Gentil emmerdeur

Dumas a imposé sa personnalité à Caen.

Certains se souviennent de son parcours de joueur : ses premiers pas à Caen et sa période de gloire à Monaco, club avec lequel il décrocha, en tant que capitaine, le titre en 1997 (avec notamment John Collins, Enzo Scifo ou Fabien Barthez). Milieu défensif à ses débuts, Franck Dumas fut un des artisans de la montée de Caen en 1988. A Monaco, il fut replacé en défense centrale par Arsène Wenger. Après une pige très courte à Newcastle, il termina sa carrière à Marseille et à Lens avant de boucler la boucle avec Caen. Dans sa Normandie natale, il endossa alors le costume de directeur technique avant de succéder au poste d’entraîneur à Patrick Remy en 2005 et de reconstruire le club.

 » Devenir entraîneur ne m’intéressait pas « , peut-on lire sur le site du Stade Malherbe de Caen,  » Un jour, Jean Tigana m’a demandé si je songeais à passer mes diplômes. Je lui ai répondu – Diplôme de quoi ? Ce à quoi Tigana répliqua : – Ceux d’entraîneur parce que tu en as les qualités, tu connais très bien le football et en plus, t’es un putain de casse-couilles.  »

Depuis lors, Dumas est devenu un personnage incontournable de la corporation des entraîneurs. Par ses résultats d’abord. A la tête de Caen, il a réussi à remonter en Ligue 1, bouclant une première saison au plus haut niveau, bien calé dans le ventre mou. Et cette fois, les Normands n’ont pas encore été mêlés à la lutte pour le maintien, ce qui est déjà un exploit vu leur budget.

Par son caractère aussi. Dumas s’est construit un personnage fort en gueule.  » Je ne suis pas une grande gueule, je suis un vrai gentil. Je suis un gentil emmerdeur. Je préfère diriger des grandes gueules que des moutons « , affirme-t-il. Avec la presse, Dumas n’est pas toujours tendre :  » Avec elle, c’est du donnant-donnant. Quand elles sont justifiées, les critiques sont normales. Elles peuvent même être constructives. Mais souvent, ça me gonfle. Moi, on me demande de gérer une équipe, pas de faire des sourires à la presse. « 

Pourtant, Dumas couve fortement son groupe.  » J’apprécie cette fonction parce que j’aime les responsabilités mais aussi le côté humain qui est pour moi très fort.  » Ce que confirme notamment Franck Berrier, le joueur de Zulte Waregem, qui l’a connu :  » Avec les joueurs, il est calme et serein. Il est proche de son noyau. C’est quelqu’un de bien, tout le contraire d’une grande gueule.  »

IGOR LOLO, l’ancien défenseur de Beveren et du Germinal Beerschot, qui évoluait à Dnierp, a signé un bail de deux ans et demi à Monaco.

LAURENT BLANC a reçu des garanties sportives de la part des dirigeants de Bordeaux et a resigné un contrat d’un an.

ANDRÉ-PIERRE GIGNAC, l’attaquant de Toulouse, déjà auteur de 13 buts cette saison a prolongé son bail de deux ans.

BAKARY KONE, le petit attaquant ivoirien de Marseille, s’est fracturé l’arcade zygomatique lors d’un contact spectaculaire avec Hugo Lloris, le gardien de Lyon en Coupe de France. C’est Lyon qui s’est qualifié (1-0).

NICOLAS GOUSSÉ, l’attaquant de Nantes, dont le nom avait circulé dans son ancien club de Mons, a finalement opté pour Croix-de-Savoie (National).

ELLIOT GRANDIN, médian de Marseille, a été prêté jusqu’en fin de saison à Grenoble où l’entraîneur, Mecha Bazdarevic a rempilé pour deux ans. Autre prêt : celui du défenseur de Nancy, Jean Calvé, à Lorient.

ANTHONY LE TALLEC et Ibrahima Camara ont été écartés du noyau du Mans après une altercation. Le président Henri Legarda a eu des mots très durs :  » Je ne tolérerai jamais qu’on piétine ce que nous construisons avec patience et amour depuis cinq ans. Ou ils prendront le pli, ils respectent la famille, ou ils s’en vont.  »

KEVIN MIRALLAS a inscrit son premier but en championnat dans le derby face à Lyon.

STÉPHANE VANDE VELDE

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