Greg et Duga VUS PAR PATRICK REMY

Patrick Remy, 49 ans, est resté le même que du temps où il dirigeait, avec succès, les Buffalos gantois. Son style direct lui avait valu des succès mais aussi une relation difficile avec les vieux crocodiles du groupe. Gunther Schepens et Vital Borkelmans dont le caractère et l’âge ne collaient plus avec sa vision du football de haut niveau, minèrent son autorité et compliquèrent ses relations avec la presse régionale. Mais Gand n’a plus vécu les mêmes récoltes et se cherche depuis le départ de ce technicien qui joua à Auxerre et à Metz. Responsable du centre de formation de Marseille, puis de Beauvais, il entama sa carrière de coach dans cette dernière ville avant de casser la baraque à Sedan. Patrick Remy fit monter les Ardennais en L1 avant de professer en Belgique.

 » Je garde un excellent souvenir de mon passage dans votre pays « , dit-il.  » C’était une expérience très intéressante dans le cadre d’un championnat moins huppé que celui de France mais où les affiches valent vraiment le coup d’£il « . Dès lors, c’est en homme averti qu’il tourna son regard vers Grégory Dufer (22 ans) et Steve Dugardein, 30 ans. Le métier de Duga est un plus. La jeunesse de Greg, de son côté, n’est-elle pas aussi un bon placement financier pour l’avenir ?

 » Je n’ai jamais pensé à cela « , certifie Patrick Remy.  » Quand je recrute un joueur, c’est avec l’ambition de décrocher immédiatement des résultats. Je suis jugé sur le moment présent, pas sur le bénéfice d’un éventuel transfert. Dufer est un flanc droit spécifique comme il n’y en avait pas beaucoup sur le marché des transferts en France. J’en ai besoin dans le cadre de mon 4-4-2 car ce flanc droit sait déborder, centrer, se décaler vers l’axe quand il le faut, surgir de la deuxième ligne et marquer. Les statistiques de ce jeune Diable Rouge sont excellentes. A sa place, je n’avais que des jeunes n’ayant jamais joué en L1 « .

Ibrahima Faye évoluera à gauche. Remy l’avait fait venir à Gand où il resta trois ans et devint international sénégalais. Il attira le regard de Marseille avant d’opter pour Caen. Puis, il reste le dernier venu, Dugardein.

 » Au départ, Dugardein ne constituait pas ma priorité « , continue-t-il.  » J’avais tourné mon regard vers des joueurs français qui ont préféré signer en Angleterre ou dans des clubs de l’Hexagone présents sur les scènes européennes. Mes critères étaient divers. Je ne désirais pas de troisième joueur sénégalais ou de Serbie & Monténégro afin de ne pas former de petits groupes dans le vestiaire. De même, je préférais éviter un international de l’un ou l’autre pays lointain. Quand un joueur revient du fond de l’Afrique ou même d’un autre continent, on ne sait jamais dans quel état de fatigue on le récupérera. Je préfère garder les joueurs près de moi afin de bien bosser. Puis, compte tenu de mes paramètres, le nom de Steve Dugardein s’est dégagé. L’homme est sérieux, stable et a joué 31 ou 32 matches sur 34 du championnat belge depuis huit ans. Ce médian défensif a été utilisé par tous ses coaches à Mouscron : Georges Leekens, Hugo Broos, Lorenzo Staelens. C’est significatif quant à son utilité, et à sa mentalité dans une équipe du top 5 belge. Son profil positif et courageux colle bien avec la mentalité de Caen où tout passe par notre valeur collective. Il est intelligent, récupère, nettoie les ballons et oriente la man£uvre. Dugardein a les atouts indiqués afin de prendre place devant la défense. Je n’ai rien garanti à personne : ce sera à chacun de mériter sa place par le travail et les résultats sur la pelouse « .

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