GILBERT BODART

L’entraîneur d’Ostende a remporté sa première victoire en D1… juste avant de se rendre au Standard.

Il l’avait longtemps attendue, cette première victoire : 16 journées, très exactement. Au point qu’au coup de sifflet final du match contre La Louvière, Gilbert Bodart paraphrasa une envolée célèbre de Thierry Roland lorsque la France avait battu le Brésil 3-0 en finale de la Coupe du Monde 1998 :  » Maintenant, je peux mourir tranquille… J’ai enfin gagné  » ! Et ce, avant d’aller au Standard.

Gilbert Bodart :  » Pour moi, c’est le plus beau match de l’année. Mais j’ai cru longtemps que je n’aurais pas l’occasion de le vivre depuis le banc. Heureusement, malgré les succès qui se faisaient attendre, les dirigeants ostendais ont toujours été derrière moi. Ils voyaient que la motivation était toujours là dans le chef des joueurs. Avec ces trois points bienvenus, ceux-ci pourront se rendre au Standard l’esprit libéré. Et si d’aventure ils venaient à s’imposer à Sclessin, je leur offrirais… une semaine de vacances à la côte belge ! Ils ont mérité cette victoire pour le jusqu’au-boutisme dont ils ont toujours témoigné. Samedi, la chance qui nous avait souvent tourné le dos était enfin avec nous.

La chance, mais aussi la perspicacité du coach…

Durant la semaine, j’ai un peu bluffé. J’ai raconté à mon ami Léon Semmeling que, puisque Brendan Santalab était suspendu et Zéphirin Zoko blessé, je jouerais… sans attaquant. En fait, j’avais une petite idée derrière la tête. Anthony Portier n’avait jamais joué comme centre-avant, pas même chez les jeunes, mais je m’étais rendu compte à l’entraînement qu’il avait un bon jeu de tête et une bonne technique. En tant que défenseur, il savait comment un attaquant se comportait face à lui. Il lui suffisait de se mettre dans sa peau. Le joueur lui-même n’a officiellement été averti de son nouveau rôle qu’à 18 heures, le jour du match. Anthony a délivré l’assist sur le but d’ouverture de Francesco Marino et a lui-même crucifié les visiteurs à la 90e minute. Tout cela à la veille du 60e anniversaire du président d’honneur Eddy Vergeylen.

Les Côtiers voient leur… cote monter dans l’optique du maintien.

On n’a jamais renoncé. Je reconnais chez mes joueurs le caractère de m… qui était le mien lorsque je jouais. Désormais, on y croit plus que jamais. On accueillera les huit derniers du classement à domicile durant la deuxième tour. Et chez nous, on est coriaces !

(D. Devos)

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