Grande première : le journaliste de la RTBF a commenté les Diables lors de leur match amical en Roumanie.

D’habitude, c’est Rodrigo Beenkens qui s’occupe de l’équipe nationale. Pourquoi ce changement ?

Rodrigo a pris plusieurs semaines de convalescence en raison d’un problème de santé. Ces derniers temps, je commente de plus en plus de matches. Mais bon, il faut savoir que l’accord pour diffuser la rencontre est tombé assez tardivement, à savoir une semaine avant la retransmission.

C’est un rêve qui s’est réalisé ?

Quand j’étais gamin, je sortais, je m’installais dans mon jardin et je commentais les matches que j’avais vus en imaginant un autre déroulement. Ici, le jardin s’est transformé en véritable terrain ! (il rit) Commenter les Diables Rouges n’est pas tellement différent si ce n’est qu’on met plus d’enthousiasme et qu’on est un peu moins neutre. Le but est de ne pas perdre son objectivité et de survendre la rencontre, surtout quand il s’agit d’une confrontation amicale. J’ai aussi apprécié la compagnie de Philippe Albert. Il est grand, fort, pas toujours expressif mais c’est quelqu’un qui a du charme et de l’humour. On a appris à se connaître grâce à La Tribune.

Votre prochain but, c’est de suivre les Diables au Brésil en 2014 ?

Oula, je ne veux pas brûler les étapes ! Commenter un match de Coupe du Monde serait déjà un grand moment. Les Diables ne sont pas encore qualifiés…

On croirait entendre Marc Wilmots !

Sur le plan mathématique, nous sommes à égalité de points avec la Croatie. On peut encore très bien terminer second et se farcir les barrages. Je suis enthousiaste par rapport aux résultats mais encore faudra-t-il dépasser les Croates…

Vous n’avez pas l’impression que le public vous perçoit plus comme un animateur ?

Par la force des choses, oui. J’ai commenté peu de matches. Mais beaucoup de mes collègues ont fini par cumuler les deux : Marc Delire, Frank Baudoncq,… Il y a quelques années, Rodrigo Beenkens était surtout connu comme présentateur. L’un n’empêche pas l’autre. J’ai de l’expérience. J’ai commenté des victoires belges en Grand Chelem. Ce n’est pas le même sport mais il y a des similitudes dans la forme.

Votre style impertinent vous a valu, il y a peu, les foudres de Jelle Van Damme : vous avez décidé de changer ?

Non. J’ai déjà posé des questions beaucoup plus osées. Le problème avec Ron Jans était surtout dû au timing. Si je dois changer, je quitte le métier. Quel est l’intérêt de demander à des sportifs s’ils sont heureux ou tristes après un match ?

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Si je dois changer, je quitte mon métier. « 

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