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Genk se bat pour garder Pozuelo

L’Espagnol, convoité par Toronto, reste crucial pour le Racing.

Peter Croonen, le président de Genk, le reconnaît : il a été surpris par l’offre faite par Toronto à AlejandroPozuelo.  » Toutefois, nous avons un accord juridique solide. Je comprends que le joueur doute mais son entourage doit lui dire stop.  » Ce n’est pas qu’une question de principe : Genk joue le titre et une qualification automatique pour la LC.  » C’est aussi un signal pour les autres joueurs convoités. Nous venons de les convaincre de rester. Que penseront-ils de nous si nous laissons partir Pozuelo ?  »

Lundi, le directeur sportif Dimitri de Condé est revenu de New-York, où il a eu un entretien avec le manager général de Toronto FC, Ali Curtis, très critiqué pour avoir vendu Sebastian Giovinco à Al-Hilal, alors que l’Italien était prêt à rester au Canada mais coûtait trop cher : avec un salaire annuel de sept millions, il était le mieux payé de MLS. Or, Toronto a également vendu Victor Vazquez. Les supporters réclament un autre ténor.

Toronto ne transférera Pozuelo qu’avec l’accord de Genk. Son premier adversaire en Ligue des Champions Concacaf, le Club Atletico Independiente de la Chorrera, champion du Panama, n’est pas d’un calibre insurmontable, avec ou sans Pozuelo. C’est différent pour les tours suivants d’autant que Toronto, le finaliste perdant de la dernière édition, doit tenir son rang. Il est donc prêt à verser quelque quatre millions d’euros par an à l’Espagnol.

C’est Dimitri de Condé qui a remarqué Pozuelo, par hasard, en visionnant un autre joueur. Genk a ainsi transféré gratuitement un élément qui était normalement impayable. Pozuelo est reconnaissant à Genk de l’avoir sorti de l’impasse mais a toujours considéré la Belgique comme un simple tremplin. La saga canadienne a un aspect humain.

 » Nous pourrions dire à Alejandro que s’il continue à jouer comme il le fait, il aura d’autres opportunités mais il n’est pas d’un naturel optimiste. Pendant le stage de janvier, il m’a confié avoir déjà eu pas mal de poisse durant sa carrière. Par exemple, il espérait enlever le Soulier d’Or. Il a donc ressenti le résultat comme un échec, même si tout laissait à penser que le trophée irait à un autre. Lui, il ne retient qu’une chose : il n’a jamais de chance.  »

Philippe Clement a essayé de jouer sans son capitaine au Slavia Prague et au Club Bruges. Le résultat n’a pas été probant. Chaque fois, le Racing a eu besoin de Pozuelo pour passer la vitesse supérieure et redevenir menaçant. Sans l’Espagnol, Genk est moins percutant, pour le moment.

Genk a un plan B depuis l’été dernier. Il l’a concocté dès que Pozuelo a fait insérer une clause de départ dans son contrat. Ruslan Malinovskyi reprend le rôle de l’Espagnol et Sander Berge monte plus fréquemment alors que Bryan Heynen joue au milieu défensif. Las, en l’absence de Berge, les variations apportées au plan B ne fonctionnent pas. À Prague, Ivan Fiolic était privé de ses automatismes avec Pozuelo et au Club, Leandro Trossard n’a pu s’imposer dans l’axe, l’état du terrain et l’adversaire obligeant Genk à aller au duel.

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