Gerets dans l’histoire et la bibliothèque de l’OM

Par Simon Barzyczak

Le Lion de Rekem fascine la France. Deux journalistes, Karl Olive et Thierry Agnello (rédacteur en chef d’ OM Mag et auteur de L’histoire de l’Olympique de Marseille), lui ont consacré un livre, Gerets par Gerets, qui sort en France.

Que trouve-t-on dans ce livre ?

Thierry Agnello : Gerets par Gerets se divise en deux parties. La première est une interview du coach, qui répond à une quinzaine de questions. Il évoque son fils, les conflits linguistiques entre francophones et néerlandophones, le niveau du football en France et en Belgique,… La seconde partie est un recueil de déclarations de Gerets depuis les années 80 jusqu’à aujourd’hui.

Pourquoi ne pas avoir plutôt rédigé une biographie ?

Cette idée de recueil s’est imposée en écoutant Gerets. Nous avons voulu ressortir le côté drôle, attachant de sa personnalité. Votre compatriote est un formidable client pour la presse. Il est incisif et franc. Tout en étant courtois, il est redoutable quand il manie le second degré. Karl et moi avons donc rassemblé des coupures de journaux de pays où il a joué et entraîné : Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Turquie… En Turquie, il dit par exemple qu’il pensait avoir le don des langues mais qu’il s’est senti tellement ridicule en apprenant le turc qu’il a renoncé. On met aussi en évidence ses tics : Gerets dit  » goal  » pour  » but « ,  » cabinet  » pour  » vestiaire « , etc. C’est un ouvrage distrayant qui n’est pas lié à son actualité. Une publication belge en français et en néerlandais est prévue.

Vit-il dans l’ombre de Goethals ou sa renommée est-elle plus importante ?

Ce n’est pas comparable. J’ai connu Raymond Goethals, sur qui j’ai également écrit. Goethals était plus un grand-père affectueux pour son groupe. Il dirigeait une équipe de onze internationaux qui dominaient le championnat de France et l’Europe. Je pense que Gerets a davantage de mérites. Il travaille avec un effectif beaucoup moins talentueux. Et, aujourd’hui, le métier d’entraîneur est plus difficile. La mentalité des supporters a évolué.

Gerets n’est en tout cas pas devenu un traître aux yeux des supporters depuis l’annonce de son départ…

Non. Ce qui intéresse les supporters, c’est le titre. Ils aiment le club, puis les individus. Et Gerets peut accomplir leur rêve. Son charisme est resté intact. Les Marseillais aiment cet homme de poigne qui marche avec les épaules bien droites, le buste en avant et le regard pénétrant. Gerets entrera d’une manière ou d’une autre dans l’histoire de l’OM.

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