Genk marque surtout en dehors du terrain

Le KRC Genk présente un bilan comptable positif mais c’est une autre paire de manches sur le terrain.

Contre le Standard, Genk a eu la meilleure possession du ballon (55%), pour la énième fois, mais à l’exception du penalty, il ne s’est forgé qu’une seule occasion. Le forfait de Sander Berge et de sa doublure Bryan Heynen a privé l’entrejeu limbourgeois de créativité et de force dans les duels face à des Liégeois solides, qui ont bien joué. Quand Alejandro Pozuelo n’est pas en forme, ce qui est fréquent cette saison, l’équipe ne tourne pas.

Le Racing n’est donc resté qu’une semaine dans le top six. Pire, il n’a gagné que deux matches dans son arène, contre Malines et Bruges. En huit matches à domicile, bien qu’il ait monopolisé le ballon, Genk n’a inscrit que huit buts et en a encaissé autant.

Lundi, le directeur Patrick Janssens a fièrement annoncé un budget de 73 millions, assorti d’un bénéfice de 21,8 millions. Il a aussi dit ce qui le rendrait heureux cette saison.  » Obtenir de bons résultats en développant un bon football.  » Tout en constatant que le jeu n’était pas assez bon et que le début d’exercice difficile avait rendu nerveux son jeune noyau. Genk ne parvient pas à déstabiliser les équipes qui se replient. Contre le Standard, l’attaque n’a pas été suffisamment approvisionnée. Nikos Karelis, le seul avant en première mi-temps, et Marcus Ingvartsen, entré en renfort ensuite, n’ont pas reçu de ballons exploitables.

Genk est sous pression ce soir en Coupe : cette épreuve reste le chemin le plus court vers l’Europe, même si le Racing ne peut se permettre de louper les PO1 pour la troisième fois en quatre ans. Ça porterait atteinte au club, comme à la valeur des joueurs. Genk a tout fait pour conserver le noyau si brillant la saison passée : Pozuelo a dû respecter son contrat, on a expliqué à Berge qu’une année de plus le rendrait encore meilleur et à Omar Colley qu’il aurait d’autres offres de grandes compétitions à l’avenir aussi. Aucun d’eux n’a envie de disputer une fois de plus les PO2. Le club non plus : pour vendre des joueurs à un bon prix, il a besoin d’une vitrine.

Geert Foutré

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