GOODISON PARK

Inauguration : 1892

Capacité : 40.260 places

Record d’assistance : 78.299 spectateurs contre Liverpool le 18/9/48

Cher Magazine,

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? Un adage qui se traduit visiblement aussi dans la langue de Shakespeare. Je vous passe les multiples échanges de courriels afin d’obtenir un rendez-vous nous permettant de fixer Goodison Park sur pellicule… Mais, alors que nous nous présentons à l’heure convenue avec l’attachée de presse, ce simple tour des lieux semble tout à coup poser des problèmes insolubles :  » Je vous attendais deux heures plus tôt et l’accès au stade n’est plus possible ! « . D’interminables palabres n’ayant rien changé, nous nous apprêtons donc à repartir bredouilles. C’est alors qu’une grille entrouverte nous invite à passer la tête et, en 15 secondes, juste le temps d’un pas de problème, faites à votre aise du gardien de sécurité, nous voilà dans la place… Tant de discussions pour une chose aussi simple ! Chemin certes sinueux, mais quelle récompense !

Si l’extérieur du stade est déjà séduisant, avec ces inscriptions géantes qui décorent les pignons de plusieurs tribunes, le shop construit autour d’une tour ronde identique à celle qui apparaît sur les écussons du club, la statue de l’ancienne gloire William Ralph  » Dixie  » Dean, Footballeur-Gentleman-Evertonian ; que dire, alors, de l’intérieur ! La Main Stand est vraiment superbe, impressionnante de par sa verticalité. Les architectes ont dû s’adapter à l’environnement et cette merveille n’est donc pas d’équerre : elle s’aligne sur la Goodison road, qui vient l’écorner partiellement sur un tiers de sa longueur. Il en résulte une différence de plusieurs rangées de sièges entre les deux extrémités. Ces éléments en font une des constructions footballistiques les plus agréables à regarder d’Europe.

Même vide, l’atmosphère chaleureuse et intime du repère des Toffeenmen, malgré sa taille respectable, saisit d’entrée. Nous sommes en pleine ville mais d’un coup de crampon magique, nous voilà projetés dans un autre monde où règne un calme digne de l’église qui apparaît à l’un des points de corner. Le moindre bruit, le plus petit chuchotement, semblent prendre ici des allures de boucan. Tout y est d’une propreté et d’une netteté saisissantes, on mangerait presque par terre. On sent que le moindre détail y est soigné, comme cette bande de petites pierrailles teintes en bleu qui ceinture la pelouse. Toutes ces sensations ne vous lâchent à aucun moment, on croirait évoluer dans un univers de porcelaine…

par Rudi Katusic

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