Gloire au back

Le joueur de Fenerbahçe (voir aussi poster !) succède à Roberto Baggio (2003), Pavel Nedved (2004), Andriy Schevchenko (2005), Ronaldo (2006) et Alessandro Del Piero (2007).

Il y a dix jours, Roberto Carlos (35 ans), remportait à Monaco le Golden Foot 2008, un prix international récompensant les joueurs de foot âgés d’au moins 29 ans et qui se distinguent par leurs performances personnelles et collectives mais aussi pour leur fair-play, leur personnalité et la reconnaissance du public et des experts du football.

Le Brésilien faisait partie d’une liste de dix joueurs établie par Sport/Foot Magazine et 27 autres médias du monde entier ; le verdict final étant posé par des dizaines de milliers d’internautes votant via le site de leur media de référence.

Roberto Carlos (Fenerbahçe) l’a nettement emporté face au gardien de la Juventus Gianluigi Buffon (38.384 voix contre 18.150), la troisième place allant à Francesco Totti (AS Rome, 12.742 votes).

Vous avez passé tout le dîner de gala de Golden Foot à côté de Felipe Massa, le pilote brésilien de F1 de chez Ferrari, qui habite à Monaco. Vous le connaissez bien ?

Roberto Carlos : Un peu, oui. C’est un fan de foot. Il essaye de jouer mais ce n’est pas terrible. Il vient de Sao Paulo, comme moi, mais je l’embête toujours parce qu’il est supporter de Milan AC… Lui, il me chambre aussi en disant que je suis encore plus petit que lui. C’est peut-être pour ça qu’il a acheté le maillot d’Aldair à la vente aux enchères (il rit).

Que signifie ce prix Golden Foot pour vous ?

Gagner un prix individuel quand on est défenseur est quelque chose de très compliqué, mais c’est vrai que j’ai une longue carrière derrière le dos. Et après avoir passé onze ans au Real, je me suis quand même bien relancé au Fenerbahce, non ? C’est très émouvant pour moi d’avoir été élu. Surtout que l’an dernier, j’avais terminé à un souffle derrière Del Piero…

 » Le Fener va encore aller loin « 

Mais vous êtes un attaquant, même si vous êtes back gauche. Vous montez tout le temps à la brésilienne et puis vous avez un shoot hyper puissant : 125km/heure !

Oui, mais ça c’est une moyenne qu’on a un jour calculée. Mon record, c’est un coup franc à 148 km/heure lors d’un Brésil-Chine.

Vous aviez l’air particulièrement heureux de revoir l’ex-grand Intériste des années soixante Luis Suarez, ici. Vous lui êtes tombé dans les bras, pourquoi ?

Après sa carrière de joueur, il a travaillé comme prospecteur pour l’Inter et lors d’un voyage en Amsud, il m’a scouté à Palmeiras et immédiatement conseillé auprès des Nerazzurri. Il y a quelques personnes comme lui qui ont eu une influence terrible dans ma vie. Et sans Luisito Suarez, je n’aurais sans doute jamais eu la carrière que j’ai eue.

Et la dernière ?

Fabio Capello, mon coach au Real Madrid à deux reprises. Grâce à lui je suis a quand même devenu un peu plus fort dans l’organisation.

L’Inter, Capello… vous êtes marqué par l’Italie ?

C’est vrai. D’ailleurs, si le Real avait été d’accord avec les propositions de la Juventus, c’est sans doute bien là que j’aurais terminé plutôt qu’au Fener… où je veux préciser que je suis absolument heureux.

Quels sont vos objectifs en Ligue des Champions ?

Dès que je suis arrivé au Fener, on a gagné la Supercoupe 2007 et on a effectué un très beau parcours en Ligue des Champions puisqu’on n’a été éliminé qu’en quarts de finale par le finaliste, Chelsea. On avait gagné 2-1 chez nous mais on a perdu 2-0 à Londres ! J’étais blessé pour ces deux matches et aussi pour le deuxième du tour d’avant quand on s’était qualifié contre Séville. Cette saison, je pense vraiment qu’on peut aller aussi loin.

Même dans un groupe avec Arsenal, Dynamo Kiev et Porto ?

Oui, parce que l’équipe est très forte offensivement avec Sehmi Senturk, Daniel Guiza arrivé de Majorque, Kazim Kazim, Alex…

Et changer d’entraîneur constitue un avantage ?

Zico est parti et on a l’entraîneur champion d’Europe chez nous, l’Espagnol Luis Aragones. Devant moi, sur le flanc gauche, j’aurai Ugur ou Emre et on pourra certainement poser des problèmes par là.

Aragones, c’est un personnage, non ?

Oui, en arrivant il a commencé par dire que le Fener était un grand club, comme le Real ou le Barça et qu’on allait sûrement obtenir des grands résultats ! Moi, j’y crois.

par john baete

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