Giancarlo Ferretti :  » PAS D’ALLURES DE VEDETTE « 

Giancarlo Ferretti a découvert AlessandroPetacchi.  » Ce n’est cependant pas moi qui l’ai fait « , précise le directeur de Fassa Bortolo.  » Je l’ai simplement aidé à mieux exprimer son talent. C’est lui qui lance le sprint et gagne, pas moi. Son travail commence là où le mien s’achève. Au sein de sa formation précédente, Scrigno-Gaerne, il était un des deux coureurs qui terminaient régulièrement quatrièmes ou cinquièmes au Giro. Gabriele Balducci, de l’équipe Navigare-Gaerne, était l’autre. J’étais alors, au cours de cette année 1999, en train de former l’équipe de Fassa Bortolo et j’avais besoin d’un sprinter. J’ai pensé à eux, dans l’espoir qu’un des deux émerge. Dès la première année, Petacchi a gagné dix épreuves.

Avant une course, je ne puis le mettre sous pression. Un coureur est comme un étudiant qui doit présenter un examen. Pour celui-ci, Alessandro a une solide équipe à sa disposition. Composer une telle formation n’a pas été simple. Actuellement, il est très difficile de trouver des coureurs qui veulent et peuvent s’effacer au profit d’un autre. Petacchi est un homme simple et intelligent. Pour une telle personnalité, les autres consentent plus volontiers des sacrifices car il les respecte. Il présente ses excuses quand il ne réussit pas son sprint. Questo e Petacchi ! C’est pour ça qu’il est si précieux. Un autre coureur qui gagnerait autant n’aurait pas la même valeur.

L’année dernière, Alessandro a quitté le Tour prématurément. C’était son premier abandon dans une grande course. « .

D’après Ferretti, travailler avec Petacchi est agréable :  » Il écoute et applique ce qu’on lui explique. Même s’il aime être populaire, il ne se donne pas un genre. Il ne sort guère. A la maison, il mène une existence simple avec son amie. Même en course, on peut lui parler. Il n’a absolument pas d’allures de vedette. C’est ce qui le rend si spécial « .

Le roi du sprint n’a commencé à engranger les victoires qu’à l’âge de 26 ans. AndreaAgostini, la responsable de la presse, explique :  » Malgré toutes ses victoires, Alessandro reste peu sûr de lui. Il faut constamment le rassurer. Il a besoin de confirmation. C’est pour ça qu’il se sent si bien avec Giancarlo Ferretti, le directeur sportif, qui ne manque pas de grinta « .

 » Je n’ai pas l’AUDACE DE ROBBIE McEWEN « 

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