tenu bon.  » C’est un monument « , commente Jean-François Gillet.  » Les critiques se sont poursuivies pendant les premiers matches des éliminatoires, l’Italie est passée quelques fois par le chas de l’aiguille mais elle s’est bien ressaisie et j’ai vu plusieurs rencontres très convaincantes. L’échec du Mondial n’a pas laissé de séquelles, au contraire : il a fouetté l’orgueil des joueurs, les anime d’un sentiment de revanche. Ils veulent montrer qu’ils peuvent faire mieux « .

Sur le plan tactique, il y a une nette césure avec le passé, insiste Gillet :  » Avant, l’Italie s’appuyait surtout sur sa défense et partait en contre. La génération actuelle offre beaucoup de possibilités offensives. L’Italie peut choisir entre une volée de joueurs au tempérament offensif, des éléments extrêmement doués, qui se valent tous. C’est pour ça que parfois, à l’instar du Real, elle aligne quatre véritables attaquants : Christian Vieri au centre, Alessandro Del Piero à gauche, l’Argentin naturalisé, Mauro Camoranesi, de l’autre côté et Francesco Totti comme second avant « .

Tout tourne autour du capitaine de l’AS Rome :  » Quand un sélectionneur qui privilégie le groupe déclare que l’Italie dépend énormément de Totti, c’est éloquent. Il a livré une saison très brillante, avec l’équipe nationale comme avec l’AS Rome, où il évolue en pointe de l’attaque avec Antonio Cassano. En équipe nationale, il joue plutôt dans le registre d’un médian avancé, d’un meneur. Il marque plus que Zinedine Zidane : 20 buts, c’est beaucoup en Série A. Pour le moment, Totti est le joueur le plus populaire en Italie, sur le terrain et en dehors. Ses livres publiés avec toutes les blagues circulant à ses dépends est au hit-parade depuis des mois. Il s’engage aussi au profit de l’Unicef. Totti est une étoile en Italie « .

Pourtant, un autre Italien pourrait être la révélation du championnat d’Europe. Gillet connaît très bien Cassano. L’avant a débuté à 18 ans à Bari, alors en Série A, dont Gillet défendait le but.  » Nous nous entendions bien et quand nous nous croisons sur l’un ou l’autre aéroport, nos retrouvailles sont toujours chaleureuses. Au modeste Bari, Cassano était quelqu’un dont on décelait immédiatement le grand talent. Ses adversaires le redoutaient et s’adaptaient à lui. Il est imprévisible. D’une action individuelle, il peut faire basculer un match. En dehors du terrain, par contre, il fait le sot. Cassano fait rire tout le monde. C’était déjà comme ça à Bari et j’ai entendu dire qu’à l’AS Rome et en équipe nationale, il est fidèle à lui-même. Je trouve ça bien : il détend l’atmosphère. C’est pour ça qu’il est si bien intégré dans le groupe. Mais sur le terrain, il ne rigole pas. A l’entraînement, il veut toujours gagner. Il ne supporte vraiment pas la défaite. Il n’a pas un mauvais caractère mais est difficile à maintenir dans le droit chemin « .

Cassano ne sera pas titulaire d’emblée, selon Gillet :  » Trapattoni préfère toujours des éléments chevronnés. Il commencera sans doute avec Del Piero mais si celui-ci n’est pas en pleine forme, l’entraîneur titularisera Cassano. Il a vraiment réussi une saison magnifique et peut être le joker idéal de l’Italie, dans un match fermé. Dans ce cas, je le vois devenir une des révélations de l’EURO « .

Si Cassano reçoit sa chance, ce sera sur le flanc gauche, à la place de Del Piero, mais ce n’est pas sa position de prédilection :  » Il est central, comme Totti. L’AS Rome l’avait d’ailleurs acheté pour remplacer celui-ci mais ils évoluent ensemble. Il se débrouillerait bien aussi aux côtés d’un attaquant solide style Vieri ou Bernardo Corradi « .

Gillet est sûr que Vieri sera titulaire :  » Même s’il reste sur une saison très irrégulière, surtout après l’arrivée du Brésilien Adriano en janvier. Les deux hommes ne sont en effet pas complémentaires. Ils évoluent exactement dans le même registre, celui de buteur « .

Comme l’Italie regorge de talents offensifs, il n’y aura place que pour des travailleurs dans l’entrejeu :  » Trapattoni est attentif à cet équilibre. Je suppose que le duo Simone Pessotto-Cristiano Zanetti entamera l’EURO. Ce n’est pas pour rien que le sélectionneur affirme qu’outre Totti, ses deux médians défensifs sont les clefs du succès pour l’Italie. C’est grâce à leur engagement que les attaquants peuvent se distinguer « .

Car si l’Italie ne manque pas d’atouts offensifs, charmer les téléspectateurs par un foot champagne ne constitue pas son premier objectif. Gillet :  » Seule la victoire compte en Italie. La manière est accessoire. C’est celui qui gagne qui a raison. Si l’équipe a été critiquée après la Coupe du Monde, c’est davantage à cause de son élimination que de son jeu défensif. Ce sera pareil cette fois. L’Italie peut produire un jeu attractif mais son ambition reste d’atteindre la finale et de la gagner, de préférence « .

On n’a pas trouvé de successeur idéal à Maldini en défense mais ce secteur ne préoccupe pas Gillet : c’est là qu’à part Del Piero (63 sélections), on retrouve les éléments les plus chevronnés.  » Le duo central, FabioCannavaro (78 sélections) et Nesta (57) forme un bloc imprenable. A gauche et à droite, Gianluca Zambrotta et Giuseppe Favalli comme Christian Panucci et Massimo Oddo constituent la garantie d’un bon travail défensif « .

Des trois gardiens de but, seul le vétéran de la Lazio, Angelo Peruzzi, a réalisé une belle saison, selon Gillet :  » Il reste un des meilleurs portiers du monde. Gianluigi Buffon et Francesco Toldo n’ont pas disputé leur meilleur exercice mais sur base de son talent et de sa personnalité, Buffon doit être titulaire « .n

Pierre Bilic Daniel Devos, Geert Foutré, Peter T’Kint, Frédéric Vanheule

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