Le 29 octobre, San Antonio-Lakers donnera le coup d’envoi de huit mois de NBA.

Shaquille O’Neal, Kobe Bryant, Jason Kidd, Kevin Garnett, Chris Webber, VinceCarter, Tim Duncan, Pedrag Stojakovic,… ce ne sont que quelques noms ronflants parmi la cohorte de ceux qui vont faire le spectacle au cours des prochains mois. MichaelJordan, la légende vivante, sera de la partie aussi. Il y a quelques semaines, His Royal Airness a rappelé les propos tenus l’an passé : -Je reviens par amour du jeu. Le talent n’a pas d’âge. Jordan a dû adapter son jeu et au lieu de multiplier sauts et drives vers l’anneau, il mise sur son tir et son expérience. L’année dernière, il a quand même réalisé une moyenne de 22 points, six rebonds et cinq assists. Reste à voir si les genoux du champion supporteront le coup.

Doug Collins, l’entraîneur des Washington Wizards, a l’intention de l’utiliser comme joker. Dans cette optique, le club a acquis l’All-Star Jerry Stackhouse, qui vient des Detroit Pistons et qui constitue sans aucun doute un des transferts majeurs de la saison. Ajoutez-y l’arrivée de Bryon Russell (Utah) et de Larry Hughes (Philadelphie) et vous avez une équipe susceptible de créer la surprise cette saison.

En échange de Stackhouse, les Detroit Pistons ont obtenu Richard Hamilton et Hubert Davis. Detroit est face à l’année de la confirmation. Cette équipe a été championne de la Central Divisiongrâce à un 50-32 record. Son entraîneur, Rick Carlisle, a été élu Coach de l’Année et le solide Ben Wallace, auteur d’une moyenne de 13 rebonds et 3,4 blocks par rencontre, a été élu à une majorité écrasante Defensive Player of the year. Le General Manager de Detroit, Joe Dumars, a dit: « Ce n’est pas parce que vous restez sur une bonne saison que vous devez vous reposer sur vos lauriers ».

Tous contre L.A.

Cette saison va être celle de tous les records. Sur le plan individuel, Jordan a la possibilité d’évincer Wilt Chamberlain de la troisième place du all-time scorers, un classement dont Karl Malone, des Utah Jazz, occupe la deuxième place avec 4.000 points de retard sur Kareem Abdul Jabbar. Son coéquipier des Jazz, John Stockton (40 ans), jouera encore un an, ce qui va lui permettre de conforter sa première place à l’ all time assist list. Et si un autre joueur d’Utah, Mark Jackson, parvenait à délivrer 300 assists cette saison, il passerait devant Magic Johnson, à la deuxième place.

Indépendamment de ces défis personnels, ce devrait être la saison des Lakers. Lors de la dernière finale, ils ont battu un New Jersey étonnant et conquis leur troisième titre d’affilée sur une sèche série de 4-0. Le noyau est resté intact, ce qui signifie que Kobe et le Shaq en restent les incontestables go-to-guys, complétés par d’excellents joueurs expérimentés ( Robert Horry, Rick Fox, Derek Fisher) qui connaissent leur rôle et leur place. Y compris au niveau financier. Tout le mérite en revient à l’entraîneur, Phil Jackson, qui est parvenu à leur faire accepter leur rôle dans l’équipe, devenue une machine invincible.

Les Lakers courent après un quatrième titre qui les immortaliserait comme une des meilleures équipes de l’histoire. Depuis les légendaires Boston Celtics des années 1958-1966, aucune équipe n’a remporté plus de trois titres consécutifs. Les Californiens se battent évidemment contre toutes les autres équipes de NBA.

Mais comme la saison passée, les New Jersey Nets et les Sacramento Kings disposent des meilleures cartes pour contrer LA. L’année dernière, les Kings se sont inclinés de justesse dans les Western Conference Finals. Stojakovic, Webber, Divac, Christie et Bibby n’ont été vaincus qu’au terme de sept matches ponctués de décisions arbitrales douteuses. On sait ce qu’il faut faire: neutraliser d’une manière ou d’une autre ce monstre de Shaq ou du moins lui compliquer la vie. C’est pour ça que Sacramento a enrôlé Keon Clark (2m11 et 100 kg) et que New Jersey a transféré le Conglais Dikembe Mutombo, quadruple Defensive Player of the year . Plus que jamais, le titre se jouera sous le panier.

Made in China

L’entre saison a été marquée par une chasse acharnée des grands gabarits. Il faut de la présence sous l’anneau. Patrick Ewing a arrêté et est devenu entraîneur-adjoint des Wizards, David Robinson entame sa dernière saison et les centres n’étaient déjà pas légion aux States. Il a donc fallu aller voir ailleurs. Portland a repris le pensionné lithuanien Arvydas Sabonis, les Memphis Grizzlies ont trouvé leur perle en Espagne, l’année dernière, en la personne de Pau Gasol, âgé de 21 ans et bombardé Rookie of the year et les Houston Rockets se sont orientés vers la Chine. Ils y ont déniché Yao Ming (21 ans, 2m26 et 135 kg). Malgré son jeune âge, il constitue un phénomène en Chine. La saison passée, il a signé une moyenne de 32 points, 19 rebonds et 5 blocks par match. Quand on l’a interrogé sur ses futurs coéquipiers, le géant chinois a répondu: « Je ne connais que Steve Francis, c’est le seul dont on montre des spots publicitaires en Asie ».

Ming a été choisi en premier cette année durant le NBA Draft, ce qui est un excellent présage, car tous les first picks recrutés par Houston sont devenus des vedettes, comme Hakeem Olajuwon, Nigérian, double champion NBA avec les Rockets, mais obligé de mettre fin à sa carrière impressionnante cet été, à cause de ses genoux.

On va aussi suivre le retour de quelques étoiles. Vince Carter revient à Toronto, guéri de son opération au genou. Grant Hill devrait également opérer son retour aux côtés de Tracy McGrady à Orlando Magic. Ce club peut s’attendre à une bonne saison si le duo est épargné par les blessures.

L’ All Star Vin Baker a l’occasion de redorer son blason à Boston, après deux années de vaches maigres à Seattle. Il forme un trio d’enfer avec Paul Pierce et Antoine Walker dans l’Eastern Conference. Quant à Philadelphie, elle dépend à nouveau complètement d’ Allen Iverson, meilleur marqueur la saison passée avec une moyenne de 31points malgré une blessure tenace au coude. Les autres équipes à suivre: les LA Clippers, une jeune formation qui regorge de talent et a enfin un distributeur en la personne d’ Andre Miller. Les Dallas Mavericks du flamboyant président Mark Cuban, qui mise encore sur le titre avec la recette de l’an dernier, soit attaquer, attaquer et encore attaquer. Les Mavericks ont inscrit 105 points par match en moyenne et en ont encaissé 101. Atlanta s’est considérablement renforcée, avec Glenn ‘Big Dog’ Robinson, et la direction a promis de rembourser les abonnés si l’équipe n’atteint pas les playoffs cette année. Un fameux coup de poker! Enfin, il y a les Hornets, qui ne se produisent plus à Charlotte, faute de public, mais à la Nouvelle-Orléans, une ville folle de basket où les Jazz ont évolué jusqu’en 1979, date de leur déménagement en Utah.

Matthias Stockmans

Les Kings n’ont été vaincus qu’au terme de sept matches ponctués de décisions arbitrales douteuses!

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